
L’Essor : Vous avez rejoint Azam FC en avril dernier en provenance du Stade malien. Qu’est-ce qui vous a motivé à signer dans ce club tanzanien quasiment inconnu des Maliens ?
Mamadou Yoro Diaby : J’ai été approché par les dirigeants d’Azam FC en 2024. C’était lors de la Coupe de la Confédération à laquelle mon ancien club, le Stade malien a participée. Les discussions se sont passées avec mon agent qui avait reçu d’autres offres venant de clubs africains, asiatiques et européens, mais très honnêtement, c’est le projet d’Azam qui m’a séduit. Ça été aussi le choix de mon agent et de ma famille, raison pour laquelle je me suis engagé avec le club.
La durée de mon contrat est de deux ans ; Dieu merci tout se passe bien depuis mon arrivée en Tanzanie. J’ai la confiance de l’entraîneur Rachid Taoussi que je salue ici et les relations sont bonnes avec mes coéquipiers. Azam FC est un nouveau défi pour moi, mon ambition est de remporter des titres avec cette équipe et je suis prêt à tous les sacrifices pour ne pas décevoir mes dirigeants.
L’Essor : Qu’est-ce qui vous a particulièrement séduit dans le projet d’Azam FC et comment avez-vous été accueilli par les dirigeants et vos coéquipiers ?
Mamadou Yoro Diaby : Ce qui m’a séduit à Azam FC, c’est d’abord le fait que les dirigeants nourrissent de grandes ambitions pour le club. Il y a aussi les infrastructures et la présence dans le club de deux anciens joueurs du Stade malien que je connais bien, à savoir notre ancien capitaine Franck Bodelaire Tiessé et Cheickna Hamala Diakité. Après le Stade malien, on se retrouve dans un autre club, c’est une bonne chose pour nous tous.
Depuis mon arrivée, on échange entre nous, je me sens bien entouré et nous allons tout faire pour aider le club à atteindre ses objectifs de la saison qui ne sont autre que le doublé coupe-championnat club. Parlant de l’accueil qui m’a été réservé, j’avoue que c’était mémorable. Je peux dire qu’on a même organisé une petite fête pour me souhaiter la bienvenue. Lors de la signature de mon contrat, j’ai eu l’agréable surprise de voir des coéquipiers assister à la cérémonie. Il y avait aussi quelques supporters. Nous sommes une grande famille à Azam FC, les joueurs sont soudés et c’est l’une des forces de l’équipe
L’Essor : Quelle est la différence entre le championnat malien et le championnat tanzanien ?
Mamadou Yoro Diaby : Il y a une grande différence entre le championnat tanzanien et celui du Mali. Primo, il y a beaucoup de joueurs étrangers qui évoluent en Tanzanie ce qui n’est pas le cas au Mali, secundo, la majorité des clubs tanzaniens sont dirigés par des techniciens étrangers et tertio, les clubs du championnat de D1 sont lotis en termes d’infrastructures sportives. Je suis content de l’instauration cette année du championnat professionnalisme par la Fédération malienne de football parce que cela va permettre à notre football de franchir un nouveau cap.
L’Essor : Sur le plan personnel, quels sont vos objectifs avec Azam FC ?
Mamadou Yoro Diaby : Mon plus grand rêve était de décrocher mon premier contrat pro, c’est désormais chose faite. Maintenant, mon ambition est de conquérir des trophées avec ma nouvelle équipe. Sur le plan individuel, j’ambitionne de marquer l’histoire du club et franchir une nouvelle étape de ma carrière.
Lors de la 19è journée du championnat, j’ai reçu mon premier trophée individuel, celui d’Homme du match. Nous avons gagné 2-0 contre Mashujaa et j’ai marqué le 2è but de mon équipe. Je vais continuer à me battre pour avoir d’autres prix individuels.
L’Essor : Parlons maintenant de l’équipe nationale, quel regard portez-vous sur les Aigles qui s’apprêtent à disputer le reste des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 ?
Mamadou Yoro Diaby : Je pense que le Mali a sa chance pour la qualification à la Coupe du monde 2026. C’est vrai, nous sommes 4è du groupe I avec 5 points à 4 points du premier du groupe, les Comores (9 points, ndlr), mais pour moi, rien n’est encore perdu pour notre pays.
Si nous arrivons à battre les Comores le mois prochain et confirmer ce succès face à la Centrafrique, je pense que le coup est parfaitement jouable. Nous devons y croire, surtout si le département de la Jeunesse et des Sports et la Fédération malienne de football mettent les bouchées doubles pour permettre à l’équipe de bien préparer les deux prochains matches. La préparation sera très importante.
L’Essor : Lors de la prochaine CAN, le Mali évoluera dans la poule A en compagnie du Maroc, de la Zambie et des Comores. Que pensez-vous de ce groupe ?
Mamadou Yoro Diaby : Ce n’est pas une poule facile. Contrairement à ce que pensent certaines personnes, la Zambie et les Comores sont des adversaires aussi coriaces que le Maroc. Il n’y a plus de petites équipes en Afrique et il va falloir travailler dur pour espérer sortir de cette poule. J’espère que le nouvel entraîneur des Aigles, Tom Saintfiet est déjà au boulot. Il a fait un tour en Europe pour voir certains joueurs et j’espère, comme tous les autres expatriés maliens évoluant dans les championnats africains, qu’il se donnera le temps de nous rendre visite ou à défaut. Nous rêvons, chacun, de porter le maillot des Aigles et nous travaillons pour ça. Le Mali regorge de joueurs talentueux et chacun peut apporter sa petite pierre à la construction de l’édifice national. Je souhaite bonne chance aux Aigles en espérant que je serai parmi les heureux élus de la prochaine liste de Tom Saintfiet
L’Essor : Quels souvenirs avez-vous du Stade malien et de Yeelen olympique, votre club formateur ?
Mamadou Yoro Diaby : Je n’ai que de très bons souvenirs des deux clubs. Au Stade malien, j’ai été champion du Mali, c’était le premier titre majeur de ma carrière et je ne peux l’oublier.
À Yeelen olympique, j’ai passé beaucoup de merveilleux moments, j’ai beaucoup appris avec les Olympiens, malheureusement, l’équipe a été reléguée en D2. J’espère que mon ancien club va rapidement reconquérir sa place dans l’élite.
L’Essor : Avez-vous un message à l’endroit des supporters maliens ?
Mamadou Yoro Diaby : J’exhorte les supporters à continuer d’accompagner les équipes nationales. En tant que joueurs, nous sommes conscients des attentes des supporters qui veulent voir le Mali soulever son premier trophée international, mais les échecs ne doivent pas nous décourager. Comme le dit l’adage, les échecs sont toujours des leçons qui peuvent nous aider à progresser. Je souhaite bonne chance aux Aigles pour les échéances à venir.
Interview réalisée par
Djeneba BAGAYOGO
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