Pr Moussa Sissoko
Son décès survenu le 14 juillet 2025 à Bamako constitue une grande perte non seulement pour sa famille mais aussi pour le pays. La triste nouvelle est durement ressentie à l’École normale supérieure (ENSUP) de Bamako et dans les universités, où il a servi pendant des décennies.
Nos regards se sont croisés en octobre 1985 lorsqu’il venait d’être affecté à l’ENSUP comme «Professeur Assistant)», en même temps que trois autres collègues : Gaoussou Mariko, Seydou Siaka Bengaly, Adama O. Koné. Pour nous étudiants, c’était une première que le DER (Département d’études et de recherches) Anglais de cette prestigieuse école fasse recours à des professeurs de l’Enseignement secondaire pour étoffer l’effectif local.
Avant leur arrivée et celle de Pierre Diakité, ce DER était tenu par les Professeurs Mamadou Gueye (chef de DER), Salam Diakité, Amadou Sidibé, Ousmane Re Minta et Mamadou Doumbia. Le gros contingent était constitué d’Américains. En 1ère année, sur 12 professeurs, on n’avait que deux Maliens (Salam Diakité et Mamadou Doumbia). Au début, certains étudiants doutaient de la capacité de ces assistants. Un de nos camarades de la 2è Année a interrompu Monsieur Seydou Siaka Bengaly, en plein cours, pour lui poser cette question : «Mister Bengaly, vous êtes un professeur de Lycée et bientôt, nous serons comme vous. Est-ce qu’on pourra bénéficier d’une bonne formation ?»
Après avoir écouté attentivement son étudiant, tout en gardant son sang-froid, Bengaly lui a répondu avec sagesse en ces termes : «Je ne suis pas venu ici par hasard. Le jour où je sentirai mon incapacité à vous former, je quitterai cet établissement pour rejoindre mon ancien poste, le Lycée Dougoukolo Konaré de Kayes». C’est cette humilité et cette sagesse qui ont caractérisé Moussa Sissoko tout au long de sa carrière. Celui qui enseignait à l’École normale secondaire avant de poser sa valise à l’ENSUP, n’a jamais affiché sa supériorité en classe. Il traitait ses élèves comme ses sœurs et frères et n’hésitaient pas à leur prodiguer des conseils. Il se souciait de leur avenir et faisait tout pour achever son programme.
En effet, Moussa Sissoko et ses collègues ont franchement donné le meilleur d’eux-mêmes pour relever le défi et avec brio, confortant le DER dans sa politique de recrutement des professeurs assistants locaux pour combler le vide, même si le nombre n’atteint pas celui de la première vague.
Un jour, j’ai rencontré le Pr Sissoko dans les couloirs de notre établissement, entre l’amphithéâtre et le restaurant. Sachant que je suis malinké, il s’est arrêté, après les salutations, pour me dire ceci : «Moussa, ton problème, c’est ta voix. Il faut acheter un magnétophone et faire des enregistrements pour corriger ta diction.»
Le Professeur Sissoko, originaire du village de Dioulafoundouding, situé près de Tabacoto et à moins d’une quinzaine de kilomètres de Kéniéba, a toujours gardé de bonnes relations avec les étudiants de son cercle d’origine et pratiquait l’agriculture. Personnellement, j’étais plus proche de lui, sans le savoir. Mon ancien professeur de grammaire souhaitait être mon directeur de mémoire. Mais, cela a trouvé que le Professeur Guéye avait déjà pris le devant.
Moussa Sissoko a bénéficié d’une bourse Fulbright pour obtenir un PhD. en American Studies (Etudes Américaines) aux États-Unis d’Amérique. Tous ses collègues ont décroché ce précieux parchemin. Le Dr Moussa Sissoko faisait aussi des consultations pour des ambassades et ONG de la place. Il collaborait étroitement avec l’Ambassade américaine de Bamako.
Dors en Paix cher grand frère !
Bandé Moussa
SISSOKO
Ancien étudiant du DER Anglais de l’ENSUP
Bandé Moussa SISSOKO / AMAP - Kayes
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