Bouba est un jeune qui a
récemment débarqué à Bamako. Comme nombre de jeunes de son âge, lui aussi
immigra dans la cité des Trois caïmans à la recherche de mieux-être. Il
s’essaya à plusieurs petits métiers qui ne lui donneront pas satisfaction. Le jeune homme finira par
jeter son dévolu sur le métier de lavage de motos et de voitures. Pour réaliser
ce projet, il sollicita l’aide de l’oncle chez qui il logeait à Sénou, quartier
de la Commune VI, à la périphérie sud de la capitale. L’aide de celui-ci ne tarda pas à venir. L’oncle se
débrouilla pour lui trouver un espace quelque part à Sénou. Puis, il l’aménagea
pour que son neveu, Bouba, y fasse sa station de lavage.
Le temps passe, et le jeune homme, un trentenaire se fit remarquer dans son travail. La clientèle affluait sans quasiment discontinuer. En quelques mois de travail, Bouba parvient à se frayer un chemin dans le domaine. Son entreprise commença à pousser des ailes comme on le dit. Il est arrivé un moment où le jeune homme était débordé de clients. Dans la foulée il recruta quelques jeunes du quartier, (dont des aînés), pour l’aider à faire ce travail moyennant un salaire mensuel. Cela donna un coup de fouet aux rentrées financières de l’entreprise. En un temps relativement court, Bouba parvint à se faire un nom dans le domaine.
Patron pingre- Mais les
employés de Bouba n’apprécient pas sa façon de travailler. Ils lui reprochent
sa rigueur et son autoritarisme. Mais par dessus tout, ils trouvent que leur
patron est pingre. Il refuse toutes dépenses d’argent qui n’entrent pas dans le cadre professionnel. Il menace
régulièrement ses employés de renvoi, même en cas d’absence prolongée due à une
maladie. Certains de ses employés
lui reprochent l’écart important entre les efforts qu’ils fournissent et leur
salaire mensuel.
Aussi, à un moment donné,
plusieurs de ses jeunes laveurs ont quitté le « Lavage » pour tenter leur
chance ailleurs. Du fait de cette situation, Bouba était régulièrement à la
recherche de jeunes pour remplacer les partants et/ou les fugitifs. Un jour, un
jeune que nous désignerons par son initiale K se présenta au lavage. Il
rencontra Bouba qui lui propose aussitôt de l’engager comme laveur. à l’époque,
celui-ci était quasiment à cours d’employés. Il sauta sur l’occasion et engagea
K pour étoffer le nombre de ses employés.
à Bouba, K donna l’impression d’être un “bourreau” du travail. Tout comme ceux qui l’avaient précédés sur place, il travaillait de 7 heures à 20 heures. Ainsi pour convaincre son patron de sa bonne foi, K travaillait même après les heures normales de travail, en l’absence des autres collègues. Une façon pour lui de se faire remarquer par son chef dans le sens positif, car il en rajoutait toujours aux recettes journalières de celui-ci.
Un beau jour à la surprise
générale, K annonça qu’il quittait le lavage sans donner d’explication à son
employeur.
Malgré les supplications et les propositions d’augmentation de
salaire, il est resté inflexible sur sa
décision. Ainsi, à contre cœur, Bouba accepta de le laisser partir. Il lui paya
son salaire et il quitta les lieux en promettant de revenir un jour leur rendre
visite. En réalité, le jeune homme avait une idée toute faite. Il avait déjà
tout remarqué dans l’enceinte du lavage et il pensait à quelque chose. Des particuliers qui
manquaient de garage pour leurs véhicules avaient recours aux services de
Bouba.
Celui-ci acceptait de garder leurs voitures en attendant pour qu’ils reviennent les récupérer le lendemain
matin, contre paiement d’une somme qui varie, selon le type de véhicule.
D’autres laissaient leurs voitures et ne les reprenaient qu’à leur retour d’un
voyage. Ainsi, les véhicules restaient garées dans la cour du lavage durant
tout le temps de leur déplacement. En quittant, K avait remarqué tous ces
détails et savait sur le bout des doigts tout ce qui se passait dans la Station
de lavage. Entre temps, il avait planifié un braquage qu’il va mettre à
exécution deux jours après avoir quitté les lieux.
Ce jour-là, aux environs de
3 heures du matin, accompagné de deux autres
individus, il est revenu dans son ancien lieu de travail. Il se dirigea
tout droit vers le gardien qui somnolait et le réveilla. L’un de ses compagnons
pointa son arme sur la tête du vigile. Ils le maintinrent immobile et le ligotèrent
solidement. Le jour où il quittait, K
s’était emparé de la clé de contact d’une voiture dont le propriétaire était
parti en voyage, laissant sa voiture
garée au lavage. Le trio a pris cette voiture avant de disparaitre sous les
yeux impuissants du vigile solidement ligoté.
Les cris d’alerte du pauvre
gardien ne donneront rien dans le voisinage. Tôt le matin, Bouba se rend à son
travail et constate, effaré ce qui venait de se passer. Immédiatement, il se
rend au commissariat de police dont relève le secteur pour déclarer le vol de
la voiture d’un de ses clients. Les policiers activèrent immédiatement leur
réseau de recherche.
Entre temps, le
propriétaire de la voiture est rentré de son voyage. Lorsqu’il en fut informé,
il a été on ne peut plus clair, Bouba doit lui payer cette voiture qu’il avait
acquise à environ 5 millions de Fcfa. Et cela dans un bref délai au risque de
le convoquer à la gendarmerie. Et c’est ce qu’il fit au grand malheur de Bouba
qui n’a pas été en mesure de lui payer son dû. Ce dernier avait mis tout son
espoir entre les mains des policiers en charge de la recherche.
Comme par miracle, les
limiers ont tissé leur toile au niveau des frontières du pays. Ils ont
finalement mis la main sur K à la suite de plusieurs semaines de recherches à
Kourémalé, vers la frontière guinéenne. L’homme avait déjà repeint la voiture
et s’apprêtait à l’écouler. Il a été reconduit à Bamako et jugé pour « braquage
à main armée et complicité ».
A ce jour, il purge sa peine à la Maison centrale
d’arrêt (MCA) de Bamako. Ses complices eux, courent toujours. Entre temps, le propriétaire de la voiture,
totalement repeinte, a retiré sa plainte après avoir été en possession de son
bien. Et Bouba retrouva l’air libre après avoir passé quelques semaines en garde-à-vue.
Mohamed TRAORE
Il fit connaissance avec un mécanicien auto venu faire ses achats dans sa boutique. Le courant passe et ils se lient d’amitié. Quelques temps après, le mécano le gruge et disparaît avec sa voiture.
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