Sept ans après, l’attaquante de Fleury 91 (France) revient en sélection avec un objectif assumé : emmener les Aigles Dames plus haut encore. Face à la Tanzanie lundi dernier, l’ancienne joueuse des Super Lionnes a été sans conteste l’une des joueuses les plus en vue du Mali, ayant été dans tous les bons coups de l’équipe.
Malgré sa blessure de la tête, Aïssata Traoré a continué le jeu jusqu’au coup de sifflet final du match. Son jeu sans ballon, sa capacité à faire jouer les autres et sa volonté de défendre font d’elle une joueuse complète. L’internationale malienne connaît les tourments et la fierté que procure le maillot national. Elle n’a pas oublié la frustration de 2022, lorsque le Mali, non qualifié, a regardé la CAN à la télé. Elle a préféré transformer ce vide en énergie. «Personne n’a douté», lâche-t-elle aujourd’hui avec calme. «Quand on travaille bien, il n’y a pas de place pour le doute», martèle-t-elle.
Pour Aïssata Traoré, c’est l’heure de vérité pour les Aigles Dames. «Ce retour à la CAN-Féminine signifie que nous n’avons jamais cessé de travailler. Après notre dernière participation, on a continué à avancer ensemble. Personne n’a lâché. Il y a eu beaucoup de solidarité dans le groupe, l’équipe a retrouvé l’unité qui nous a manqué lors des éliminatoires en 2022. On savait que se qualifier allait être difficile, mais on a continué à s’écouter, à se battre, à travailler. Et cela a fini par porter ses fruits. Ce retour à la CAN est donc une grande satisfaction», souligne l’ancienne joueuse des Super Lionnes d’Hamdallaye.
«Le Mali est un pays ambitieux, si on s’est qualifiées, ce n’est pas pour faire du tourisme. On veut aller le plus loin possible dans cette compétition», dit-elle sans détour. Ce vendredi, Aïssata Traoré et ses coéquipières ont rendez-vous avec le Ghana pour une confrontation qui s’annonce décisive dans la course à la qualification pour les quarts de finale.
Envoyée spéciale
Djeneba BAGAYOGO
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