Spécial 22 septembre 2025, Edito : Dans la peau du «MALIDEN KURA»

La rédaction de votre quotidien national et le service marketing de l’AMAP, comme il est d’usage, sont allés dans plusieurs directions pour ratisser large, afin de produire ce numéro spécial du 22 septembre et célébrer ensemble le Mali. C’est une tradition bien ancrée à l’AMAP, autant dans la production que dans la lecture.

Publié vendredi 19 septembre 2025 à 18:27
Spécial 22 septembre 2025, Edito : Dans la peau du «MALIDEN KURA»

Plusieurs départements, grands services publics et sociétés de renom ont été approchés pour marquer avec nous la célébration du 65e anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale. C’est avec beaucoup de bonheur que nous avons bénéficié de l’accompagnement de plusieurs d’entre eux, qui croient en leur journal, au rôle stratégique et historique qu’il continue de jouer dans un secteur médiatique engagé pour le progrès au Mali. Cette année, nous avons voulu poser un marqueur fort sur trois piliers qui fondent le soubassement de la souveraineté du Mali : l’Armée, la Culture et les Mines.

On se souvient que, le 19 mai dernier, le Premier ministre, Dr Abdoulaye Maïga, a reçu le quitus du Conseil national de Transition (CNT) pour mettre en œuvre son Plan d’action du Gouvernement (PAG) pour la période 2025-2026. Ce document s’articule autour de huit axes majeurs, tirés de la lettre de cadrage du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, en date du 27 novembre 2024. Ces axes portent sur la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, la satisfaction des besoins fondamentaux, la santé, l’éducation, la stabilité sociale, la diplomatie et la préparation des élections.

Nos trois piliers ciblés sont au cœur du Plan d’action gouvernemental, mais aussi des grands enjeux de la marche actuelle du Mali vers une souveraineté pleinement assumée. Depuis 2021, toute l’action publique repose sur la mise sur pied d’une armée nationale forte, dotée de la puissance nécessaire pour imposer le respect des trois principes constitutionnels, désormais clé de voûte de toutes les interactions, entre Maliens, mais aussi entre le Mali et tout acteur extérieur : le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali, et la prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien dans les décisions prises.

Armée, Culture et Mines sont donc au cœur de l’action publique guidée par ces trois principes. Notre outil de défense, symbolisé par des FAMa en montée en puissance constante, demeure le bouclier contre les velléités barbares et impérialistes des ennemis de tout acabit : terroristes et leurs sponsors étatiques, trafiquants, bandits de toutes sortes. L’armée malienne retrouve son lustre d’antan et la pleine confiance des Maliens. C’est en cela qu’avec les armées sœurs du Niger et du Burkina Faso, elle donne une âme à la Confédération AES, sève nourricière d’une nouvelle Afrique souveraine, sous le leadership des pères fondateurs : le Général d’armée Assimi Goïta, le Capitaine Ibrahim Traoré et le Général d’armée Abdourahamane Tiani.

Une armée forte contribue à une économie forte. Le Mali ambitionne de devenir une puissance économique propulsée par des moteurs puissants tels que le coton, le cheptel, mais aussi les ressources minières comme l’or, le lithium et bien d’autres minerais rares et prometteurs. Les autorités de la Transition ont démontré, sur ce plan, une vision de longue portée, avec un nouveau code minier et son contenu local. Le 15 décembre dernier, le Chef de l’État inaugurait la première mine de lithium du pays, la cinquième d’envergure au monde, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, en application du nouveau code minier. 

«Ce partenariat stratégique témoigne de notre volonté de construire un avenir prospère pour les générations futures tout en respectant les communautés locales. Le chiffre d’affaires généré par la mine créera des opportunités pour nos entrepreneurs locaux. Chacun d’entre nous a un rôle à jouer pour tirer parti de ces opportunités», déclarait le Président de la Transition. Ce projet favorisera la création de 2.000 emplois directs et indirects, avec des retombées économiques prometteuses pour un chiffre d’affaires annuel estimé à 600 milliards de Fcfa.

«Un homme sans culture est comme un zèbre sans rayures», dit un proverbe africain. Le Mali est un zèbre aux zébrures brillantes et marquantes, qui scintillent en Afrique et dans le monde à travers sa culture, multiséculaire et diverse. L’année 2025 a été décrétée «année de la Culture», et cette proclamation est reprise à son compte par chaque Malien et chaque Malienne, à travers nos valeurs cardinales de paix et de cohésion sociale, au moment où le pays s’est doté d’une Charte pour la paix et la réconciliation nationale, valorisant notre patrimoine culturel commun.

 Le ministère chargé de la Culture mène un leadership remarquable pour en faire une réussite. De nombreux événements à travers le pays en témoignent. Et sans nul doute, la biennale artistique et culturelle prévue à la fin de l’année 2025 en sera un épilogue fabuleux à Tombouctou, ville lumière et de densité culturelle. Tout comme l’Armée, les Mines et les autres secteurs productifs de notre pays, la Culture demeure un ferment du ciment national. C’est elle qui aidera à bâtir un «maliden kura», c’est-à-dire un nouvel homme malien, dans le sens de la «Vision Mali Kura
ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma».

À travers cette vision chère à nos Autorités, l’État doit assurer sa souveraineté sur plusieurs secteurs stratégiques : sécuritaire, éducatif, alimentaire, énergétique, numérique, sanitaire et pharmaceutique. C’est le chemin pour bâtir un État fort, solide et économiquement souverain, pour le bonheur du «maliden kura» d’aujourd’hui et de demain. Et c’est là tout le sens du 22 septembre, notre fête nationale.

Bonne fête du Mali !

Alassane Souleymane

Lire aussi : UNESCO : L’Égyptien Khaled El-Enany désigné nouveau directeur général

Le Conseil exécutif de l’UNESCO a choisi, ce lundi 6 octobre 2025, l’Égyptien Khaled El-Enany pour diriger l’organisation onusienne pour les quatre prochaines années. Selon l’agence de presse Reuters, le candidat égyptien a obtenu 55 voix contre 2 pour son concurrent congolais Firmin Edo.

Lire aussi : Réformes administratives et fiscales : Le gouvernement ajuste ses outils de gouvernance

Le Conseil des ministres du vendredi 3 octobre 2025 a adopté plusieurs textes à portée législative et réglementaire. Ces mesures traduisent la volonté des autorités de renforcer la gouvernance publique et d’améliorer la mobilisation des ressources internes.

Lire aussi : Démission du gouvernement Lecornu en France : Le cabinet le plus éphémère de la 5è République

Coup de tonnerre à Paris. Nommé il y a quelques semaines seulement, le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté ce lundi matin, 6 octobre 2025, la démission de son gouvernement, à peine formé..

Lire aussi : Octobre rose : La 4è édition vise a dépister 100.000 femmes contre les cancers du sein et du col de l’utérus

Il s’agit aussi de mobiliser 1.000.000 de femmes et de vacciner 2.000 filles contre ces deux terribles maladies.

Lire aussi : Femmes du marché de Niamakoro : La ministre Djénéba Sanogo face à la problématique de la sécurisation des marchés

Dans le cadre de ses initiatives de rapprochement avec les femmes, conformément aux orientations des autorités de la Transition, la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Diarra Djénéba Sanogo, s’est rendue, samedi dernier, au marché «Sougou koro» de Niama.

Lire aussi : Mohamed Konaté : La perpétuation de la «science du feu»

Affectueusement appelé vieux Mambé, ce maître forgeron qui a de qui tenir continue de perpétuer un art. Il en revèle quelques secrets à travers ce portrait hagiographique.

Les articles de l'auteur

Perspectives sahéliennes : L’albinos noir vivement attendu

-.

Par Alassane Souleymane


Publié mardi 07 octobre 2025 à 09:22

Perspectives sahéliennes : Les agropoles de la souveraineté alimentaire

De la deuxième session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine à Maputo (Mozambique), en juillet 2003, l’on retient l’engagement des États membres à consacrer annuellement 10 % des dépenses publiques à l’agriculture. Vingt-deux ans plus tard, seuls quelques pays, comme le Mali, ont franchi le pas. La Déclaration de Maputo sur l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique a marqué le lancement officiel du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA)..

Par Alassane Souleymane


Publié mardi 30 septembre 2025 à 09:38

À l’heure du Mali : L’AES à la tribune de l’ONU, entre flèches sifflantes et sagesses sahéliennes

Il semble bien lointain, ce temps où les chefs d’État du monde entier se succédaient à la tribune de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), souvent avec un écho sourd tombant dans les oreilles des peuples qu’ils étaient censés représenter..

Par Alassane Souleymane


Publié lundi 29 septembre 2025 à 07:24

À l’heure du Mali : Un «22», d’exceptionnel à inédit

Un maître de cérémonie commentant une séquence forte lors de la partie militaire du grandiose défilé du 22 septembre 2025, a poussé l’humour jusqu’à se faire le porte-parole des spectateurs massés sur le boulevard de l’Indépendance : «Dites à nos familles que nous sommes bien partis pour passer la nuit ici»..

Par Alassane Souleymane


Publié mardi 23 septembre 2025 à 08:00

À l’heure du Mali : La «cuillère de la résistance»

Au Mali, les populations et l’Armée subissent une épreuve imposée: la guerre hybride. Depuis bientôt quinze ans, le pays s’adapte, dans la vie quotidienne comme dans les consciences. On ne cessera jamais de le dire : cette guerre n’est ni fortuite ni née du hasard..

Par Alassane Souleymane


Publié jeudi 18 septembre 2025 à 07:40

Perspectives sahéliennes : De l’alliance à la confédération, le 16 septembre a fait l’histoire

« Depuis la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) en septembre 2023, réunissant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, les observateurs s’interrogent sur la nature du modèle politique qui émerge au sein de ces trois pays sahéliens. Ce regroupement stratégique, né dans un contexte de rupture assumée avec les anciennes puissances coloniales et d’un rejet des mécanismes régionaux traditionnels comme la CEDEAO, porte les germes d’une transformation politique inédite en Afrique de l’Ouest. ».

Par Alassane Souleymane


Publié mardi 16 septembre 2025 à 10:14

Perspectives sahéliennes : Kilichi, Mali Sogo, Poulet bicyclette : Le Sahel, terre de viandes

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger unissent leurs forces pour valoriser des richesses qui doivent d’abord nourrir leurs peuples. C’est l’esprit même de la Confédération des États du Sahel (AES): souveraineté, dignité, enracinement..

Par Alassane Souleymane


Publié mardi 09 septembre 2025 à 08:37

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner