
Les Kôrèdugas ont été l’une des attractions de la cérémonie
Le Premier
ministre et ministre de l’Administration territoriale et de la
Décentralisation, le Général de division Abdoulaye Maïga, est accueilli dans
une ferveur populaire à son arrivée au CICB. L’Ensemble instrumental entonne un
hymne à la grandeur de notre pays, chargé d’histoire et de symboles avec le
récit des grands empires et la bravoure de nos héros.
Si 2025 a
été décrétée année de la renaissance culturelle par le Président de la
Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, ces états généraux représentent
une première étape de sa concrétisation. En effet,
tous les grands artistes, hommes de culture ou presque de toutes les
expressions culturelles se sont bousculés aux portillons pour apporter leur
pierre à l’édifice ce jeudi qui sera
sans doute marqué d’une pierre blanche.
Le décor
est complété par des maîtres griots, des communicateurs traditionnels ou
«niamakala», tous vêtus de bazin riche et qui brillent de mille feux, des
donso, tenant des chasse-mouches, portent des tenues de couleur ocre, truffées
de miroirs et de cornes d'animaux, des marionnettes géantes portées par des
jeunes dansant aux rythmes de tam-tam.
Enfin la
cérémonie d’ouverture peut commencer. Le ministre de l’Artisanat, de la
Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme Mamou Daffé se tient au
pupitre pour son allocution. À peine il finit les formules d’usage qu’il est
interrompu par les Kôrèdugas qui trépignaient déjà dans leurs sièges.
Il se mettent
debout avec leurs instruments de fortune, faits de bric et de broc. Ils
chantent et dansent en déballant les marches de l'escalier qui mènent au
podium. Mamou Daffé est surpris, puis il fait un signe au Premier ministre afin
de l'inviter à comprendre la situation. Les Kôrèdugas sont rejoints par les
masques et les marionnettes. Ils se
délectent quelques minutes sous les applaudissements avant de se retirer.
Le
ministre Daffé peut donc poursuivre avec son speech en bamanankan cette
fois-ci. Il tient à rappeler que c’est la première fois qu’une année est dédiée
à la culture et aux artistes. L’intervention
du Premier ministre est aussi interrompue par l’Ensemble instrumental qui
entonne un morceau intitulé en sonrhaï «Tamala».
Il dédié au chef de guerre de
l’empire songhaï. Les12
groupes de travail ou groupes thématiques ont mandat d’approfondir les analyses
sur les forces, faiblesses, opportunités et menaces des secteurs concernés au
Mali et faire des propositions concrètes et réalistes pour leur développement.
Le champ
d’actions de chaque groupe thématique est défini. Il s’agit de deux groupes
estampillés arts de la scène avec d’un côté la musique et de l’autre côté le
théâtre et danse ; le Patrimoine culturel, l’artisanat, le tourisme et industrie
hôtelière, le financement et accès au marché, la formation et éducation
artistique et la gouvernance.
Ce dernier comprend l’amélioration du cadre juridique et le renforcement du cadre institutionnel, la décentralisation de l’action culturelle et le renforcement du dialogue et des partenariats avec les acteurs.
Youssouf DOUMBIA
Au regard du niveau de représentation des pays de la Confédération AES, le rendez-vous culturel de cette année restera dans les annales. Mais aussi parce qu’il a abouti à des conventions de partenariat scellant un engagement des institutions culturelles de l’espace à travailler au dévelop.
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La culture est le fil invisible qui lie les peuples, qui traverse les frontières, qui crée des ponts au-delà des divergences. Elle est le vecteur universel de la paix et du respect, un langage qui parle directement au cœur des individus.