Des parents d’élèves parcourent plusieurs kilomètres pour accompagner leurs enfants à l’école avant de regagner le service
La rentrée scolaire modifie les habitudes des parents d’élèves en leur imposant des contraintes. Ceux qui résident dans les périphéries de la capitale, et qui accompagnent leurs enfants dans les établissements situés au centre-ville, font souvent le choix de quitter avant l’aube. Cela pour éviter le piège de l’embouteillage, mais surtout pour que les enfants arrivent à l’heure à l’école. Même ceux qui semblent avoir un poil dans la main subissent ces contraintes d’horaires.
Tous s’organisent à concilier «la corvée» de transporter les élèves dans leurs établissements avec les agendas professionnels. Cette situation est commandée par des impératifs dont le plus évident est d’être sûr que l’enfant fréquente réellement l’école et qu’il arrive en toute sécurité. Il y a aussi une volonté de réduction des dépenses parce qu’il n’est pas aisé pour un citoyen lambda (dont le portefeuille est pressuré par une conjoncture à nulle autre pareille) de faire face à des surcoûts. Aujourd’hui, beaucoup de parents éprouvent dans la pratique des difficultés à faire face à la situation. Ils se disent obligés de consentir le grand sacrifice pour l’éducation des enfants.
Au deuxième jour de la reprise des cours, il était environ 16 heures à l’école Notre Dame du Niger où les environs sont embouteillés par des véhicules garés sur le bas-côté du goudron de part et d’autre. À l’intérieur d’une luxueuse voiture blanche, le jeune Mamadou Niang attend de ramener ses deux sœurs en classe de 8è et 9è années. Il explique que d’habitude c’est leur père qui vient les chercher. Le quincailler est donc de corvée pour la circonstance parce que le chef de famille est un peu souffrant. Pour lui, c’est un véritable parcours du combattant de quitter tous les jours Yirimadio ZRNY pour venir déposer les filles à l’école et les ramener l’après-midi à la maison.
Une mère de famille qui a requis l’anonymat explique aussi parcourir tous les jours le trajet Kati-Bamako pour accompagner ses enfants dans le même établissement avant de regagner son service. Elle justifie ce sacrifice par la quête de plus de sécurité pour ses enfants parce qu’elle n’entend pas les laisser rouler sur une moto à Bamako. La bonne dame ne semble pas trop se plaindre de sortir tôt de la maison. Bien au contraire, elle explique fonctionner comme ça depuis des lustres.
Selon une habitante de Kalaban-coro Plateau, déposer les enfants à l’école et aller les récupérer est une tâche très prenante et exige aussi de la ponctualité. «Si j’ai des contraintes, je fais recours à un conducteur de moto-taxi», confie-t-elle.
Elle appréhende le changement dans son agenda, mais se voit dans l’obligation d’accomplir ce devoir. Ses deux enfants sont respectivement en classe de 2è et 8è années. Selon elle, la reprise des classes a totalement bouleversé ses habitudes. Elle se réveille à partir de 4 h 30 mn. Alors qu’elle restait dans les bras de Morphée jusqu’à 8 heures pendant les vacances.
Un dispositif d’accueil- Mercredi, la circulation routière est déjà dense aux environs de 7 heures. En face d’une station d’essence en chantier à Baco Djicoroni en Commune V du District de Bamako, Aboubacar Sy, teinturier de son état, et ses deux mômes attendent d’embarquer dans une Sotrama pour rejoindre leur école sise à Badalabougou. «Je me lève aux environs de 5 heures pour me préparer à accompagner les enfants afin qu’ils soient à l’heure à école», précise cet ouvrier. Et de souligner que cette situation est éprouvante, mais engendre aussi plus de dépenses. Il explique le décalage entre son quartier de résidence et l’école des enfants par le fait que sa grande famille se trouve à Badalabougou. Ce qui lui évite de dépenser dans la cantine scolaire et garder les enfants en sécurité après les classes jusqu’à ce qu’il les ramène à la maison.
Fousseyni Konta, un motocycliste, vient de déposer à 7 heures 30mn sa fille au Complexe scolaire Mme Tall Fatou Soucko à Torokorobougou. En face de l’établissement créé en 2014, deux enseignants sont à l’accueil. Ils aident les parents d’élèves à traverser la route. Fousseyni Konta affirme que sa famille se réveille au plus tard à 5 heures 30 mn pour se préparer. «Ma femme prépare à manger pour eux avant que je ne les transporte à l’école», confie cet éducateur qui fait tout pour ne pas faire attendre sa fille après les cours de l’après-midi qui prennent fin à 17 heures.
Les cours commencent à 7 heures 45 au Complexe scolaire Mme Tall Fatou Soucko. L’établissement a mis en place un dispositif d’accueil des élèves. Dramane Ibrahim Touré explique que chaque matin, deux enseignants assurent depuis 6 h 30 cette tâche avec l’assistance du gardien. Ce dernier, dit-il, s’occupe également des enfants qui arrivent en retard avec leurs parents. Le directeur assure que son école ne prend pas de sanctions pécuniaires contre ces retardataires. Par contre, poursuit-il, dans certaines écoles, le retard dans la récupération des enfants contraint au paiement d’une somme d’argent. «À partir de 17h30mn, on trouve rarement des enfants encore en train d’attendre leurs parents», dit le responsable scolaire. Il invite les parents à faire un suivi régulier des élèves à la maison.
Mohamed DIAWARA
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