Bâtiments et travaux publics : Les entrepreneurs appelés à améliorer la qualité des travaux

Le président de l’Organisation patronale des entrepreneurs de la construction du Mali (Opecom - BTP), Boubacar H. Diallo, a été réélu pour un mandat de cinq ans à la tête d’un nouveau bureau de 33 membres.

Publié lundi 02 octobre 2023 à 05:20
Bâtiments et travaux publics : Les entrepreneurs appelés à améliorer la qualité des travaux

C’était à la faveur de la 12è Assemblée générale statutaire de l’organisation, tenue samedi dernier au siège du Conseil national du patronat du Mali (CNPM). La cérémonie d’ouverture des travaux a été coprésidée par la ministre Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko et son collègue de l’Urbanisme,  de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Imran Abdoulaye Touré. Le vice-président du CNPM, Ould Baby, et plusieurs autres personnalités ont pris part à l’évènement.

Outre le renouvellement du bureau, les participants ont examiné les rapports d’activités et financiers du mandat 2018-2023. Intervenant pour la circonstance, le président de l’Opecom - BTP a dépeint les difficultés que traverse son organisation. En effet, suite à la guerre asymétrique imposée à notre pays, les entreprises de construction sont depuis plusieurs années dans un long et pénible cycle de résilience. Aussi, la loi 93-065 du 15 septembre 1993 portant réglementation de la profession d’entrepreneur et son décret d’application sont devenus obsolètes du fait de leur difficile coexistence avec le code des marchés publics, intervenu plus de 20 ans après la loi.

Autre difficulté évoquée par le président réélu c’est le non respect des dispositions de l’article 5 du décret d’application relatif à la classification des entreprises si bien que certaines d’entre elles peuvent accéder aux marchés qui ne sont pas à leur taille, d’où la concurrence déloyale. De même, les dispositions de l’article 8 de la loi relative aux incompatibilités entre les professions ne sont pas respectées. Boubacar H. Diallo a, en outre, estimé qu’il y a lieu de mieux encadrer l’offre anormalement basse pour éviter le blanchiment d’argent.

Parlant de la loi n°93-065 du 15 septembre 1993 et son décret d’application, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population a rappelé que ces textes étaient dans le circuit de relecture en 2021. «Il s’est avéré que le texte final ne prenait pas en compte plusieurs de vos préoccupations dont celle relative à la carte professionnelle. Le département a décidé de surseoir à la relecture desdits textes en vous donnant le temps nécessaire pour vous concerter en vue de l’adoption d’un texte consensuel qui ne compromettra pas l’intérêt général», a-t-il expliqué.

Le département reste déterminé à règlementer le secteur de la construction et à l’assainir, en relation avec toutes les parties impliquées pour mieux répondre aux nombreuses préoccupations. À cet égard, l’implication des acteurs des BTP est particulièrement souhaitée dans la lutte contre l’utilisation des matériaux qui ne répondent pas aux normes. «Ces matériaux non conformes utilisés et malheureusement tolérés au mépris des spécifications techniques, expliquent en partie les offres anormalement basses», a fait savoir Imran Abdoulaye Touré.


Dans chaque marché de travaux se trouve un volet significatif de travaux à haute intensité de main d’œuvre. Et pour le ministre, à défaut de réinstaurer le tâcheronnat qui a été supprimé par la loi n°93-065 du 15 septembre 1993, il est possible de formaliser la chaîne de métiers autour des grands travaux. Ce qui, a-t-il soutenu, permettra de réduire substantiellement la concurrence déloyale et soulager les grandes entreprises en termes de sous-traitance.

Abondant dans le même sens, la ministre des Transports et des Infrastructures a indiqué que son département continuera d’exiger que tous les travaux se réalisent dans le respect des délais contractuels et dans la rigueur. Selon elle, les conditions dans lesquelles certaines entreprises exécutent les travaux d’entretien routier sont absolument révoltantes tant pour l’autorité ministérielle chargée des routes que pour les usagers et les riverains des voies publiques.


«Le démarrage des travaux après la délivrance de l’ordre de service est hypothétique. Des tranchées sont faites sur des voies en plein centre-ville, sans que les entreprises responsables ne se donnent les moyens de faire les points à temps dans les délais requis. Les délais d’exécution ne sont pas respectés, la qualité des travaux est mise en cause notamment du fait de techniques inappropriées», a dénoncé Mme Dembélé Madina Sissoko, assurant que des dispositions urgentes sont en cours en vue de mettre fin à ces pratiques.

Au terme de la rencontre, une motion spéciale a été adressée au président Boubacar H. Diallo, pour avoir rehausser le niveau de l’organisation. Aussi, a-t-il été demandé aux entrepreneurs de s’engager impérativement pour la qualité des travaux dont ils ont la charge. Autre recommandation issue de cette Assemblée est la relecture des textes de l’organisation pour prendre en compte les nouvelles régions créées.


En plus, une résolution a été prise pour le changement du nom de l’Opecom en Opecom - BTP pour éviter la confusion avec les agences de communication.

Dans le cadre des réformes, les deux ministres ont donné leur accord pour la relecture des textes réglementant la profession d’entrepreneur, conformément à la procédure institutionnelle afin de préserver l’intérêt général.

Babba COULIBALY

Lire aussi : Diakoro-Wèrè: Les FAMa infligent de lourdes pertes aux terroristes

Sur la base de renseignements bien exploités, l’État-major général des armées a annoncé la neutralisation de plusieurs terroristes. L'offensive menée le 20 octobre aura également porté un coup dur à l'arsenal des forces du mal et permis de récupérer des vivres extorquées aux civils..

Lire aussi : RDC : Décès de Bonnette Elombe, l’enseignante devenue star sur TikTok

Bonnette Elombe, enseignante à l’école primaire Yolo Sud, est décédée ce lundi à Kinshasa, ont annoncé ses proches.

Lire aussi : Mairie du District : La collectivité soumet son budget à la population

La mairie du District de Bamako a tenu, vendredi dernier à son siège, un débat public sur son projet de budget primitif au titre de l’exercice 2026. La rencontre était présidée par l’agent chargé d’expédier les affaires courantes, Abdoulaye Mahamane, en présence du directeur financier.

Lire aussi : Dr Ahmadou Touré : «La visite du Premier ministre à Tombouctou montre la capacité de l’État à s’imposer dans une zone autrefois sous emprise terroriste»

L’expert en gouvernance publique, médiation et sécurité, Dr Ahmadou Touré, se prononce sur la visite, jeudi dernier, du Chef du gouvernement, le Général de division Abdoulaye Maïga, dans la Cité des 333 Saints où il a lancé des chantiers majeurs pour le développement de la région.

Lire aussi : Macina : Le préfet fait le point de la crise du carburant avec les acteurs concernés

Le préfet du Cercle de Macina, le Lieutenant-colonel Albaraka Ag Amarizac, a rencontré, jeudi dernier dans ses bureaux, les opérateurs des hydrocarbures et autres responsables des stations services à Macina, notamment B.C.F, Kane et S.S.G AOF pour faire le point de la crise avec eux..

Lire aussi : Mois de la solidarité à Koulikoro : le gouverneur appelle à la préservation de cette valeur

Le lancement du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion dans la Région de Koulikoro s’est déroulé, la semaine dernière, dans la cour du gouvernorat..

Les articles de l'auteur

Syndicalisme : Le Synabef outille ses militants

Le Bureau exécutif national du Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, microfinances, entreprises pétrolières et commerces du Mali (Synabef), en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES), forme depuis hier ses membres..

Par Babba COULIBALY


Publié vendredi 17 octobre 2025 à 12:37

Hydrocarbure : La DGCC, l’OMAP et la DNGM contrôlent les prix officiels et stocks physiques

«Il y a suffisamment de stock de carburant». Ces propos sont du directeur régional du commerce, de la consommation et de la concurrence du District de Bamako, Fousseyni Bamba, qui a conduit hier une mission de contrôle et de sensibilisation dans plusieurs stations-service de la capitale..

Par Babba COULIBALY


Publié vendredi 10 octobre 2025 à 11:55

Lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme : Le pafeem renforce les capacités des SFD

Le Projet de promotion de l’accès au financement, de l’entreprenariat et de l’emploi au Mali (Pafeem) a lancé, le lundi 7 octobre 2025 à Bamako, une session de formation dédiée aux cadres des Systèmes financiers décentralisés (SFD) sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT)..

Par Babba COULIBALY


Publié mercredi 08 octobre 2025 à 12:56

Consommer local au sein de l’Uemoa : La 6è édition démarre

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a lancé, jeudi dernier, les activités de la 6ème édition de l’initiative «Mois d’octobre, Mois du consommer local» qui s’étendent sur tout le mois dans tous les États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa)..

Par Babba COULIBALY


Publié lundi 06 octobre 2025 à 07:42

Hydrocarbures : Pas de hausse de prix

Un vent de panique souffle depuis quelques jours sur la capitale à propos d’une éventuelle augmentation du prix du litre d’essence ou du gasoil à la pompe. Mais, il suffit de faire un tour dans les stations-services pour se rendre compte que les prix officiels de ces combustibles n’ont pas bougé d’un iota.

Par Babba COULIBALY


Publié vendredi 26 septembre 2025 à 08:01

Protection des données à caractère personnel : l’APDP et la FNIHM front commun

À travers cette convention, l’APDP s’engage à être un partenaire de proximité pour la Fédération nationale de l’industrie hôtelière du Mali.

Par Babba COULIBALY


Publié jeudi 25 septembre 2025 à 11:20

Spécial 22 septembre 2025, Secteur minier : L’État maximise ses revenus

Les réformes initiées ces dernières années ont permis à l’État malien de renforcer sa présence et ses revenus dans ce secteur névralgique du développement économique de notre pays. Ainsi, la participation de l’État dans les capitales des sociétés minières a augmenté de 20% habituel à 30% pour et 5% pour les privés nationaux, soit un total de 35% pour le pays.

Par Babba COULIBALY


Publié vendredi 19 septembre 2025 à 21:44

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner