#Mali : N’golo Fassi Sogoba : Un arrière-goût d’inachevé

Cet artiste aux multiples facettes a marqué l’histoire musicale de sa communauté, sans pour autant enregistrer un seul album. Il espère un jour réaliser ce rêve

Publié jeudi 20 juin 2024 à 15:45
#Mali : N’golo Fassi Sogoba : Un arrière-goût d’inachevé


Depuis quarante ans, Ngolo Sogoba, plus connu sous le sobriquet Ngolo Fassi, parcourt les scènes locales et nationales. Il reste l’un des rares artistes pluridisciplinaires de la musicale traditionnelle minianka. Ce natif de Diaramana, dans le Cercle de Koutiala (Région de Koutiala jouit d’une aura. Ce surdoué à la voix extraordinaire excelle dans de nombreux domaines, notamment la danse, le théâtre, la musique et le balafon.

   Au-delà de son art, l’homme est très disponible pour sa communauté pour qui, il met toujours en avant son amour et son engagement. L’Essor a fait sa découverte lors de la 9è édition du Festival Belenitugu de Somasso. Grand de taille, il affiche toujours un large sourire au coin des lèvres. Cet artiste, très actif dans les événements populaires, décide de s’ouvrir au monde pour parler de ses joies et amertumes au cours de ses périples culturels.

   Il débute sa carrière solo dans les années 1960 avec son père qui était batteur d’un instrument traditionnel minianka appelé «Niôgo». Il abandonne l’école pour se consacrer à sa vocation et se fait vite apprécier par le public. Quelques années, il se retrouve avec un statut d’artiste confirmé et crée en 1984 sa troupe, constituée de 13 artistes, pour répondre à la sollicitation de ses compatriotes. Mais surtout avec l’idée d’œuvrer pour la sauvegarde du «Niôgô», symbole de la paix dans son milieu. Cet instrument traditionnel mythique volait la vedette à tous dans les événements socioculturels.

Ngolo Fassi qui a de qui tenir cet instrument, remplaçait petit à petit son père lors de ces événements. De Diaramana, à Tombouctou en passant par Bla (Ségou), Kayes, Sikasso, il aura marqué de ses empreintes les événements, notamment la Biennale artistique et culturelle. Il participe à six éditions de ce rendez-vous culturel.

«J’ai été le meilleur danseur de la troupe de Ségou», explique Ngolo Fassi avec un air rigolo. à 64 ans, il demeure incontestablement l’une des figures emblématiques de la musique traditionnelle de sa contrée. Et depuis des décennies, il fait rayonner l’art et la culture de son terroir à travers tout le Mali.

Ses satisfactions morales ont été la remise d’une médaille lors d’une édition de la biennale à Sikasso par le président d’alors feu Amadou Toumani Touré et aussi d’une attestation de formation remise également par feu le général Moussa Traoré.

   «Ma vie ne se résume pas seulement à faire plaisir aux hommes et femmes de ma communauté, car je suis également un paysan  qui vit de sa récolte», a laissé entendre l’artiste.

    Après quarante années de succès, l’homme reste toujours sans album, même un single pour immortaliser son esprit de création. Probablement pour une faute de coaching.

Son regret est de n’avoir enregistré aucun album durant toutes ces années et surtout de ne pas disposer d’un bon carnet d’adresses au plan international.

 «Je suis méconnu au-delà de ma communauté et c’est ce qui m’attriste.  Mais, j’espère réaliser un jour ce rêve».

Amadou SOW

Lire aussi : Livre sur Guimba national : Le parcours d’un comédien hors pair

Habibou Dembélé dit Guimba national a fait rentrer la comédie dans une autre dimension. Cet artiste arrive, avec une facilité déconcertante, à arracher le sourire à tout le monde.

Lire aussi : Chorégraphie de la Biennale de Tombouctou : Le ministre Daffé exprime sa satisfaction

Cette œuvre sera présentée par 333 jeunes en référence aux 333 Saints de Tombouctou. La répétition a commencé depuis fin octobre et elle relate les figures historiques des empires du Ghana, du Mali et du Songhaï avec des forgerons et des griots qui ont construit notre histoire.

Lire aussi : Semaine internationale de l’artisanat touareg : Le secteur artisanal comme alternative à la migration irrégulière

Le Salon international de l’artisanat touareg, tenu du 18 au 23 novembre, a dédié la journée du samedi dernier au département des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine. La rencontre a été marquée par un panel sur le thème : secteur artisanal au Mali, alternati.

Lire aussi : El Hadj Adama Issa Sacko : «J’ai remarqué que la culture Khassonké est en voie de disparition»

L’écrivain traditionnaliste, à travers son livre, intitulé : «Le Khasso traditionnel : coutumes et mœurs», lancé le 17 juillet dernier, met en lumière les repères culturels de cet espace linguistique dont il est le «Djeli», de par la bataille de Tumbifara. Dans cet ouvrage de 162 pa.

Lire aussi : Coopération culturelle : Le ministre Daffé et l’ambassadeur de la Palestine, Hassan Albalawi, s’inscrivent dans la même vision

Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l'Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, a rencontré, lundi dernier dans ses propres installations, dans le cadre de l’Année de la culture, l’ambassadeur de la Palestine au Mali, Hassan Albalawi..

Lire aussi : Biennale de Tombouctou : La chorégraphie de la cérémonie d’ouverture en construction

Depuis bientôt un mois, le maître chorégraphe, Karim Togola, assisté de deux professeurs de danse du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, Abdoulaye Koné et Dramane Sidibé, sont à pied d’œuvre pour la construction du ballet de la cérémonie d’ouverture.

Les articles de l'auteur

Livre sur Guimba national : Le parcours d’un comédien hors pair

Habibou Dembélé dit Guimba national a fait rentrer la comédie dans une autre dimension. Cet artiste arrive, avec une facilité déconcertante, à arracher le sourire à tout le monde.

Par Amadou SOW


Publié mardi 25 novembre 2025 à 08:45

Chorégraphie de la Biennale de Tombouctou : Le ministre Daffé exprime sa satisfaction

Cette œuvre sera présentée par 333 jeunes en référence aux 333 Saints de Tombouctou. La répétition a commencé depuis fin octobre et elle relate les figures historiques des empires du Ghana, du Mali et du Songhaï avec des forgerons et des griots qui ont construit notre histoire.

Par Amadou SOW


Publié mardi 25 novembre 2025 à 08:44

Situation du Mali : L’ancien Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani partage sa vision

L’ancien Premier ministre, Ahmed Mohamed Ag Hamani, a animé une conférence-débat, samedi dernier à la Faculté des sciences administratives et politiques (FSAP) de l’Université Kurukanfuga de Bamako sur le thème : «Bâtir un nouveau Mali»..

Par Amadou SOW


Publié mardi 25 novembre 2025 à 08:36

Coopération culturelle : Le ministre Daffé et l’ambassadeur de la Palestine, Hassan Albalawi, s’inscrivent dans la même vision

Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l'Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, a rencontré, lundi dernier dans ses propres installations, dans le cadre de l’Année de la culture, l’ambassadeur de la Palestine au Mali, Hassan Albalawi..

Par Amadou SOW


Publié mercredi 19 novembre 2025 à 08:26

Participation aux évènements sociaux : La Pénurie de carburant met les Bamakois à rude épreuve

La crise de carburant a contraint les habitants de la capitale à revoir leur copie en termes de participation aux événements sociaux (mariages, baptêmes et décès). Les autorités multiplient les initiatives pour que la situation revienne à la normale.

Par Amadou SOW


Publié mardi 04 novembre 2025 à 13:19

Financement de la culture : Des initiatives innovantes à envisager

En marge de la 9è édition du Festival international «Triangle de Balafon», le Consortium ACF–Fonds Maaya et le Réseau Kya, ont organisé, samedi dernier dans la salle de réunion de la Chambre de commerce et d’industrie de Sikasso, une table ronde sur la problématique de financement du secteur de la culture..

Par Amadou SOW


Publié vendredi 17 octobre 2025 à 12:42

Festival international Triangle du balafon : Le Mali fait honneur à sa réputation

Après trois jours de compétitions intenses, le groupe «Danbe» de notre pays a remporté le premier prix du Festival international Triangle du Balafon, suivi du groupe «Bolomakoté» du Burkina Fasso. La troisième place a été décernée au groupe «Djéli» de la Guinée et le prix spécial AES a est revenu au Niger, pays invité d’honneur.

Par Amadou SOW


Publié lundi 13 octobre 2025 à 12:18

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner