
Après une interruption de
plus de sept ans, les artistes maliens se retrouveront bientôt dans la Venise
malienne pour montrer leur savoir-faire. Ce sera un grand moment de communion
avec l’ensemble des créateurs des 19 régions et du District de Bamako.
À noter que la présente
édition enregistre une participation record avec l’arrivée des nouvelles
régions. Si nous avions 6 régions administratives de 1960 à 1978, notre pays a
eu 7 régions et un District à partir de 1979. Puis, nous avions 9 entités
régionales en 1991. Ainsi à l’issue du lancement, le tirage a donné un ordre de
passage suivant devant le jury : Sikasso, Ménaka, Bandiagara, Koutiala,
Nioro, Tombouctou, Koulikoro, Dioïla, Kidal, Ségou Mopti, Bamako, San Gao,
Nara, Kayes Douentza, Kital Bougouni et Taoudénit.
Pour ce faire, le ministre de
l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a créé
une Commission nationale d’organisation
(CNO) qui est à pied d’œuvre depuis plus d’un mois. Une autre commission locale
a été mise en place à Mopti sous l’égide du gouverneur de cette région qui
accueillera l’évènement.
Après les phases locales organisées par chacune des
régions dans le but de sélectionner les meilleurs numéros ou créations
artistiques et les artistes et instrumentistes, chacune d’entre elles a déjà
constitué sa troupe et les répétitions battent leur plein, témoigne le directeur
national de l’action culturelle, Alamouta Dagnoko.
L’organisation de la
Biennale artistique et culturelle 2023 traduit la volonté du président de la
Transition, le colonel Assimi Goïta, de faire de la culture, le ferment et le
ciment de la paix, de la cohésion sociale, du vivre ensemble, de la
consolidation de l’unité nationale et surtout de la refondation de la Nation
malienne : «Mali Kura». Une vision qui justifie le thème : «Le Mali :
une histoire commune, une seule nation, un même destin».
Il est aussi utile de
préciser que les troupes doivent compétir dans les disciplines suivantes :
Ensemble instrumental, solo de chant, pièce de théâtre, musique d’orchestre,
danse traditionnelle, chœur et ballet à thème.
Au menu de la Biennale
artistique cette année, il y aura aussi des innovations qui porteront sur
l’exposition d’objets d’art, des conférences-débats, des colloques et un
symposium. L’audio visuel et multimédia, les jeux concours, les marionnettes et
contes, l’exposition artisanale, la cuisine des communautés et les visites
guidées sont aussi des nouveautés. L’objectif de ces innovations est de
maximiser l’apport de ces nouvelles disciplines à la promotion et à
l’enrichissement du patrimoine culturel.
Une mission de la CNO s’est
rendue le week-end dernier à Mopti sous la conduite de son président
et secrétaire général du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de
l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Hamane Demba Cissé. Cette délégation a
rencontré la commission régionale en présence du directeur de cabinet du
gouverneur de Mopti, Kantara Diawara.
La séance de travail a essentiellement
porté sur comment réussir ensemble le challenge. À la suite de débats francs et
fructueux, la joie se lisait presque sur le visage de la totalité des
participants à la rencontre, assure le haut fonctionnaire de défense et
président de la sous-commission défense et sécurité, le colonel Sibiri Konaté.
Le sentiment d’avoir compris l’orientation de Bamako était réel. Quant au
président de la CNO, il a fait remarquer que le lien entre Bamako et Mopti
n’est pas celui de subordination, mais plutôt de complémentarité.
Le lendemain samedi, sous un
soleil de plomb, la délégation a visité les dix sites d’hébergement proposés
par la commission régionale. Il s’agit de mettre les troupes dans les
conditions idoines de compétition.
Toutes les commodités requises, en termes
d’approvisionnement en eau qui est source de vie, d’alimentation en électricité
et de ventilation des sites d’hébergement, ont été scrutées à la loupe. Les dix
sites à retenir seront repartis à part égale entre Mopti et Sévaré. Il ressort
des explications des organisateurs qu’à l’issue du débriefing, il a été retenu
que la CNO siégera pour le choix des sites, une proposition qui n’a fait
l’objet d’aucune objection au niveau régional.
Youssouf DOUMBIA
Le défi a été relevé avec brio. La volonté politique a donné un coup de fouet à l’ardeur patriotique et à la détermination. Et tout le monde y a donné du sien. Du 6 au 16 juillet derniers, la Venise malienne a accueilli la plus grande manifestation culturelle de notre pays. Ces grandes r.
La ville des 333 Saints a une tradition religieuse, mais aussi de rencontres culturelles. La Cité mystérieuse chargée d’histoire et de symboles a été choisie par les autorités de la Transition pour accueillir le monde de la culture dans deux ans.
Les ambassadeurs de la culture de ces trois pays africains ne seront pas programmés sur les scènes françaises. Cette mesure conservatoire du Quai d’Orsay est accueillie dans une incompréhension totale et aussi ressentie comme un mur qui sépare des familles.
Originaire du village de Kabara, à plus d’une dizaine de kilomètres de la ville de Tombouctou sur le fleuve Niger, elle est issue de la communauté des Bozos, pêcheurs. Amaïchata Salamanta, convaincue de son talent et imbue de la culture de plusieurs ethnies a décidé de tenter sa chance à B.
C’est un jeune informaticien qui peint, selon son humeur et pendant ses heures creuses. Il s’agit de Boubacar Touré que notre consœur Aminata Agaly yattara a choisi de faire découvrir dans le cadre de son émission intitulée : «After Work»..
La comédienne et conteuse du fleuve, Amaïchata Salamanta, est une artiste fortement engagée pour la promotion et la valorisation de la place de la femme dans le milieu culturel. Elle porte aussi ce combat sous la casquette de promotrice culturelle et présidente de l’Association culturelle «N.