
Alou Konaté, président de la Fenacam
La Fédération nationale de l’audio visuel et du cinéma du Mali (Fenacam) est très satisfaite de la participation malienne à la 29è édition du Fespaco à Ouagadougou. Le président de la Fenacam, Alou Konaté, explique les raisons de ce contentement. «Nous avons présenté 11 films en compétition et sommes allés avec une forte délégation de professionnels du cinéma et de journalistes à Ouagadougou. Nous avons reçu deux prix spéciaux et une mention spéciale. Ce qui représente un résultat satisfaisant compte tenu de la situation sécuritaire de notre pays. Au-delà, les cinéastes se battent pour relever le défi», explique le patron de la Fenacam.
Il n’hésite pas un seul instant à établir une comparaison avec le Burkina Faso. Ce pays voisin garde une bonne longueur sur nous dans l’accompagnement du cinéma et dépense, selon lui, en moyenne un milliard de Fcfa par an pour le cinéma. Alou Konaté estime que le Mali n’est pas un mauvais élève donc peut mieux faire. Cet accompagnement des réalisateurs burkinabè s’explique par le nombre de films présentés au Fespaco : cinq longs métrages, une dizaine de courts métrages et beaucoup de films d’école, mais aussi d’animation.
À la Fenacam, les cinéastes sont très enthousiastes sur l’avenir du cinéma malien. Ils restent conscients de la situation, mais surtout ils sont à se battre contre vent et marées pour relever le défi qui nous a été imposé. Cette attitude positive rassure davantage notre interlocuteur. Le premier responsable de la Fenacam estime que nous avons la chance d’avoir un Président de la Transition qui a pris la décision historique et courageuse de décréter 2025 comme année de la culture parce qu’il est convaincu qu’il n’y a pas de développement sans la culture.
Nous devons revenir à nos fondamentaux, à notre identité, à ce qui nous définit afin de savoir qui nous sommes et où nous voulons aller. Une décision qui mérite d’être saluée à juste raison. «Nous sommes sûrs qu’au moment venu, ce président prendra en compte toutes les préoccupations des artistes, notamment ceux du cinéma. Avant la fin de cette année, nous avons des propositions qui permettront à notre cinéma et à notre audiovisuel de souffler et de donner le meilleur d’eux-mêmes pour ce pays.Pour le cinéaste, son genre artistique qu’est le 7è art est plus complexe et demande beaucoup de moyens.
Pour faire du cinéma, le réalisateur utilise au moment de la production la musique, le théâtre et la mise en scène, mais aussi l’art plastique pour le costume, le décor et les accessoires. Il peut donc employer entre 70 à 100 personnes. Quant à la diffusion et l’exploitation, on utilise beaucoup de personnes.
Un cinéaste travaille avec une machine assez lourde. Ce qui explique qu’à la différence des autres genres artistiques, le produit fini coûte beaucoup trop cher. Il y a un aspect éducatif, instructif et le cinéma touche donc tous les citoyens. Et Alou Konaté de conclure que sur le plan économique, il faudrait retenir que le cinéma est une véritable industrie. Il suffit d’y investir un temps soit peu pour récolter les bénéfices tant pour la collectivité que sur le plan individuel.
Youssouf DOUMBIA
La décision historique du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, de dédier 2025 à la culture atteste de sa place centrale dans le développement socioéconomique du pays. C’est dans cet esprit que s’inscrivent les initiatives culturelles.
À la question sur la possibilité d’un retour à nos valeurs fondamentales, on peut répondre par l’affirmative..
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