
La chasse au grenat est devenue une source de revenus pour tous ceux qui espèrent faire fortune
Les
zones montagneuses de la Région de Kayes, dans l’Ouest du Mali, regorgent
d’énormes potentialités naturelles. Si dans le Cercle de Kéniéba, certains sont
devenus riches après avoir ramassé quelques morceaux de diamant, au cours d’une
simple promenade dans la brousse à Bafoulabé, la chance semble plutôt sourire à
ceux qui, sans être des alpinistes, empruntent les sentiers serpentés et
accidentés des montagnes.
À
Fansané, contrée khassonké, regroupant cinq villages et situé dans la Commune
rurale de Bafoulabé, à 20 km au nord de son chef-lieu de commune et de cercle,
la population extrait des pierres précieuses depuis 1994, derrière les
montagnes, près du village de Soria, à 5 km. Cette carrière a été découverte
par un fils de la contrée traversée par une montagne qui renfermerait des
ressources minières dont les grenats.
La population est majoritairement
composée de Peulhs. Ici, les gens vivent essentiellement de l’agriculture et de
la chasse. Dans cette localité, les pierres précieuses sont appelées «grenats»
et semblent illuminer le paysage par leur éclat. On en trouve derrière les
montagnes, au nord du village de Soria. «Il y a trois sortes de grenats :
des grenats verts, jaunes et rouges.
Le vert a le plus de valeur», explique
Cheick Oumar Diallo, revendeur de pierres précieuses et originaire de la Région
de Nioro du Sahel. Tout
comme le diamant, le grenat est une pierre précieuse, fine. Elle entre dans la
fabrication des bijoux, colliers, vitres et de beaucoup d’autres objets de
valeur.
Le
grenat a été découvert à Fansané par Brema Sidibé, notable du village de Soria
en 1994, année qu’il a quitté pour une autre mine de gemmes de la Commune de
Diakon, Cercle de Bafoulabé. «Au cours d’une causerie, j’ai montré un morceau
de pierre à mon ami chasseur qui m’a expliqué qu’il voyait ce genre de pierre
dans son campement», ajoute Sidibé.
Peu
de temps après, à l’aide d’un pic, d’un marteau, d’une pelle et d’un burin,
Brema Sidibé a commencé à creuser à la recherche de cette matière appelée
grenat mais, sans succès. «Je suis dans cette activité, depuis 29 ans. Parfois,
je peux avoir quelques grammes dont la vente à Bamako peut, souvent, me
rapporter 300.000, voire 400.000 Fcfa. Je peux, aussi, passer des années sans trouver
une pierre», dit-il.
La
chasse au grenat est devenue une source de revenus pour tous ceux qui espèrent
faire fortune. Paradoxalement, la ruée a suscité la colère de certains
villageois qui lui attribuent tous les maux. Brema Sidibé qui a repris à son
compte cet adage populaire : «Celui qui veut atteindre le sommet, ne doit
point se décourager», n’a pas baissé les bras et est parvenu à réaliser une
«success story» dans l’exploitation du grenat. «Par la suite, quelques
habitants du village m’ont suivi et pratiquent le métier de mineur comme moi.
Nous avons maintenu le cap», assure ce notable.
Les sites miniers à succès attirent les jeunes, comme c’est le cas à Kéniéba et Sadiola, célèbres pour leur production aurifère. En pareils cas, les nouvelles vont vite surtout dans ce monde interconnecté. Les réseaux sociaux ont vite fait parvenir les échos de ce nouvel «eldorado» à des milliers de jeunes d’horizon divers qui se sont rués vers Fansané pour y tenter leur chance. Cette arrivée massive a suscité l’inquiétude dans certains milieux.
Un
jeune de Diabesambou, village de Fansané, a extrait 38 grammes de grenat vert
qui lui ont valu 6,5 millions de Fcfa. «Le prix dépend de la valeur de la
matière. À Fansané, il n’y a pas de prix fixe, tout est à discuter», soutient
ce revendeur.
Les
autorités locales, notamment le sous-préfet central, Mme Koné Aïchata Diarra,
le maire de la Commune rurale de Bafoulabé, Kandé Doucouré, les légitimités
traditionnelles dont le coordinateur des chefs de village de Bafoulabé, Kaba
Diallo et la gendarmerie ont rencontré les autorités coutumières de Fansané,
samedi 23 septembre dernier, à Soria.
«Cette
visite s’inscrit dans le cadre d’un échange pour une meilleure gestion de la
carrière compte tenu de l’affluence sur le site. Nous avons appris à travers
les réseaux sociaux, les nouvelles de Fansané», explique Kandé Doucouré qui a
présidé la rencontre. «En tant qu’autorités, il est de notre devoir de venir
nous imprégner de la situation, d’échanger avec vous pour explorer des pistes de
solutions aux problèmes de la localité», relève le maire, Kandé Doucouré.
Boubacar MACALOU
Amap-Bafoulabé
Rédaction Lessor
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