Ces «kôrèdugaw» représentent un peu le symbole du Festival sur le Niger
C’était du 30 janvier au 4
février dernier dans la capitale des Balazans. Selon
les organisateurs, l’idée, c’est de permettre aux populations locales de se
retrouver pour exprimer leurs identités et promouvoir les expressions
artistiques et culturelles de leurs zones respectives. Ainsi, amener les festivaliers
à découvrir la richesse culturelle de notre pays.
D’abord,
les masques et les marionnettes des villages de Kirango, Tiongoni (Markala) et
Pélengana de Ségou ont offert pendant trois jours des spectacles époustouflants
sur les berges du fleuve Niger. Ils ont présenté les «sogow» ou masques
représentant des animaux géants, mais aussi des homomorphes, représentant des
personnages qui ont défilé et dansé.
Habituellement, ces derniers se produisent
dans leurs villages respectifs lors de cérémonies en début d’hivernage ou à la
fin des récoltes. Souvent lors des circoncisions. Quant aux «kôrèdugaw», ils
représentent un peu le symbole du Festival sur le Niger. Il est pratiquement
impossible de faire un tour au siège du Festival, à l’entrée du quartier administratif
de Ségou, sans les apercevoir ou entendre. Ces personnages bouffons portent des
haillons et sont munis d’instruments de musique et de différents masques. Ils
ne laissent personne insensible.
Classés sur la liste du patrimoine mondial de
l’humanité par l’Unesco, et célèbres depuis la nuit des temps, les kôrèdugaw
appartiennent à une confrérie très fermée, basée sur une discipline de groupe. Les
touaregs étaient aussi présents au rendez-vous avec leur Tindé. Ce mot désigne
à la fois la danse traditionnelle et l’instrument de musique qui sert à lui
donner un rythme. On le retrouve dans les Régions de Kidal, Gao et Tombouctou,
mais aussi à Agadez au Niger. La troupe de Tindé présente à Ségou s’est
produite l’après-midi du samedi au siège du de la Fondation Festival sur le
Niger.
Leur présentation a également mobilisé non seulement des touaregs de la
ville, mais aussi de nombreux invités. Les battements des mains, le son de
l’instrument à percussion des femmes, mais aussi les quelques pas de danse
esquissés ont émerveillé le public. Sur
la place publique de Ségou, il y avait aussi Mamou Thiero que l’on ne présente
plus. Malgré son âge avancé, ses timbres vocaux restent intacts. Elle incarne
toute la richesse artistique de son terroir. Si cette talentueuse artiste était
assez peu connue sur le plan discographique, c’est parce qu’elle a été très tôt
vénérée par les Bozo et Somonos vivant sur les berges du Niger.
Depuis
l’âge de 13 ans, elle était déjà bien inspirée dans l’exhortation à la tâche
des grands maîtres de pêche, de l’épervier, du harpon et de l’hameçon. En 2003,
elle a parfaitement brillée au «Folklife Fest» de Washington où notre pays
était l’invité principal. Le festival organisé depuis les années 1950 par le
Smithsonian muséum permet d’archiver les artistes et artisans dans les fonds de
l’institution. Cette année, la ville de Mopti, capitale de la 5è région
administrative était invitée par les organisateurs.
Les autorités ont proposé
une troupe de danse des célèbres masques dogons. Ces derniers étant réputé pour
leur cosmogonie et leurs sculptures. La musique dogon est diverse et variée.
Elle est étroitement associée aux différents rites : mariages,
funérailles, etc. Cette troupe constituée d’une vingtaine de joueurs
d’instruments, porteurs de différents masques, danseurs sur des échasses et
chanteurs ont égayé les invités triés sur le volet.
Enfin,
la manifestation la plus populaire auprès des Ségoviens demeure le «Baara» ou
«Ségoubaara». Dès que le son retenti, tout Ségou veut voir et entendre de près.
Ce fut le cas lors de Ségou Art Festival sur le Niger. L’après-midi du samedi,
la place de l’indépendance a presque refusé du monde lors de cette
représentation. Le Ségoubaara est une danse majestueuse et aristocratique,
exécutée par un grand nombre de femmes et d’hommes qui revêtent les plus beaux
atours. C’est une danse en ligne ou en cercle, rythmée aux sons du «cun», des
«bangolos», mais aussi de chants fredonnés par une soliste principale et d’un
chœur.
C’est une danse où grâce corporelle, conjuguée avec souplesse. Les hommes évoluent chacun avec un bâton et un foulard en procession menée par le meilleur danseur sinon, l’un des meilleurs. Les chants sont épiques pour la plupart, ils parlent aussi d’amour et de travail et de vie communautaire. Selon de nombreux traditionnalistes, l’origine du Ségoubaara provient des guerriers vainqueurs qui, de retour, mimaient les tactiques qui leur avaient permis de gagner.
Youssouf DOUMBIA
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