Un influenceur est un auto-entrepreneur qui crée du contenu sur les réseaux sociaux
Il y a
quelques années, les profanes de l’Internet riraient de l’existence d’un métier
dénommé «influenceur». Pourtant, ces nouveaux entrepreneurs semblent avoir
pignon sur rue, mais surtout amasser une fortune. Cette activité qui concerne
plusieurs domaines (mode, beauté, produits de luxe, sport, musique, culture,
médias, commerce, voyage, etc.) est née avec l’essor des blogs et des réseaux
sociaux (Tiktok, Instagram,YouTube, Snapchat, Facebook, etc.).
En France, la
définition de ce métier, restée longtemps un flou juridique, a été actée par la
loi du 9 juin 2023. Ainsi, est influenceur «toute personne physique ou
morale qui mobilise sa notoriété pour communiquer au public par voie
électronique des contenus visant à faire la promotion directement ou
indirectement de biens, de services ou d’une cause quelconque, en contrepartie
d’un bénéfice économique ou d’un avantage en nature dont la valeur est
supérieure aux seuils fixés par décret».
En
pratique, un influenceur est généralement un auto-entrepreneur qui crée du
contenu sur les réseaux sociaux. Il fait du placement de produits à destination
de sa communauté, c’est-à-dire ses abonnés.
Qu’il soit macro-influenceur (plus de 10.000 abonnés) ou
micro-influenceur (moins de 10.000 abonnés), son objectif est de promouvoir les
produits des marques à travers des contenus de qualité, mais aussi de fidéliser
sa communauté.
Dans notre
pays, cette occupation a le vent en poupe en l’absence de toute législation. Et
pourtant, les personnes qui pratiquent ce nouveau métier se frottent les mains
en raison de la taille de leurs audiences et de la fréquence de publication des
produits reçus. Certains de nos influenceurs ont même plus de notoriété que les
professionnels des médias classiques. Ils font des audiences à peine croyables
avec seulement une seule publication, à coup de likes (ou j’aime en français),
de cœurs et de partages.
C’est le cas de Hamala Barry qui rassemble plus de
450.000 abonnés sur TikTok. Les prestations
de service de cet internaute commencent à partir de 100.000 Fcfa pour
deux publications. Il a commencé ses activités en 2020 sur son
compte par la réalisation de petites vidéos drôles. «Quand je vois des
personnes nous dénigrer, ça me fait marrer.
Le métier d’influenceur est
vraiment un travail à respecter», insiste-t-il. Pour la réussite d’une vidéo,
il a une équipe qualifiée pour exécuter des tâches comme le montage, le son et
le style qui va avec. «Cette profession fait rêver, mais elle est très
réglementée et sont peu nombreux les créateurs de contenus à vivre de leur
passion. On se met en scène et poste des vidéos sur les réseaux sociaux, afin
d’augmenter notre notoriété et de susciter des contrats de publicité», déclare
celui qui se fait surnommer Hamala Che sur les
réseaux sociaux.
MONÉTISATION-
Medy Diallo alias Models Medy est mannequin et influenceur, avec plus de
630.000 abonnés sur Tiktok. Il est passionné de ce métier. «L’influenceur est
avant tout un passionné. Celui qui maîtrise parfaitement le fonctionnement des
réseaux sociaux et leurs codes, les logiciels de montage. Il scénarise des
vidéos, propose des publicités sponsorisées. Il doit savoir se démarquer, être
original, impliqué et assidu. Car animer une communauté de followers prend du
temps», conseille le spécialiste, avant d’ajouter que dans le monde, 54% des
influenceurs étrangers gagnent de l’argent en créant des contenus performants
sur YouTube. «Mais dans notre pays, les influenceurs évoluent en grand nombre
sur TikTok et Facebook. On gagne de l’argent par semaine ou mois avec des
partenariats et des placements de produits, en fonction du nombre de vues et de
vidéos postées», précise notre interlocuteur.
Parlant des difficultés de ce métier, Models Medy cite la réticence des entreprises à investir des sommes importantes dans les campagnes publicitaires numériques et le statut de non éligibilité de notre pays aussi bien que plusieurs autres, aux paiements des réseaux sociaux. Selon lui, cela signifie que peu importe le nombre d’abonnés, les comptes (pages) ouverts au Mali ne peuvent être monétisés comme cela se fait notamment en Europe ou en Amérique. Ce facteur limite considérablement les opportunités de revenus pour les influenceurs maliens, regrette la vedette des réseaux sociaux. «Il existe souvent un fossé entre la réalité de notre travail et l’image que certains s’en font. Ce qui peut affecter non seulement notre réputation, mais aussi notre motivation à persévérer dans ce domaine», affirme Models Medy.
CRISTIANO
RONALDO, LE PLUS GRAND INFLUENCEUR DU MONDE-Le tiktokeur malien le plus suivi,
de son vrai nom Faguimba Dabo, vit en Allemagne. Il comptabilise plus de
8.900.000 abonnés sur Tiktok et 1.300.000 sur Instagram. Il nous confie au
téléphone que pour devenir influenceur ou influenceuse, il faut pouvoir et
savoir proposer du contenu attrayant et pertinent. Pour le célèbre tiktokeur,
les posts doivent susciter l’intérêt des abonnés qu’il s’agisse de présenter
des produits, donner des astuces sur un thème spécifique ou promouvoir une
activité.
Moussa
Koïta est un tiktokeur très connu au Mali et à l’extérieur. Il est suivi par plus de 2 millions
d’abonnés. Il est l’influenceur malien qui a plus de rapports (feeling) avec
ses collègues africains. Cela lui a permis de participer à des évènements comme
la Nuit des tiktokeurs guinéens et collaborer avec des influenceurs béninois
tels que Axel Merryl dont la communauté de followers est estimée à 1.800.000
abonnés sur TikTok
À ce jour, le footballeur Cristiano Ronaldo est le plus grand influenceur du monde avec un gain de 62 millions d’abonnés sur Instagram. L’international portugais est, à ce jour, la seule personnalité à afficher plus de 170 millions d’abonnés sur Facebook. Il y a moins d’une semaine, ses comptes sur les réseaux sociaux ont comptabilisé au total plus d’un milliard d’abonnés. Faisant de lui, l’internaute le plus suivi de la planète.
Dans notre pays, l’engouement pour ce nouveau métier doit inspirer les autorités compétentes à réglementer le secteur pour empêcher les dérives et donner des opportunités d’emploi légal à ceux qui veulent être influenceurs.
Ibrahim DEMBELE
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