
C’était à la faveur de la 12è Assemblée générale statutaire de l’organisation,
tenue samedi dernier au siège du Conseil national du patronat du Mali (CNPM).
La cérémonie d’ouverture des travaux a été coprésidée par la ministre
Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko et son collègue
de l’Urbanisme, de l’Habitat, des
Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Imran Abdoulaye
Touré. Le vice-président du CNPM, Ould Baby, et plusieurs autres personnalités
ont pris part à l’évènement.
Outre le renouvellement du bureau, les
participants ont examiné les rapports d’activités et financiers du mandat
2018-2023. Intervenant pour la circonstance, le président de l’Opecom - BTP a dépeint
les difficultés que traverse son organisation. En effet, suite à la guerre asymétrique
imposée à notre pays, les entreprises de construction sont depuis plusieurs années
dans un long et pénible cycle de résilience. Aussi, la loi 93-065 du 15
septembre 1993 portant réglementation de la profession d’entrepreneur et son décret
d’application sont devenus obsolètes du fait de leur difficile coexistence avec
le code des marchés publics, intervenu plus de 20 ans après la loi.
Autre difficulté évoquée par le président réélu
c’est le non respect des dispositions de l’article 5 du décret d’application
relatif à la classification des entreprises si bien que certaines d’entre elles
peuvent accéder aux marchés qui ne sont pas à leur taille, d’où la concurrence
déloyale. De même, les dispositions de l’article 8 de la loi relative aux
incompatibilités entre les professions ne sont pas respectées. Boubacar H.
Diallo a, en outre, estimé qu’il y a lieu de mieux encadrer l’offre
anormalement basse pour éviter le blanchiment d’argent.
Parlant de la loi n°93-065 du 15 septembre
1993 et son décret d’application, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des
Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population a rappelé que ces
textes étaient dans le circuit de relecture en 2021. «Il s’est avéré que le
texte final ne prenait pas en compte plusieurs de vos préoccupations dont celle
relative à la carte professionnelle. Le département a décidé de surseoir à la
relecture desdits textes en vous donnant le temps nécessaire pour vous concerter
en vue de l’adoption d’un texte consensuel qui ne compromettra pas l’intérêt général»,
a-t-il expliqué.
Le département reste déterminé à règlementer
le secteur de la construction et à l’assainir, en relation avec toutes les
parties impliquées pour mieux répondre aux nombreuses préoccupations. À
cet égard, l’implication des acteurs des BTP est particulièrement souhaitée
dans la lutte contre l’utilisation des matériaux qui ne répondent pas aux
normes. «Ces matériaux non conformes utilisés et malheureusement tolérés au mépris
des spécifications techniques, expliquent en partie les offres anormalement
basses», a fait savoir Imran Abdoulaye Touré.
Dans chaque marché de travaux se
trouve un volet significatif de travaux à haute intensité de main d’œuvre. Et
pour le ministre, à défaut de réinstaurer le tâcheronnat qui a été supprimé par
la loi n°93-065 du 15 septembre 1993, il est possible de formaliser la chaîne
de métiers autour des grands travaux. Ce qui, a-t-il soutenu, permettra de réduire
substantiellement la concurrence déloyale et soulager les grandes entreprises
en termes de sous-traitance.
Abondant dans le même sens, la ministre des
Transports et des Infrastructures a indiqué que son département continuera
d’exiger que tous les travaux se réalisent dans le respect des délais
contractuels et dans la rigueur. Selon elle, les conditions dans lesquelles
certaines entreprises exécutent les travaux d’entretien routier sont absolument
révoltantes tant pour l’autorité ministérielle chargée des routes que pour les
usagers et les riverains des voies publiques.
«Le démarrage des travaux après
la délivrance de l’ordre de service est hypothétique. Des tranchées sont faites
sur des voies en plein centre-ville, sans que les entreprises responsables ne
se donnent les moyens de faire les points à temps dans les délais requis. Les délais
d’exécution ne sont pas respectés, la qualité des travaux est mise en cause
notamment du fait de techniques inappropriées», a dénoncé Mme Dembélé Madina
Sissoko, assurant que des dispositions urgentes sont en cours en vue de mettre
fin à ces pratiques.
Au terme de la rencontre, une motion spéciale
a été adressée au président Boubacar H. Diallo, pour avoir rehausser le niveau
de l’organisation. Aussi, a-t-il été demandé aux entrepreneurs de s’engager impérativement
pour la qualité des travaux dont ils ont la charge. Autre recommandation issue
de cette Assemblée est la relecture des textes de l’organisation pour prendre
en compte les nouvelles régions créées.
En plus, une résolution a été prise pour le changement du nom de l’Opecom en Opecom - BTP pour éviter la confusion avec les agences de communication.
Dans le cadre des réformes, les deux ministres ont donné leur accord pour la relecture des textes réglementant la profession d’entrepreneur, conformément à la procédure institutionnelle afin de préserver l’intérêt général.
Babba COULIBALY
D’une durée d’exécution de cinq ans, le PCRSS couvre au Mali les Régions de Mopti, Bandiagara, Douentza, Tombouctou, Gao et Ménaka.
Avec une estimation de 690.000 tonnes pour la campagne, cet objectif est sur le point d’être atteint. L’annonce a été faite lundi dernier par le PDG de la CMDT, Dr Nango Dembélé, qui était en visite dans la zone cotonnière de Kita.
Elles ont trait aux réformes nécessaires à opérer et aux mesures incitatives et d’accompagnement à prendre à court, moyen et long termes. Et cela dans les secteurs de l’énergie, des ressources humaines, des infrastructures, de la fiscalité et du financement.
La première portant sur 100.000 tonnes n’ayant pas donné les résultats escomptés, le ministère de l’Industrie et du Commerce va lancer une nouvelle campagne d’importation avec une exonération de 25% sur la taxe. Elle permettra de prévenir les spéculations durant le mois de Ramadan.
Notre pays abrite depuis hier l’Assemblée générale extraordinaire devant adopter les statuts révisés de l’Assemblée des régulateurs de télécommunications de l’Afrique de l’Ouest (Artao)..
Le constat général est que notre système énergétique est fortement dépendant des hydrocarbures qui sont, de surcroît, totalement importés. Comment sortir de cette dépendance ? Quelle autre alternative s’offre à notre pays en matière de production d’énergie ? Dans une interview qu.