Ce sont des braqueurs professionnels d’un
genre un peu particulier qui sont tombés dans les mailles du filet des éléments
du commissariat de police de Moribabougou que dirige le commissaire
divisionnaire Salim Cissé.
Au nombre de trois personnes, ces individus
qui ont, à un moment donné sérieusement perturbé le sommeil des populations de
certains quartiers de Bamako, évoluent au sein d’un réseau de braqueurs
internationaux commettant des vols d’argent par filature. Il s’agit des
nommés Chigorie Nnebuo, Abraham Omale et Akowonjo Taofeek Olanji.
Celui-là même que les limiers ont présenté
comme étant le commanditaire du groupe, non moins le cerveau. De nationalité
nigériane, chacun d’eux a fêté ses vingt ans. Ils sont tous âgés d’au moins 30
ans. Contrairement aux malfrats de leur acabit, ils auraient tous un métier
bien connu dans leur vie. Si le premier est conducteur de mototaxi, les deux
autres sont respectivement employé de commerce et tailleur. Qu’à cela ne
tienne, ils ont tout simplement opté de mettre leur savoir-faire au profit du
mal.
L’appât du gain facile en est sûrement pour
quelque chose. À la différence de certains bandits qui évitent d’avoir une
spécialité dans la commission des infractions, ces mordus d’argent se sont
spécialisés dans l’extorsion des biens de leurs victimes, les agressions
physiques et le braquage à mains armées.
Mieux encore, ces dangereux voleurs qui ont
opté pour la facilité, évoluaient depuis un bon moment entre certains pays de
la sous-région, notamment le Bénin, le Nigeria et le nôtre. Rien d’étonnant
qu’ils soient spécialisés dans le crime transfrontalier puisqu’ils voyageaient spécialement
au-delà des frontières pour sévir quand l’envie les prenait. Leurs
cibles ? Les clients fortunés des établissements bancaires de la place. Et
dès qu’ils foulaient leurs pieds au sol, le trio ne visait que les banques de
la place.
« Chaque sortie du nommé Akowonjo
équivaut à une opération menée sur un pays », nous a-t-on appris à la
police. Dans la pratique, c’est une bande qui agissait suivant le rôle dévolu à
chacun des membres. Le nommé Akowonjo Taofeek Olanji jouait le guetteur en identifiant
les victimes dans les banques tandis que ses seconds, les nommés Abraham Omale
(artilleur) et Chigorie Nnebuo, (chauffeur) menaient l’opération sur une
mototaxi.
Ceux-ci sont connus et reconnus pour leur spécialité. Le premier est connu pour sa gâchette facile tandis que l’autre réputé être un as au guidon d’un engin à deux roues. Dans certains cas, la bande à Akowonjo Olanji n'hésitait pas une seconde à faire usage d'une arme à feu pour arracher à leurs victimes leurs biens. Et par-dessus tout, la clique semblait bien organisée. La preuve ? Lorsqu’ils décidaient d’agir, ils organisaient leur plan de braquage à partir du Nigéria avec l'expertise du chef de la bande qui fréquente notre pays depuis 6 ans.
Précisons que celui-ci était tailleur avant de
se lancer dans les activités criminelles.
Cela
explique clairement la facilité par laquelle ce dernier procédait pour sévir.
Ainsi, il planifiait seul les éventuelles attaques quelques temps bien avant
l'opération proprement dite. Une fois qu'il avait la certitude que son plan
avait plus de 90% de chance de réussite, il faisait appel à ses deux guerriers.
Le rendez-vous est ainsi donné à Bamako où ils élisent domicile dans un hôtel
de la place sis à Missabougou. Le jour de l'opération, le guetteur, c'est-à-dire
le cerveau de la bande prend position dans le hall de la banque et observe les
mouvements de clients qui font des retraits de grosses sommes d'argent.
Après, il les suit jusqu'à la sortie avant
d'alerter ses complices suscités par téléphone en leur donnant la description
de la victime et son engin pour filature et exécution de leur projet criminel.
Une fois l'opération réussie, ils se retrouvent dans leur chambre d'hôtel et
partagent leur butin avant de quitter le jour suivant le territoire malien pour
regagner leur pays dans la perspective d'une prochaine opération.
C'est ainsi que, durant un bon moment,
"Akowonjo Tapfeek Olandji" et sa clique ont semé peur et désolation
au sein des populations victimes jusqu'à ce jour où les données ont brusquement
changé sans qu'ils ne puissent rien faire. Nous étions précisément le 08
septembre dernier aux environs de 11 heures.
Au terme d'une opération policière menée avec
professionnalisme par les hommes du commissaire divisionnaire Salim Cissé du
commissariat de police de Moribabougou, le trio est tombé. Vu les dégâts qu'ils
avaient causés, leurs dossiers ne pouvaient pas du tout trainer sur les bureaux
des limiers. Depuis lors, les quidams dorment bien au chaud derrière les
barreaux. Mais avant leur interpellation, les policiers avaient mené des
actions discrètes qui nécessitaient la collaboration des populations victimes.
Il ne pouvait en être autrement. La cause ? Les bandits avaient multiplié les
attaques dans différents endroits de la ville de Bamako et ses environs.
Comme ce fut le cas à la date du 13 avril
dernier où leur groupe a dépossédé un client fortuné qui venait de faire un
retrait de 40 millions de Fcfa. Ce dernier a été soulagé de cette somme le même
jour. Ce n'est pas tout. Quelques jours après, précisément le 02 août, aux
environs de 15 heures, un autre riche a subi le même sort à Moribabougou par
les membres de la clique à sa sortie de la banque sur un montant colossal de 29
millions de Fcfa avant de recevoir une balle dans le dos.
Pour ne citer que cela. Il sera prouvé plus
tard que toutes ces attaques avaient été
minutieusement préparées et perpétrées sous la menace d'armes à feu. Et que c'était toujours la
même bande qui en était l'auteur. À leur compteur, six opérations commises sur
sept victimes portant sur un montant colossal d’un peu plus de 200 millions de
Fcfa.
Face à la situation, le divisionnaire Salim
Cissé a décidé de prendre en main l’affaire et de mettre un terme aux
agissements de la bande peu recommandable. Et c’est ce qui s’est passé. C’est
ainsi qu’en fin connaisseur, l’officier de police a, d’une manière propre à
eux, exploité les images de vidéosurveillance des banques qui ont permis
d'identifier les membres. Et débuta alors la traque des membres par ses hommes.
De fil en aiguille, les limiers apprendront que les vagabonds qui composent la
bande agissaient par filature.
Cela était suffisant pour que ses hommes exploitent à fond cela pour finalement interpeller le présumé chef de la bande. Précisons que c’est au cours de cette interpellation et vu la distance entre le commissariat de Moribabougou et le siège de l'Ecobank avec le risque d'embouteillage et dans un souci de ne pas les voir filer avant leur arrivée, celui de Torokorobougou a collaboré dans leur interpellation avec le concours des éléments de la garde nationale désignés à la banque aussi bien des riverains.
Les trois membres de la bande ont été alors
interpellés. À la suite des faits, les deux ont été mis à la disposition de la
brigade des recherches du commissariat de Moribabougou et le troisième en
possession d'un pistolet de fabrication artisanal avec son chargeur garni à la
disposition de l'équipe du commissariat de Tokorobougou. Interrogés sur les
faits reprochés, ils ont reconnu sans détour leurs forfaits avant d'ajouter
avoir commis à Bamako 06 opérations de braquage, toutes menées au détriment des
clients de l'Ecobank avec un préjudice s'élevant à la somme suscitée plus haut.
Une perquisition effectuée dans leurs chambres à l'hôtel "Fiesta" sis à Missabougou a permis de saisir un chargeur contenant quatre munitions de 9mm, des montants de 225.500 Fcfa, de 4.950 Naira (soit 4.031 Fcfa), une quantité de feuilles de cannabis, deux plaquettes de tramadol 225 Mega et cinq puces d'opérateurs téléphoniques divers. Ces preuves ont été suffisantes pour les limiers pour renvoyer les trois brigands devant le juge pour « pour vol à main armée, association des malfaiteurs, extorsion, détention illégale d'arme à feu et détention des stupéfiants ».
Tiedié DOUMBIA
Plus de 1,2 milliard de Fcfa. C’est ce montant qui est reproché à un auteur de crime financier. Il s’agit de Sory Ibrahima Diarra, agent comptable d’alors de la Société de distribution de marques (Sodima-sarl). Le financier aurait détourné ce pactole en trois ans par des méthodes frau.
L’Ong World Vision international (WVI) a célébré hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), la Journée de lutte contre le travail des enfants sous le thème : «Respectons nos engagements : mettons fin au travail des enfants»..
En dépit de son âgé très avancé, l’octogénaire n’a pas résisté à la tentation de fabriquer des faux documents pour faire de lui le propriétaire légal du domicile paternel. Il sera pris à son propre piège par la suite....
La chargée des opérations de «Sikka cash» effectuait des transferts frauduleux au détriment de son établissement bancaire. Elle a été condamnée à 5 ans de prison ferme et au remboursement de plus de 153 millions de Fcfa, la somme qui lui est reprochée.
Les infractions d’atteinte aux biens publics, de soustraction de biens dans le secteur privé, de corruption, de faux et usage de faux, de favoritisme sont les affaires les plus nombreuses. Et le Parquet explique que le détournement de milliards de Fcfa constitue une forme de terrorisme.
Pour une histoire de bagarre entre frère et sœur, le père a battu cette dernière à mort. Face aux policiers, il a tenté de maquiller son acte en suicide. Les juges ont quant à eux une autre interprétation des faits de ce genre.