
Ceux qui ont participé à la 20è édition de
Ségou Art Festival sur le Niger gardent encore à l’esprit cette merveille de
chorégraphie proposée par Karim Togola, le célèbre maître de ballet et
chorégraphe. En fait, il s’agissait d’un montage de trois groupes de danse afin
de rendre hommage à cette édition symbole de la manifestation. Intitulé «Ségou
Art Waléa» qui voudrait rendre hommage à l’action de Ségou Art Festival sur le
Niger pendant ses vingt ans d’existence.
La mise en scène commence par la prestation
des Kôrèduga. Cette confrérie, régulièrement présente au festival a également
pour rôle de conjurer le mauvais sort, autrement dit de chasser les démons.
Pour cette création, ils devraient purifiiez la scène. Ces «bouffons» sont
reconnus par leurs habillements qui sortent de l’ordinaire. Avec leur masque
dénommé Kôrè,
ils ont la capacité de protéger tous les actes de la vie
quotidienne chez les bambaras. Puis, ce sont les masques Dogon. La paix et
l’unité sont symbolisées à travers les masques et les pas de danse qu’ils ont
présentés. Avec 25 danseurs, porteurs de masques et instrumentistes qui
viennent du centre du Mali. Enfin les 17 danseurs ont présenté une série de pas
de danse, de figures géométriques et de chant qui rendent hommage à Mamou Daffé
et son idée de créer cette manifestation.
Sur le plan national, les différentes actions
sont illustrées dans les premiers pas de danse. Puis, la création fait un clin
d’œil à différents pays voisins dont les représentants sont des plus réguliers
au Festival sur le Niger. Des artistes musiciens et chanteurs aux plasticiens
et autres photographes contribuent au rayonnement de ce rendez-vous culturel.
C’est donc ainsi que le chorégraphe a montré des pas de danse et des chants du
Burkina, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal.
Cette création chorégraphique est l’œuvre de
Karim Togola. Ce danseur et chorégraphe n’est pas à sa première expérience. En
fait depuis quelques années, Karim Togola fait autorité dans l’art de la scène
dans notre pays. Il s’est déjà illustré à plusieurs reprises comme étant le
meilleur chorégraphe durant les éditions de la Biennale artistique et
culturelle en 2005 à Ségou, en 2008 à Kayes, en 2017 à Bamako avec la troupe de
Bamako. En 2010 à Sikasso, il remporta aussi le trophée de meilleur
chorégraphe. À chaque fois, ses troupes remportent aussi la première place dans
le concours de ballet. C’est ainsi que lors de la Biennale artistique et
culturelle qui a eu lieu en juillet 2023 à Mopti, la Direction nationale de
l’action culturelle décide de le choisir afin qu’il propose une chorégraphie
pour la cérémonie d’ouverture de l’événement.
Ce spectacle, véritable chorégraphie en son et
en lumière renvoyait au génie de la créativité artistique de notre pays. En une
heure d’horloge, il fait revivre à toutes les générations des moments forts et
des faits marquants de la vie de notre pays. Cette chorégraphie passe pour un
livre, dont chaque page évoque pour les générations futures, l’histoire du Mali
d’aujourd’hui.
«Ensemble redressons le Mali» a été construit
avec 250 danseurs et danseuses de toutes les régions du Mali. L’œuvre magnifie
le Mali avec un grand ballet qui illustre sa marche à travers les âges,
notamment du 13è au 21è siècle. En effet, explique le chorégraphe, c’est un
véritable voyage dans le temps qui s’appuie sur l’histoire du Mandé à son
apogée avec l’empire de Soundiata Keïta.
Elle représente un clin d’œil aux grands
empires et royaumes songhaï, peul, bambara, sénoufo et leurs grands guerriers,
en passant par l’époque coloniale, mais aussi le Mali indépendant qui a connu
quatre Républiques pour enfin jeter un dernier regard sur l’avenir de ce pays.
Un pays multiculturel et multiethnique. In fine, l’œuvre tente d’exprimer les
aspirations profondes des Maliens, notamment la paix, l’unité nationale, la
cohésion sociale, la refondation et la souveraineté. C’est un subtil mélange de
danses traditionnelles, de chansons soutenues par nos rythmes dans une
chorégraphie novatrice.
Ce diplômé de l’Institut national des arts
(INA) de Bamako a débuté sa carrière en 1972 comme stagiaire au Ballet malien.
Il crée l’une des premières troupes privées de danse au Mali appelé «Don» ou la
danse en 1985. En 1996, il participe avec Don à la Semaine du Mali à Villette à
Paris. Il bénéficie d’une bourse pour une formation en danse contemporaine,
africaine et moderne à l’École des Sables au Sénégal en 1999. En 2003, il
remporte la médaille d’or de la chorégraphie à l’Exposition universelle de
Hanovre en Allemagne.
Karim Togola est également un formateur en danse et en chorégraphie. Il a formé de nombreux danseurs et chorégraphes de notre pays au sein du Centre Togola à Sabalibougou. Un centre d’animation qu’il a créé en 2000.
Youssouf DOUMBIA
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