
Pr Augustin Tionkani Théra et son équipe lors d’une
intervention endoscopique
Selon le
gynécologue obstétricien, cette technique est tellement importante que la
population, notamment la gent féminine doit requérir d’aller à ça. Elle
comporte beaucoup d’avantages parce qu’avec elle les suites opératoires sont
simples, le séjour à l’hôpital est réduit et il n’y a pas de rançons
cicatricielles.
Le praticien hospitalier soutient que la
technique est en plein essor aujourd’hui dans tous les pays développés. Pour
lui, le Mali aussi pour coller à l’air du temps, en tout cas dans le domaine de
la médecine, il doit s’atteler à la
rendre disponible à une plus grande échelle. Généralement, explique le
spécialiste, l’endoscopie opératoire est
un terme médical réservé à la
visualisation de la cavité intérieure.
Plus précisément en gynécologie, on peut
visualiser l’intérieur du ventre et l’intérieur de l’utérus à travers une
caméra qui est introduite et qui permet de refléter ces images sur un écran.
Cet examen, c’est-à-dire l’endoscopie peut avoir une valeur diagnostique. Dans ce cas, il se
limite à regarder ce qui est à l’intérieur de l’utérus. En ce moment, on parle
de célioscopie diagnostique ou l’hytéroscopie diagnostique.
Cependant, les
mêmes «appareils dispositifs» permettent
en même temps, en y ajoutant quelques accessoires, d’effectuer une opération.
Pr Théra précise que ce sont souvent des pinces, des ciseaux qui ont la taille
d’un brin de paille qui sont introduits par des orifices et qui sont agrandis à
souhait sur l’écran permettant de faire des interventions chirurgicales. Alors,
on parlera de coelioscopie opératoire (quand il s’agit de faire une
intervention à l’intérieur du ventre) ou d’hystéroscopie opératoire (quand il
s’agit de faire une intervention à l’intérieur de l’utérus).
Le
gynécologue dit que l’intervention peut se faire même en consultation
ambulatoire parce que la caméra qu’on introduit dans l’utérus varie entre 2mm à
4mm. Elle se passe sans douleur et peut être réalisée directement en consultation
au bureau du médecin. «Si une pathologie
est avérée lors de cet examen, on pourra programmer une intervention sous
anesthésie quand il s’agit d’une hystéroscopie opératoire», indique Pr Théra.
Et de préciser que si c’est la coelioscopie diagnostique ou opératoire, cela se
fait sous anesthésie générale, car il
faut introduire une petite caméra à l’intérieur du ventre.
La patiente est
alors installée et on lui injecte d’abord à l’intérieur de la cavité du gaz
carbonique qui permet de distendre la cavité.
Une fois que la cavité est distendue, les intestins sont séparés de la
paroi et on introduit en ce moment la petite caméra qui est reliée à un
moniteur pour agrandir et filmer les
images. Cela permet de voir tout ce qui se passe dans la cavité.
De manière
classique quand on parle d’intervention, il faut voir l’ouverture du ventre
puis on fait l’intervention. Et il faut ensuite refermer le ventre sans
complication et inquiétude par rapport à la patiente et sa famille. Et la
patiente reste couchée à l’hôpital pendant plusieurs jours ensuite elle viendra
pour les pansements avec souvent une cicatrice qui n’est pas tout à fait
esthétique. Le gynécologue relève que ce sont toutes ces choses que
l’endoscopie cherche à contourner absolument.
La preuve avec
l’hystéroscopie, il y’a aucune incision car on n’ouvre rien du tout. D’après le
toubib, Il suffit juste de passer par l’orifice naturel puis regarder dans la
cavité pour opérer en général des fibromes ou d’autres pathologies. à en croire
notre spécialiste, la patiente peut rentrer à la maison dès qu’elle n’est plus
sous l’effet de l’anesthésie. Ce qui signifie qu’avec cette nouvelle technique
la patiente peut rentrer à la maison 1h à 2h après l’intervention.
C’est le
cas également avec la cœlioscopie, après l’intervention la patiente peut
retourner chez elle. Contrairement à l’hystéroscopie, Pr Théra dit que pour
cette intervention, il faut faire trois trous avec des petits instruments dont
le plus gros a la taille d’un stylo. Il raconte qu’après l’intervention, il y a
juste la trace de ces trois trous souvent qui peuvent passés inaperçus.
L’endoscopie
existe au Mali, mais elle n’est pas
vulgarisée à souhait. à vrai dire, dans nos établissements hospitaliers le
matériel existe. Pourtant, ce n’est pas une technique réservée seulement à la
gynécologie, d’autres spécialités y font également recours comme l’urologie et
la chirurgie générale. à l’hôpital du
Point G, il y’a même un service d’enseignement d’endoscopie qui a été
créé depuis 10 ans. Pour mieux
vulgariser cette chirurgie qui vient révolutionner tant d’autres, Pr Théra
recommande au personnel soignant de
donner l’information aux patients.
Qu’ils sachent que ces chirurgies sont accessibles au Mali dans nos différents services. Qu’ils sachent également que c’est une technique qui peut facilement enlever un fibrome et permet de découvrir beaucoup de pathologies que même l’échographie ne voit pas comme la stérilité et l’infertilité. Tous les centres qui font de la chirurgie ont besoin de cette technique. Le spécialiste exhorte les décideurs politiques à mettre à disposition ces appareils et former ceux qui en disposent déjà. Il explique clairement aux femmes qu’elles n’ont plus besoin d’aller à l’extérieur pour le faire.
Fatoumata NAPHO
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