#Mali : Criminalité : Intéressantes réflexions de l’École de maintien de la paix sur la question

L’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (EMP-ABB), en partenariat avec l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), a organisé hier dans ses locaux, un séminaire de clôture des Enseignements du second semestre du Master

Publié vendredi 19 janvier 2024 à 08:50
#Mali : Criminalité : Intéressantes réflexions de l’École de maintien de la paix sur la question

en criminalité organisée, terrorisme et coopération internationale pénale (Macotec) sur le thème : “Analyse compréhensive, approches et mécanismes de lutte contre l’extrémisme violent, le terrorisme et la criminalité organisée”.


Présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, la cérémonie d’ouverture de la rencontre a enregistré la présence de son collègue de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba ainsi que de nombreuses autres personnalités.

Ce séminaire, dont l’objectif est de consolider les différents modules enseignés au deuxième semestre et de faire une communication sur le thème sus mentionné, a regoupé des enseignants-chercheurs, des experts, des analystes en criminalité organisée, terrorisme et coopération internationale pénale ainsi que des auditeurs. Conformément à sa vision stratégique, l’école de maintien de la paix se veut être un pôle international de formation et un catalyseur de réflexions et d’innovations permettant de relever l’ensemble des défis liés à la paix, à la sécurité et au développement.


C’est pour cette raison que depuis 2018, a expliqué le directeur général de l’EMP-ABB, dans le cadre d’un partenariat exemplaire et très fructueux avec l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako, elle a initié des formations diplômantes pour renforcer les capacités des cadres africains et non africains. Selon le colonel Souleymane Sangaré, le Master sur la criminalité organisée, le terrorisme et la coopération internationale pénale (Macotec) s’inscit dans cette vision.

“En effet, l’Afrique de façon générale et le Sahel en particulier est confrontée à des défis parmi lesquels la criminalité organisée et le terrorsime occupent malheureusement une place de choix”, rappellera le directeur général de l’EMP. Ainsi, le but de ce Master est de poser une analyse obective du phénomène de la criminalité et du terrorisme en mettant en exergue le lien qui les unit et en prenant en compte la nécessaire coopération en matière judiciaire au regard de la transtionnalité de ces menaces.  

Ce Master désormais disponible à l’EMP se caractérise par sa grande pertinence au regard des enjeux liés à la mutation et à la métamorphose de la criminalité transnationale organisée et à la complexité des différentes thématiques sur lesquelles il porte. à savoir la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et la coopération internationale qui sont au centre des actions prioritaires menées par les états sahéliens, en particulier le Mali. Ces pays affrontent le terrorisme au quotidien pour asseoir et maintenir une paix durable sans laquelle aucun développement n’est possible. 

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme est d’avis que la spécialisation est une réponse à l’adaptation des structures judiciaires aux nouvelles formes de criminalité. “L’autorité judiciaire étant de plus en plus fréquemment saisie de procédures d’une grande complexité nécessitant l’apport de compétences spécialisées et diversifiées, il est apparu nécessaire de concentrer des moyens dans certaines juridictions afin de leur donner la possibilité de mener des investigations particulièrement approfondies”, a appuyé Mahamadou Kassogué.

Aussi, a-t-il salué les efforts menés par nos forces de défense et de sécurité dans la bataille contre le terrorisme, se traduisant par des succès éclatants. Et de préconiser que ces efforts doivent évoluer dans une dynamique de coopération au bénéfice, notamment, des populations des pays membres de l’Alliance des états du Sahel (AES), avec lesquels “nous partageons les mêmes réalités et la même vision”.

Ancien auditeur de l’école de maintien de la paix, le ministre en charge de la Jeunesse et des Sports a mis le curseur sur des approches de compréhension et les mécanismes de lutte contre le terrorisme, l’extremisme violent et la criminalité organisée. Pour Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, il s’agit de faire le tour par rapport à l’état des lieux de la question dans notre pays, mais surtout de la nouvelle dynamique que nos autorités ont tracée par rapport à l’AES. Dans cette cette Alliance, selon lui, il existe, beaucoup de niveaux de collaborration en matière de défense, de sécurité et de développement. Le ministre Fomba a abordé la dimension géopolitique de cette question de terrorisme qui est en train de gangrener les societés de l’espace AES.

Massa SIDIBE

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