
«La 21ème édition de Ségou’Art-Festival sur le Niger est à vivre. En témoigne cette belle cérémonie d’ouverture qui a eu lieu hier jeudi au siège de la Fondation Festival sur le Niger : la slameuse Maïmots, Nèba Solo, les masques Dogon, les Kôrè Duga de Ségou, la Compagnie de marionnette Nama… La proclamation des résultats du concours d’art plastique : Pour aucune raison, l’on ne doit se faire conter cette édition».
C’est par ces propos que Djibril Guissé, délégué général de la 21è édition de Ségou’Art-Festival sur le Niger, a lancé une invitation aux Maliens et aux amis du Mali à se mobiliser pour la réussite de cette édition. En faite la ville de Ségou accueille, depuis mardi dernier le monde entier, avec comme pays invités le Niger et le Burkina Faso. Tombouctou est la ville invitée.
La grande cérémonie d’ouverture haute en couleur avec la symphonie pour la paix. Après avoir indiqué que l’édition de cette année revient avec toutes les composantes, il a annoncé le concours national de musique talents de la cité, la nuit du pagne tissé avec le concept des villes tissées du Mali, le concert Urban and reggae music night, l’espace d’immersion avec les séances de démonstration sur les techniques de production des produits artisanaux à la Foire de Ségou. Mais aussi, la soirée d’humour et de conte, l’exposition d’art contemporain : peindre la paix.
Djibril Guissé a également annoncé que pour cette édition, dont le thème est : «Diversité culturelle, paix et unité», Ségou accueille déjà de nombreux festivaliers. Le pic est attendu dès ce vendredi avec plus de 40.000 personnes et plus de 300 professionnels du secteur de la culture au Mali et ailleurs. Pour ce qui est de la Foire de Ségou, il a estimé que ce sont 350.000 visiteurs pour 400 artisans, de 40 pays d’Afrique et d’ailleurs qui sont attendus cette semaine.
Pour la dimension artistique de l’édition de cette année, Attaher Maïga, commissaire des expositions, a salué la décision historique et symbolique du Chef de l’État de faire de 2025, l’année de la culture au Mali. Cela a déjà été concrétisé par les états généraux de la culture, tenus en début janvier.Il y aura l’exposition «Bi Mali» ou le Mali contemporain qui présente le travail d’une dizaine de jeunes artistes plasticiens émergents, triés sur le volet. Mais aussi celle intitulée «Peindre la paix». Sans oublier la grande exposition des artistes des pays frères de l’AES.
Plus de 100 artistes sont programmés pour les concerts. Dans son discours d’ouverture, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, représentant le Premier ministre Abdoulaye Maïga, a magnifié la culture malienne dans toute sa splendeur. Il a rappelé que le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a déclaré 2025 l’année de la culture au Mali. «Cette décision historique permettra de donner une culture du Mali kura à la jeunesse et de lui inculquer les valeurs sociétales dans une dynamique de revitalisation culturelle de nos territoires», a-t-il déclaré.
La cérémonie d'ouverture a été marquée par la remise des prix aux jeunes artistes talentueux
La cérémonie d’ouverture a été́ marquée par la remise des prix aux jeunes artistes talentueux. Au concours d’art plastique, Dramane Toloba s’est adjugé la 1ère place. Il empoche1,5 million de Fcfa plus un trophée. Le 2è à exceller est Mamadou Thienta. Son prix est une enveloppe d’un million et un trophée. Daouda Traoré complète le podium avec une enveloppe de 500.000 Fcfa et un trophée.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l'Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du tourisme, Mamou Daffé et du Ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyene. Il y avait aussi le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso, Pingdwendé Gilbert; la ministre de l’Artisanat et du Tourisme du Niger, Mme Guichen Aghaichata Atta et celui de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports du Niger, le Colonel-major Abdourahmane Amadou.
*****
Semaine de la fraternité de l’AES : Des artistes au diapason
C’est à travers un concert géant sur le quai du fleuve Niger à Ségou que la première nuit de l’AES a été célébrée. De nombreux artistes comme Mamar Kassey (Niger), Alif Naaba (Burkina), Abdoulaye Diabaté, Prince Diallo (Mali) et Lamine Diabaté (Guinée) ont tenu en haleine un public nombreux, malgré une température glaciale.
En effet, de nombreux jeunes et moins jeunes se sont massés toute la nuit du mercredi à jeudi pour être les témoins oculaires des belles prestations des artistes musiciens de l’AES et de la Guinée.Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, ses collègues du gouvernement et leurs homologues des pays de la Confédération des États du Sahel (Confédération AES) étaient présents pour fêter avec les artistes dans le cadre de la Semaine de la fraternité de l’AES.
Cette soirée riche en couleurs et en émotions, animée par des artistes des trois pays de la Confédération AES, a été un moment unique de réaffirmation de l’identité culturelle commune des trois pays. Ces artistes de renommée internationale ont partagé la scène avec des jeunes talents comme Issouf Tappo (Mali) et Jhonel (Niger), offrant ainsi une soirée exceptionnelle au public enthousiaste sur les bords du Djoliba.
Les ministres des trois pays de l’AES ont salué l’initiative de la Semaine de la fraternité s’inscrivant dans la vision commune des autorités des trois pays de la Confédération AES, de faire de la culture un outil de dialogue, un pont entre les peuples de l’espace AES qui partagent une identité culturelle commune. Et désormais un destin commun. Un peu tôt dans la journée du mercredi, le deuxième pavillon du musée du centre culturel Kôrè des arts et de l’artisanat a été inauguré.
Le ministre Mamou Daffé était toujours accompagné de ses homologues des pays de l'AES.Ce musée est composé de quatre grandes parties, réservées notamment à l’art textile, une tradition millénaire, aux racines des instruments et des icônes de la musique traditionnelle et moderne de la région, Seïgu Kôrôlen, qui retrace l’histoire du royaume bamanan de Ségou et l’histoire des grands empires et royaumes.
Les ministres invités ont salué l’ouverture de ce musée qui contribuera à faire découvrir le riche patrimoine culturel et historique malien, voire africain à la jeune génération.
Envoyés spéciaux
Youssouf DOUMBIA
Oumar DIOP
Youssouf DOUMBIA
Dans cette interview, le ministre Daffé salue la décision du Chef de l’État de faire de 2025 l’Année de la culture. Il aborde le Projet Mali Culture 25 mais aussi le rôle et importance de la femme dans la création artistique, l’innovation, la préservation et la transmission du patrimoin.
Dans les lignes qui suivent, le réalisateur malien et directeur du Centre national de cinématographie du Mali (CNCM) livre son analyse sur la participation malienne au dernier Fespaco.
Les professionnels du cinéma veulent prendre, toute proportion de modestie gardée, la place qui leur revient dans l’animation de l’année de la culture.
Deux de nos valeureux représentants à la 29è édition du Festival pafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) ont été honorés par le Burkina..
Les réalisateurs maliens n’ont pas démérité. Deux d’entre eux ont été récompensés avec des prix spéciaux, notamment celui de l’Assemblée de la Transition du Burkina pour «Klema» de Boubacar Gakou Touré et le prix Uemoa pour «Fatow» de Fousseyni Maïga.
Les «Celebrities Days» se sont tenues, dimanche dernier à Ouagadougou, en marge de la 29è édition du Fespaco. Un concept de casting sud et de ses partenaires qui permet de placer les célébrités et les partenaires du cinéma au cœur des festivités..