Notre santé, Épisiotomie : Pour protéger le périnée

L’épisiotomie est une petite intervention chirurgicale pratiquée sur le périnée postérieur lors de l’accouchement pour faciliter l’expulsion du fœtus. Dr Mamadou Traoré, gynécologue obstétricien au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré, affirme qu’au Mali, le pourcentage de l’épisiotomie, après une étude tourne autour de 10 à 15%. Pour le spécialiste, la pratique n’a que des avantages parce qu’elle est indiquée dans le but principal de protéger le périnée.

Publié lundi 06 novembre 2023 à 06:18
Notre santé, Épisiotomie : Pour protéger le périnée

 Dr Mamadou Traoré

 


Pourquoi faire une épisiotomie ? Selon Dr Traoré, les interventions chirurgicales tiennent surtout à des indications fœtales, mais aussi maternelles. Le toubib veut dire par là qu’il y a des raisons pour lesquelles, les femmes doivent faire l’épisiotomie et  les raisons qui poussent à le faire pour le fœtus.

Pour les raisons maternelles, le plus souvent l’épisiotomie est pratiquée en cas de la longueur excessive du périnée. Le médecin explique que lorsque le périnée est suffisamment long, il devient fragile donc il faut pratiquer l’épisiotomie pour faciliter l’expulsion du fœtus. Mais quand cet organe est également court, il peut aussi être fragile. Dans ce cas aussi l’épisiotomie est indiquée.

 D’après le gynécologue, c’est le cas également avec des périnées qui sont cicatricielles. Ici, il faut faire l’épisiotomie, car ces périnées peuvent affaiblir les muscles, surtout les muscles élévateurs du périnée. Pour les raisons fœtales, l’épisiotomie est pratiquée souvent lorsque le fœtus est trop petit comme pour les accouchements des prématurés.


Il précise que l’intervention chirurgicale est faite, parce que l’expulsion peut se faire de façon brutale. «Au moment des efforts expulsifs, l’enfant peut venir avec tellement de force que le périnée peut être effectivement traumatisé et déchiré dans certaines conditions», explique Dr Traoré, avant d’indiquer que l’épisiotomie permet de prévenir cela. Lorsque l’enfant est gros, c’est-à-dire quand vous avez un bébé avec un poids fœtal supérieur à 4 kg où plus, il faut aussi faire l’épisiotomie. Elle est pratiquée dans les cas où l’enfant vient par les pieds ; car on peut être amené à faire certaines manœuvres pour pouvoir achever l’accouchement et les interventions obstétricales comme le forceps (instrument permettant de faciliter l’expulsion du fœtus).

Il dit aussi que c’est ce qui permet de protéger le périnée en évitant des déchirures pouvant aller dans tous les sens. Et d’ajouter que c’est ce qui peut engendrer des complications très graves. Dr Traoré révèle qu’une déchirure du périnée du 3e degré peut entrainer une communication entre le vagin et l’anus. Conséquence, les selles peuvent venir dans le vagin.

Ou encore, lorsqu’il y a une rupture du sphère anal, donc la personne ne pourra plus retenir les selles. Dans ces cas, il faut une intervention chirurgicale pour réparer ces anomalies. Comment se fait une épisiotomie ? Notre spécialiste dit qu’elle se fait  dans les conditions normales à l’aide de ciseaux. Et il y a différente façon de faire l’épisiotomie : elle peut être medio latérale, c’est-à-dire à partir de la fourchette vulvaire postérieure.

Les ciseaux sont positionnés et orientés a peu près d’un quart pour pouvoir effectivement faire l’incision. Il précise que dans la plupart des cas, cette incision se fait à droite de la femme. Elle peut se faire à gauche également. Cela dépendra de la personne qui fait l’accouchement. Un gaucher qui fait l’accouchement va inciser vers le côté gauche de la femme et si c’est un droitier il le fera dans le sens opposé.

L’incision peut être aussi médiane dans ce cas, on suit la ligne qui relie le vagin à l’anus. Lorsque l’accouchement est conduit sous une anesthésie locale, c’est-à-dire le péridural, il n’y  a plus besoin de faire d’anesthésie, mais en dehors de l’anesthésie péridurale pour les femmes qui accouchent sans cette anesthésie, l’épisiotomie se fait sans anesthésie. La pratique se fait précisément au moment de l’expulsion (où la femme est en train de pousser) et ça devient moins douloureux. Par contre, lorsqu’il s’agit de réparer, il faudra faire une anesthésie et notamment une locale pour pouvoir bien la réparer.

Fatoumata NAPHO

Lire aussi : Police nationale : Sortie de la 2e promotion des Gardiens de paix

Ce samedi 15 novembre a eu lieu la sortie du contingent 2024 des Gardiens de paix. A cette occasion, près d'un millier d'agents de police ont prêté serment à l'Ecole nationale de Police "Amadou Touré dit Ghandi".

Lire aussi : Transport d’hydrocarbures : Des actions concrètes en faveur des chauffeurs

Les chauffeurs blessés dans le cadre du transport d’hydrocarbures bénéficieront désormais de soins médicaux gratuits offerts par l’Agence nationale d'assistance médicale (Anam). Le gouvernement a également décidé d'octroyer le statut de pupilles aux enfants des chauffeurs et apprentis d.

Lire aussi : Éducation des enfants : Le choc du téléphone

-.

Lire aussi : Kayes : Le Code minier et le contenu local vulgarisés

-.

Lire aussi : Mopti : Évaluation des activités du FBR

Les participants ont fait l’état de mise en œuvre des recommandations.

Lire aussi : Légitimités traditionnelles à Koulikoro : Nécessité de raffermir leur ancrage dans la société

La commémoration de la journée des légitimités traditionnelles a été marquée à koulikoro par une conférence-débat sur leurs rôle et responsabilité dans l’éducation et la construction du «Maliden Kura», autrement dit un nouveau type de Malien..

Les articles de l'auteur

BNDA : Un geste pour faire battre le cœur des enfants souffrant de malformations cardiaques

La Banque nationale de développement agricole (BNDA) vient de remettre un chèque de 15 millions de Fcfa à l’hôpital mère-enfant, «Le Luxembourg», pour la prise en charge des enfants souffrant de malformations cardiaques. Cette somme est destinée à la prise en charge chirurgicale de 5 enfants..

Par Fatoumata NAPHO


Publié vendredi 14 novembre 2025 à 14:49

Stress : Personne n’est hors d’atteinte

Le stress est une réponse physiologique de l’organisme face à une situation de menace ou de pression. Donc on ne peut l’éviter comme le souligne si bien le psychologue, Emmanuel Kamaté qui le définit comme une réaction naturelle de l’organisme..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 10 novembre 2025 à 08:28

Post-partum ou suites de couches : La consultation post-natale est vitale

Le post partum ou suites de couche désignent la même période qui suit l’accouchement. Le gynécologue obstétricien, Dr Daouda Camara, explique que c’est la 3è partie de l’obstétrique. Il s’agit d’une période qui va de l’accouchement jusqu’au retour des couches (première menstruation normale). Il explique que c’est une période qui s’étend de 6 à 8 semaines. C’est ce qu’on appelle selon l’expression consacrée (la quarantaine)..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 27 octobre 2025 à 09:23

Crise de carburant : Des hôpitaux de Bamako à l’abri

Dotés d’installations solaires dans le cadre des œuvres sociales du Président de la Transition, beaucoup d’établissements de soins de la capitale ne ressentent pas la crise de carburant à laquelle notre pays est confronté depuis un temps. Nous avons fait le tour de la ville pour faire le constat.

Par Fatoumata NAPHO


Publié jeudi 23 octobre 2025 à 13:01

Malformation ano-rectale : Une pathologie congénitale chez l’enfant

La malformation ano-rectale serait assez répandue même si on trouve qu’elle est sous diagnostiquée. En tout cas, certains spécialistes pensent qu’elle représente un réel problème de santé publique. Dr Mohamed Kassoum Djiré, chirurgien pédiatre au Centre hospitalier–universitaire (CHU) Gabriel Touré explique que c’est une maladie congénitale chez l’enfant, autrement dit il nait avec..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 20 octobre 2025 à 13:01

Santé publique : Pour la promotion d’un développement durable

Le 2è congrès de la Société malienne de santé publique (Somasap) se tient, depuis hier à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye. Cette rencontre scientifique d’envergure nationale et internationale a réuni experts, enseignants, chercheurs, praticiens et décideurs autour des enjeux majeurs de santé publique dans la sous-région sur le thème : «La santé publique au service du développement publique»..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 07:49

Hernie : Lorsqu’un organe quitte sa place normale

Lorsque l’enfant tousse ou est constipé cela peut entrainer une augmentation de la pression intra-abdominale c’est ce qui va pousser une grande partie de l’intestin dans la hernie et se bloquer. Dr Diakaridia Traoré, chirurgien pédiatre à l’hôpital mère-enfant ou le Luxembourg, explique qu’on parle d’hernie lorsqu’une partie d’un organe ou un organe entier quitte son milieu anatomique et se retrouve dans une poche..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 13 octobre 2025 à 12:23

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner