
Depuis
quelques années, le monde du sport malien est secoué régulièrement par des
crises interminables. En effet, là où tricher ne devrait pas être du jeu est
devenu aujourd’hui un fait social très largement médiatisé et le sport ne
laisse pas ses publics indifférents. Conséquence : des procès suite aux
litiges dans les différentes disciplines devant les tribunaux nationaux et le
Tribunal arbitral du sport (TAS) se sont multipliés. Entrainant avec eux un
manque de résultat des sportifs. Depuis les temps immémoriaux, le sport fait
partie du projet consistant à civiliser l’Homme.
Naquit justement l’idée de
spiritualiser les forces physiques, de les soumettre, de sublimer les ardeurs
et les instincts à la lumière des principes et valeurs éthiques, morales et
sociales. Pour
Mohamed Alassane Maïga, conseiller technique au ministère de la Jeunesse et des
Sports les causes des crises au sein des fédérations nationales sportives sont
multiples. Mais, s’empresse-t-il d’ajouter, «la cause principale est le
non-respect des textes».
«Partout où il y a crise, vous constaterez que les
textes ne sont pas respectés par les acteurs de cette discipline, notamment les
présidents des fédérations. à chaque fois qu’un président est élu, il change ou
tente de changer les textes pour avoir un quorum pour sa prochaine élection»,
explique Mohamed Alassane Maïga. «Ceux là qui sont chargés de faire respecter
les textes sont bien souvent en complicité avec le premier responsable de la
structure en question dont les responsables sont nommés par lui.
Depuis
2017, une loi qui régit les activités physiques et sportives a été votée à
l’Assemblée nationale et promulguée par le président de la République. Elle
renferme en son sein des dispositions permettant le règlement des litiges au
niveau des associations sportives notamment la Chambre de conciliation et
d’arbitrage qui doit être créée au niveau du Comité national olympique et
sportif. Mais cette chambre n’a été créée qu’en 2023.
Ceux-là qui sont, chargés
de nommer les membres de cette commission sont pour la plupart, des présidents
ou des membres des fédérations nationales sportives, donc ils sont juge et
partie. La direction nationale de sport et de l’éducation physique (DNSEP) qui
doit également veiller au respect des textes n’est pas bien souvent proactive
en anticipant sur la résolution des crises. Il y a donc une complaisance à tous
les niveaux qui est propice à l’éclosion des crises. J’en veux pour preuve,
l’arrêté N° 2022.1414 du 11 mai 2022 qui fixe les statuts types des fédérations
qui est un texte gouvernemental, fondé sur la loi 037 du 14 juillet 2017 que
toutes les fédérations devraient adapter à leurs textes avant le 31 octobre
2022.
à
ce jour, la majorité des fédérations n’ont pas encore mis leurs textes en
conformité avec ce dit arrêté», rappelle l’ancien athlète qui a également
occupé le poste de directeur du stade du 26 Mars. Pour Mohamed Alassane Maïga,
la solution aux crises passe obligatoirement par le respect des textes par les
fédérations et il n’y a pas d’autre alternative. «C’est ce que l’actuel
ministre en charge de la Jeunesse et des Sports (Abdoul Karim Ibrahim Fomba,
ndlr) a dit aux présidents des fédérations dès sa première rencontre avec le
mouvement sportif national», a insisté l’ancien athlète.
Et
de conclure : «Il sera organisé, courant décembre, une cérémonie de remise
de délégation de pouvoir à toutes les fédérations dont les textes sont
conformes aux statuts types des
associations sportives nationales. Il sera également procédé à une relecture de tous les textes qui ne répondent
plus à la situation actuelle et en lien avec la refondation du nouveau Mali.
Des démarches sont en train d’être faites pour résoudre définitivement toutes
les crises au sein des fédérations, conformément aux textes».
Au
niveau du Comité national olympique et sportif (CNOS-Mali) qui a toujours prôné
la paix à travers les valeurs olympiques, une Chambre de conciliation et
d’arbitrage (CCA) a été créée pour faire face aux différentes crises. «Cette
chambre est un organe indépendant chargé de résoudre les litiges sportifs entre
les organismes d’organisation et d’animation ou leurs membres, indique Tidiani
Niambélé, directeur de cabinet du président du CNOS-Mali.
Elle a été créée en vertu de la loi N°037 du 17 juillet 2017 qui régit les activités physiques et sportives au Mali. Les membres de la CCA ont été choisis pour leurs compétences juridiques et leur expérience dans le domaine du sport. Il s’agit de Me Mamadou Gaoussou Diarra, avocat, Losény Bengaly, chercheur-enseignant, Mme Diarrah Coulibaly, magistrat, Me Alifa Habib Koné, avocat et Djibril Kane, magistrat. La création de la CCA répond à la nécessité de maintenir l’ordre au sein du Mouvement Olympique et sportif national. Elle mènera sa mission dans le respect strict des textes, avec objectivité et impartialité pour la victoire de la cause sportive nationale».
ARRÊTER
LA SAIGNÉE ET LE GÂCHIS EN NOUS-MÊMES-Journaliste, Alassane Souleymane en
appelle à la conscience des dirigeants sportifs pour mettre définitivement fin
aux crises à répétition dans le monde du sport. «Nous en appelons, ici, à la
conscience élevée des dirigeants sportifs maliens, toutes sensibilités
confondues, à faire violence sur eux-mêmes, pour simplement mettre la balle à
terre, laisser se faire ce qui est faisable, s’entendre sur la faisabilité de
ce qui est difficile. Notre sport, l’avenir de nos jeunes athlètes ne saurait
être pris en otage par des copains de quartier d’hier en délicatesse, par des
collaborateurs d’hier en froid, par des partenaires d’hier en querelle, par des
candidats malheureux d’hier et des élus mal aimés d’aujourd’hui», martèle
Alassane Souleymane.
«Notre
sport à travers les fédérations nationales ne saurait être pris en otage par
une guerre de générations. Nous allons à présent utiliser la première personne
du singulier pour appeler à la paix. J’en appelle à la conscience élevée de nos
dirigeants dont chacun peut aujourd’hui se taper la poitrine d’avoir posé une
pierre un jour dans la construction du sport malien, dans un club ou une ligue,
au Comité exécutif ou dans une commission fédérale de travail», insiste notre
confrère, avant de lancer un appel fraternel, concitoyen et sportif aux
différents protagonistes de la crise qui secoue le mouvement sportif national.
«Ils
constituent la crème du leadership actuel de notre sport. Je pourrai citer à
foison des acteurs de premier plan dans la gestion de nos clubs, de nos
instances et dont chacun est peut-être un formidable ambassadeur pour ramener
la paix et la cohésion au sein de la famille du mouvement sportif malien. Nous
devons tous penser à notre héritage. Si pour les sportifs, l’héritage, c’est
les belles performances, pour un dirigeant, c’est la grandeur du projet apporté
à la structure, le nombre d’athlètes, de techniciens, de supporters que ce
projet a épanouis moralement ou matériellement».
Dans le sport, tout le monde
peut se sublimer, se surpasser et atteindre ainsi le triomphe et de cela
surgissent la considération réciproque et l’aspiration à la solidarité et à la
citoyenneté universelles. Le Portugais Jorge Olimpio Bento n’a-t-il pas
dit : «à travers toi (le sport, ndlr) la jeunesse apprend à se respecter.
Et à apprécier et évaluer aussi les qualités du caractère des autres peuples. à
se mesurer et à se surpasser réciproquement».
Seibou Sambri Kamissoko
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