«Plus d’une fois, j’ai vu le papa être sollicité dans le voisinage immédiat pour le règlement de différends qui pouvaient opposer tantôt un couple, tantôt un parent à un enfant parce qu’on le savait franc et véridique», raconte-t-il. Ainsi, après avoir passé le baccalauréat en 1989 et privé de bourse d’études à l’extérieur au motif qu’il était premier ex-aequo avec un autre camarade et qu’il n’y avait qu’une seule bourse disponible, Bamassa Sissoko opte pour les Sciences juridiques à l’École nationale d’administration (Ena).
Après ses brillantes études, il effectue le concours d’entrée à l’Institut national de formation judiciaire qu’il passe avec succès. «À la fin de ma formation à l’Institut de formation judiciaire en 1997 et avant ma prise de fonction, mon père m’a prodigué beaucoup de conseils qui guident, aujourd’hui, ma conduite dans l’accomplissement de mon sacerdoce», souligne-t-il. Et de poursuivre : «Les collègues qui m’ont côtoyé savent que je suis très regardant dans l’exercice de mes fonctions.»
Les conseils précieux de son père porteront fruit car l’homme a été élevé au grade d’Officier de l’ordre national à titre exceptionnel par le Président de la Transition, en guise de reconnaissance de la nation. «Ma fierté, c’est cette distinction honorifique qui est intervenue dans des circonstances qui ne sont pas ordinaires. Être célébré un jour de 22 septembre, sur le Boulevard de l'Indépendance par le premier des Maliens, je ne pense pas que je puisse m'attendre à un honneur encore qui soit plus expressif que cette distinction », se réjouit Bamassa Sissoko.
Il se félicite également d'avoir bénéficié de cette confiance de la part de la nation, à travers le Général d'armée Assimi Goïta. « Je serai éternellement reconnaissant envers celle-ci et je ferai tout mon possible pour m'acquitter de ce devoir de redevabilité envers elle en restant digne de cette confiance qui a été portée à ma personne », assure Bamassa Sissoko. Pour lui, l'acte qui a été posé par le Chef de l'État, à travers la reconnaissance du mérite de certains cadres de la nation, va créer une émulation car une preuve de plus a été établie que le mérite finit par être reconnu et que la nation n’oubliera aucun de ses fils méritants.
Cette distinction est la consécration d’une riche carrière. Après la formation à l’Institut national de formation judiciaire, Bamassa Sissoko a été muté au Tribunal de grande instance de Kita en qualité de juge au siège. « Dix-huit mois à peine, j'ai reçu ma première promotion en devenant au sein de la même juridiction, juge d'instruction et président du Tribunal du travail de la même localité », signale le natif de Kéniéba. De 2000 à 2005, il sert au Tribunal de grande instance de Koutiala en qualité de juge d'instruction, cumulativement avec les fonctions de président du Tribunal du travail de la même localité.
Après, il passe 9 ans à Yélimané en tant que juge de paix à compétence étendue. « Plus tard, il m’a été expliqué que ma longévité à la tête de cette juridiction se justifiait du fait que mon tempérament me conférait un profil idéal pour gérer le service public de la justice au niveau de ce cercle, sensible tant par le volume des affaires que par leur sensibilité », confie Bamassa Sissoko.
Entre 2013 et 2015, l’homme interrompt ses fonctions pour renforcer ses capacités en France précisément à la Faculté de droit, de sciences politiques et de gestion de l’université Robert Schuman de Strasbourg et à l’Institut de recherches sur l’évolution de la nation et de l’Etat de l’université de Lorraine (Nancy), où il obtient respectivement un Master en droit privé fondamental ainsi qu’un diplôme en Cour constitutionnelle et Cour internationale.
« En 2015, j'ai été honoré de faire partie des neuf sages de la République en intégrant la Cour Constitutionnelle du Mali », confie Bamassa Sissoko. Et de poursuivre : « c'est à la faveur de la dissolution de cette institution en août 2020 que j'ai été déployé à la Cour d'appel de Bamako en qualité de conseiller ». En 2022, il sera nommé à la Cour suprême en qualité de conseiller à la section judiciaire.
« Deux ans plus tard, le président de la Cour suprême m'a fait confiance en me nommant président de la 3è chambre civile de cette section, poste que j’occupe à ce jour », explique-t-il. Bamassa Sissoko a été élu très tôt au conseil supérieur de la magistrature pour un mandat de quatre ans qui a été renouvelé totalisant huit ans.
« A ce titre, on siégeait à Koulouba pour gérer la carrière des magistrats, procéder à leur mutation et statuer en matière disciplinaire sur des questions relevant de cette matière », précise le magistrat de grade exceptionnel. Il aura par la suite, la chance d'être élu au sein du comité directeur du Syndicat autonome de la magistrature où il a commencé en qualité de secrétaire au conflit avant de finir par être secrétaire général.
Bamassa Sissoko a conduit, avec succès, le célèbre procès de l’avion présidentiel et des équipements militaires qui a connu son épilogue en juillet dernier en qualité de président de la Cour d’assises. Il rappelle que la gestion de ce genre de dossier exige une rigueur avec soi-même et une parfaite maîtrise de ses pièces constitutives.
« Ainsi, de ma nomination à la présidence de la Cour d’assises à l’épilogue de l’instance, j’ai sursis à tout déplacement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays pour me préserver contre toute supputation ou autres risques », confie celui qui dormait dans sa chambre à coucher avec les dossiers et les pièces à conviction pendant toute la durée du procès en vue de leur sécurité.
D’après lui, à l'issue de ce procès, la plupart des Maliens se sont retrouvés dans le verdict qui a été prononcé. « Donc, quand vous menez un procès et que toutes les parties, y compris ceux qui ont été condamnés à travers des avocats, disent que les débats ont été exhaustifs et que leurs droits ont été respectés, vous ne pouvez qu’être satisfait », se réjouit Bamassa Sissoko.
Contrairement aux autres récipiendaires, l’homme n’est pas appelé à faire valoir ses droits à la retraite cette année. « Il me reste un bon bout de parcours encore à faire au sein de la magistrature », précise le président de la 3è chambre civile à la Cour suprême.
Rédaction Lessor
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