#Mali : Pollution atmosphérique : Ce danger au dessus de nos têtes

Depuis quelques semaines, les Bamakois vivent sous une brume de poussière. Ce phénomène météorologique comme tant d’autres, est causé par un renforcement de la pression atmosphérique au niveau de l’océan Atlantique, appelée anticyclone des Açores

Publié mardi 02 avril 2024 à 06:51
#Mali : Pollution atmosphérique : Ce danger au dessus de nos têtes

Le siège de la direction générale de Mali-Météo

 

Pour nous édifier davantage, nous avons approché Bakari Mangané, chef du bureau prévisions et alertes météorologiques de l’Agence nationale de la météorologie (Mali-Météo). Le scientifique nous explique que ces vents qui soufflent à l’horizontal, traversent les côtes libyennes (anticyclone de Libye) et parcourent le grand Sahara, en soulevant du sable de toutes dimensions (gros et fins), qui restent suspendus dans l’atmosphère pendant de longs moments. D’autres particules fines qui s’ajoutent aux grains de sable sont transportées par ces vents (harmattan) jusqu’au sud du continent en passant par notre pays. Auparavant, on observait cette situation en saison froide, entre décembre et février.

Mais aujourd’hui, c’est de plus en plus fréquent pendant cette période pré-hivernale, constate le spécialiste. Ceci aggrave le phénomène avec des cellules orageuses qui drainent beaucoup de poussières en suspension dans l’air, du «tout venant», c’est-à-dire des particules végétales et organiques qui s’étendent sur beaucoup de localités de notre pays. La particularité de Bamako réside dans le fait que la ville est entourée de collines et se trouve dans une sorte de cuvette qui favorise la suspension pendant longtemps de la brume de poussière, car elle n’est pas dégagée par le vent, explique le scientifique de Mali-Météo.

Au Mali, il y a 4 grandes zones de poussière que sont les régions de Gao, Ménaka, Taoudéni et Tombouctou. Mais aujourd’hui, les régions du Sud comme Sikasso et celle du Nord-ouest comme Kayes sont de plus en concernées, à cause d’autres pratiques endogènes (relevant des activités humaines) comme le brûlis anarchique des déchets, les fumées dégagées par les unités industrielles et les engins roulants (véhicules, engins à deux roues motorisés et assimilées, etc.) Dans les zones où opère la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), l’égrainage du coton est aussi une activité qui dégage beaucoup de poussière. À cela s’ajoute l’orpaillage bien qu’il se pratique dans des zones boisées, il produit de la boue ou du banco qui est source de poussière sous l’action du vent.

 

SOUVENT PARALYSÉ- Ceci impacte très négativement le secteur économique dont le transport aérien qui se trouve très souvent paralysé à cause du phénomène. Il réduit la visibilité et empêche le décollage et l’atterrissage des aéronefs. Pour le transport terrestre, il gène beaucoup la mobilité des usagers dans les villes. Au plan sanitaire, Bakari Mangané met l’accent sur la présence des maladies climato sensibles comme les maladies respiratoires. Aucune tranche d’âge parmi la population n’est épargnée, dit-il. La période est aussi très propice à la prolifération de virus et bactéries comme le méningocoque (vecteur de la méningite). C’est pourquoi, Mali-Météo dans ses activités, est très regardante sur le phénomène et le surveille de très près, rassure notre interlocuteur.

À cet effet, l’Agence a mis à disposition une carte de vigilance météorologique de poussière en suspension. Elle montre le degré de concentration et de dangerosité de la poussière, en fonction des zones. La couleur rouge indique le premier niveau (500 mètres à 2 km de visibilité réduite). Le violet correspond au deuxième niveau (visibilité réduite entre 2 km et 4 km). Lorsqu’on atteint 5 à 6 km de visibilité, la couleur jaune apparaît. On parle alors de visibilité moyenne ou assez bonne. Au-delà de 10 km, où elle est estimée bonne, la couleur est verte.

Pour prévenir les risques sanitaires, il est conseillé aux usagers, surtout des engins à deux roues, de porter le masque. En cas de symptômes de maladies respiratoires ou climato sensible, il faut se référer à un médecin.

Cheick Amadou DIA

Lire aussi : Journée internationale des migrants : 150 maliens rapatriés

Dans le cadre de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre de chaque année, le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, accompagné d’une forte délégation, a accueilli le mercredi dernier à l’Aéroport inte.

Lire aussi : Journée internationale des migrants : Les attentes comblées

C’est le sentiment général qui se dégage au terme de deux journées d’échanges intenses consacrées à la célébration de la Journée internationale des migrants, édition 2025.

Lire aussi : Nuit des migrants : Plusieurs artistes primés pour les œuvres musicales sur la migration

Le premier prix d’une enveloppe d’un million de Fcfa a été remporté par Cheick Siriman Sissoko. La 2è place est revenue à Virginie Dembélé pour un montant de 750.000 Fcfa. Et Elmeidy Ag Agaly a remporté le troisième prix, la somme de 500.000 Fcfa.

Lire aussi : 14è édition du CEO Talks du REAO-Mali : L’énergie au cœur des débats

Pour aider les usagers à surmonter la crise énergétique, des entreprises locales comme ACCESS SA proposent des solutions. Son président directeur général, Dr Ibrahim Togola, invité central de la 14è édition du Ceo Talks du Réseau d’entrepreneuriat en Afrique de l’Ouest (REAO) – Mali,.

Lire aussi : Certification et signature électronique : L’opérationnalisation annoncée pour 2026

Le comité assure que l’année 2026 sera celle de la délivrance des premières signatures électroniques sécurisées dans notre pays.

Lire aussi : Nouveau siège d’Orange Mali : Les travaux lancés

Avec un investissement de 30 milliards de Fcfa, ce nouveau siège d’une capacité d’accueil de 911 salariés, sera construit sur une surface de 15.590 m2. Il comprendra trois tours dont une de 13 étages de 52,29 m de hauteur. La durée des travaux est fixée à 24 mois.

Les articles de l'auteur

Extraction d’or dans les cours d'eau : Fini le laxisme !

La journée du vendredi 12 décembre 2025 marque la fin des opération de traque, de saisie et de destruction des engins artisanaux servant à la recherche de l’or dans les cours d'eau et sur leurs rives bordant les forêts, dans la Région de Bougouni. Plus d’une centaine de dragues et de machines «cracheur» ont été mises à feu au grand dam de leurs propriétaires.

Par Cheick Amadou DIA


Publié lundi 15 décembre 2025 à 10:14

Sauvegarde du fleuve Niger : La chasse aux dragues

Le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable mène une lutte implacable contre ces engins très polluants utilisés pour extraire l’or du fond des cours d’eaux. L’objectif est clair : retrouver toutes les dragues partout où elles se trouvent, les saisir et les détruire.

Par Cheick Amadou DIA


Publié jeudi 11 décembre 2025 à 08:50

Fonds vert pour le climat : L’ambassadeur Seyni Nafo au poste de co-pilote

Depuis janvier 2025, notre compatriote est le co-président du Fonds vert pour le climat (FVC) au nom des pays en développement, regroupant plus de 150 États dont le Mali. Le Green climate fund (GCF) en anglais ou le Fond vert pour le climat est la plus grande ressource financière multilatérale pour le climat au monde. Avec près de 60 milliards de dollars US (environ de 34.000 milliards de Fcfa) de portefeuille..

Par Cheick Amadou DIA


Publié jeudi 27 novembre 2025 à 08:45

BNDA-SFI : plus de 23 milliards de Fcfa pour soutenir les PME maliennes

L’hôtel Radisson Collection de Bamako a abrité, le jeudi 30 octobre, la cérémonie de signature de convention de financement entre la Banque nationale de développement agricole (BNDA) et la Société financière internationale (SFI). Par cette signature, la SFI met à la disposition de la BNDA plus de 23,341 milliards de Fcfa.

Par Cheick Amadou DIA


Publié lundi 03 novembre 2025 à 10:56

Paiement numérique : La BCEAO lance la PI-SPI

Cette plateforme interopérable du système de paiement instantané (PI-SPI), permet d’envoyer et de recevoir de l’argent instantanément entre différentes banques, émetteurs de monnaie électronique, institutions de microfinances et établissements de paiement. Chaque citoyen de la zone Uemoa peut effectuer des opérations de transaction simples, sécurisées et facilement accessibles en quelques secondes, 24h sur 24 et 7 jours sur 7.

Par Cheick Amadou DIA


Publié mercredi 01 octobre 2025 à 09:08

Financement climatique : Une gestion «Kafkaïenne» des fonds

En 2015, à Paris, dans la capitale française, un Accord historique sur le climat a été adopté par 197 pays du monde. Il consacre un financement substantiel des actions de lutte contre le dérèglement climatique par les pays riches en faveur des plus pauvres, vulnérables au phénomène. La cagnotte, loin d’être remplie, est aussi soumise à une règle procédurale et administrative qui rend son accès difficile pour ses bénéficiaires.

Par Cheick Amadou DIA


Publié jeudi 14 août 2025 à 11:21

Insécurité alimentaire : Le plan national de réponses 2025 financé à hauteur de 12,74 milliards de FCFA

Lancé hier par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, ce plan prévoit de fournir une assistance alimentaire à 2,3 millions de personnes vulnérables à travers le pays.

Par Cheick Amadou DIA


Publié mercredi 13 août 2025 à 08:23

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner