Selon lui, ce plan sordide se déploierait en plusieurs étapes. La première viserait à scinder le nord et le centre du Mali en quatre émirats : l’Azawad, le Macina, Tombouctou et le Serma-Gourma. Le Burkina Faso et le Niger seraient ensuite placés chacun sous l’autorité d’un émir. Le Président Tiani a expliqué ne pas être surpris par les tentatives de blocus du Mali par le carburant : elles constituaient le terrain préparatoire à cette balkanisation programmée.
Mais, a-t-il affirmé, la Confédération du Sahel et ses trois États connaissent ces manœuvres et se préparent au pire que leur réservent les ennemis. Ce pire semble d’ailleurs programmé pour la fin d’année, avec la furia des hordes terroristes contre le Mali, entre blocus et attaques lâches. Fort heureusement, le Gouvernement, s’appuyant sur les Forces armées et de sécurité ainsi que sur les services techniques compétents, a trouvé la parade idoine pour tenir bon. Et le Mali tient bon : par la vision et le leadership des autorités de la Transition, par l’unité et la cohésion du peuple, par la solidarité des deux autres États de l’AES, ainsi que par le soutien de partenaires sincères tels que la Fédération de Russie, la Türkiye, la République populaire de Chine et des pays voisins bienveillants.
En tournée sur les terres nigériennes et sahéliennes, entre autres localités de Tchirozérine, Arlit, Assamaka, Akokan, et sur les sites stratégiques de la SOMAÏR et de la SOMIDA, le Général d’armée Abdourahmane Tiani a, à chaque étape, dressé l’état de la Confédération, dévoilé les plans machiavéliques de l’ennemi et rassuré les populations sur la vigilance extrême des États confédérés face aux velléités impérialistes de l’internationale terroriste.
Les propos du Chef de l’État nigérien s’inscrivent dans la continuité des confidences que ses homologues du Mali et du Burkina Faso livrent régulièrement à leurs concitoyens. On se souvient des révélations du Président Goïta, lors des cérémonies de présentation des vœux avec les Forces vives, sur les aveux mêmes des sponsors étatiques quant à leur emprise sur les groupes terroristes. Ces derniers attaquent populations, camps militaires et sites civils ou stratégiques, mais reçoivent parfois l’ordre d’arrêter ou de différer leurs assauts selon les réponses favorables que nos États donneraient à certaines exigences.
L’an dernier, en déplacement à l’intérieur du pays, le président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré, déclarait : «Ce terrorisme sera vaincu. Et parce qu’ils savent qu’il sera vaincu, ils se préparent soit au niveau local ici, soit à venir avec leur armée pour nous combattre. Et nous allons nous préparer pour les accueillir.» Il répondait ainsi à un haut gradé français qui affirmait que, dans un avenir proche, la France réunirait les conditions pour reconquérir son pré carré. Plus récemment encore, le chef d’état-major général français, le 18 novembre dernier devant les maires de son pays, affirmait à propos de la gestion de la lutte anti-terroriste par nos autorités de transition dans les trois États qu’« ils n’y arrivent pas».
Une conclusion empreinte de malhonnêteté, si l’on compare la gestion actuelle à celle des dix années de présence des forces étrangères. A-t-on oublié Ogossagou 1 et 2, Sobanda, Diabali, Boulekessi, Mondoro, Ouatagouna et tant d’autres, où nos concitoyens furent «incinérés» dans les feux criminels des hordes terroristes, tandis que nos soldats étaient abandonnés par des «forces alliées» qui disposaient de tous les renseignements mais fermaient les yeux et bouchaient les oreilles, allant jusqu’à dissuader nos forces de ne pas investir certaines parties du territoire national ?
Le blocus peut surgir, mais il ne prospérera pas. Le Mali entier, gouvernement et populations, l’a démontré.
Il n’y aura point d’émirats dans le Sahel confédéré. La balkanisation du Sahel n’aura pas lieu. Il y aura la Confédération, avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ainsi que tout autre État qui acceptera les conditions de ses textes pour y adhérer. Comme le rappellent les Présidents Goïta, Tiani et Traoré, ce sont les aspirations des populations, elles seules, ainsi que le Tout-Puissant, qui guideront la destinée de la Confédération. Et cette destinée s’écrira à travers le tryptique Sécurité, diplomatie et développement : l’huile indispensable du moteur confédéral.
Alassane Souleymane
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