
Un masque est avant tout un objet dont on
couvre le visage humain pour transformer son aspect naturel. Il est aussi
destiné à protéger, dissimuler, représenter ou imiter un visage et assure de
nombreuses fonctions, variables selon les lieux et l'époque. Simple protection,
simple divertissement ou associé à un rite, œuvre d'art ou produit normalisé,
il se retrouve dans tous les continents.
Les masques et marionnettes existent chez
beaucoup d’ethnies, notamment soninké, khasonkhé, malinké, peul, bamanan,
senoufo, minianka, bozo, buwa, dogon, sonrhaï. Ainsi,
il existe une profusion qui peut être classée en trois tendances. Il s’agit des
masques à forme animale ou masques zoomorphes qui représentent la figuration
des caractères dominants des animaux représentés. Leur danse est une véritable
apparition des animaux sauvages et domestiques. Il y a les masques à figure
humaine ou masques anthropomorphes. Ceux-ci représentent des hommes ou des
femmes, en mettant l’accent sur le statut social.
Pour le conférencier, «l’importance des
masques est perceptible dans différents domaines de la vie». Dans le domaine
culturel et éducatif, le masque intervient pour célébrer les rites de
passage à la naissance, aux initiations, mariages, intronisations,
fêtes des récoltes et pendant les funérailles.
Les sociétés de masques et marionnettes en
général sont chargées d’initier les jeunes et de les insérer dans le système de
valeur socioéconomique traditionnelle, notamment à partir des travaux agricoles
et ceux d’intérêt public, d’apprendre aux jeunes à travailler au sein des
associations, à gérer le bien commun, à s’organiser, mais aussi à partager un
idéal de cohésion sociale, d’amour et d’entraide.
Dans le domaine économique :
l’autosuffisance alimentaire et la santé sont prioritaires, une communauté qui
a faim est malade et n’est pas en paix. Les masques et marionnettes jouent un
rôle dans la vie économique parce qu’ils doivent veiller au bon
déroulement des semailles et de la moisson, intervenir pour apaiser le courroux
des dieux à l’occasion des calamités naturelles qui menacent la survie de la
communauté. Enfin, encourager les gros producteurs en célébrant les bonnes
récoltes.
Dans le domaine strictement religieux, les
masques et marionnettes servent de protection contre les esprits maléfiques, en
jouant un rôle d’intermédiaire entre les forces surnaturelles, les ancêtres et
les hommes, maintiennent l’ordre du monde, de la société et des
familles et interviennent pour régulariser l’ordre cosmique dérangé par les
atteintes portées aux lois du monde. Quand surviennent des calamités naturelles
et des catastrophes humaines, les masques ordonnent des sacrifices.
«Les masques et marionnettes apparaissent
comme des appareils idéologiques de la société traditionnelle qui assurent la
conservation de l’ordre naturel par la recherche des équilibres et la lutte
contre l’anarchie», déclare Dr Malé. Et de dire que ceux-ci expriment
ainsi la situation de sociétés qui n’ont pas cherché à rompre la continuité
primordiale entre le monde des humains et celui des dieux, entre la nature et
la culture.
Au plan ludique, les réjouissances, les
rites et les jeux voient encore les masques et les marionnettes apporter leur
concours aux humains par la danse, le chant, la créativité vestimentaire et
chromatique. Les sorties de masques sont des occasions de rassemblement et
d’échanges. Chanter et danser ensemble est l’expression ostentatoire d’un
sentiment de joie partagée, de paix et de cohésion.
Dans le domaine socio-politique, les masques règlent en dernier recours les litiges, les problèmes qui entravent la paix. Ainsi, au plan strictement politique, les masques et marionnettes prédisent, dénoncent, critiquent et donnent des directives aux responsables politiques pour la gestion de la communauté. Enfin, ils assurent la sécurité des villageois en organisant la police des villages.
Youssouf DOUMBIA
Le gouverneur de la Région de Koulikoro, le Colonel Lamine Kapory Sanogo, a présidé, vendredi dernier dans la salle de conférence du gouvernorat, une réunion sur les préparatifs de la prochaine Biennale artistique et culturelle qui doit se tenir en décembre à Tombouctou..
La 9è édition de ce rendez-vous du balafon, un instrument mythique propre à certaines communautés africaines, se tiendra sous le thème : «Le Balafon, symbole de la transformation sociale dans un nouvel espace souverain». Rendez-vous est pris du 9 au 11 octobre prochains dans la capitale du K.
Il se nomme Aly Guindo, mais tout le monde l’appelle par le sobriquet Waka qui signifie «vient en mossi». Sa profession : guide individuel, une activité qu’il exercice depuis 2013 et qui fait aujourd’hui de lui un acteur presque incontournable du tourisme national..
La capitale malienne (Bamako) accueillera la 2è édition de la Nuit du textile africain (NTA). Elle se tiendra du 8 au 14 septembre prochain sous le thème : «Textiles africains : impacts culturels et économiques»..
Le moins que l’on puisse dire est que «2025, décrétée Année de la culture» fait des émules. Depuis janvier dernier, les présentateurs et présentatrices du JT de 20h du dimanche sur les antennes de l’Ortm s’habillent en made in Mali..
Les forces vives du Cercle de San ont procédé, jeudi dernier à l’évaluation de l’organisation de la phase locale de la Biennale artistique et culturelle qui s’est déroulée du 22 au 24 juillet dernier dans la région..