Fonds souverain d’investissement stratégique du Mali : Pour le financement de l’industrie, de l’énergie et du développement durable

Alors que les pays du Golfe et d’Asie exercent une influence mondiale grandissante, notamment via leurs fonds souverains, la mondialisation a généré une prospérité fondée sur les échanges entre les États, ce qui les a rendus interdépendants et a réduit leur souveraineté

Publié mercredi 24 mai 2023 à 05:32
Fonds souverain d’investissement stratégique du Mali : Pour le financement de l’industrie, de l’énergie et du développement durable

Le Fonds souverain d’investissement stratégique du Mali (FSISM) doit être composé de 10 tonnes d’or (à négocier avec les Compagnies minières de la place), et d’au moins 8.000 milliards de Fcfa en espèce (provenant de l’État, les privés maliens et des partenaires financiers).

SOUVERAINETÉ ET INDÉPENDANCE

«La souveraineté est le fait d’exercer, de facto, le contrôle sur un pays et de n’être subordonné à aucun autre gouvernement. Elle amène à des notions de liberté et d’indépendance au niveau de l’État». En économie ouverte, la souveraineté d’un État résulte de son indépendance financière et de sa capacité à assumer ses dépenses sur le long terme. En utilisant des notions de comptabilité privée, on pourrait dire que, pour être souverain, un État doit avoir un actif net comptable positif, c’est-à-dire davantage d’actifs que de dettes.


Cela dit, ses actifs ne sont pas seulement financiers, mais aussi corporels (ses usines, ses immeubles, ses musées), et incorporels (ses cerveaux et la capacité d’innovation qu’ils représentent). Mais, paradoxalement, une preuve tangible de la souveraineté ne peut s’exprimer qu’en dernier ressort, c’est-à-dire quand un État choisit d’affirmer son autorité en ne remboursant pas sa dette ou en dévaluant sa monnaie afin de réduire sa charge financière. Par exemple, lorsque l’Argentine a choisi de ne pas payer sa dette, aucune armée ne l’a envahie pour récupérer des actifs comme aurait pu le faire un huissier dans une entreprise. Elle est restée souveraine.

IMPORTANCE DE L’INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE

Tous les secteurs impliqués dans la chaîne sont essentiels pour garantir l'approvisionnement en nourriture. Elle se justifie parce qu'elle est l'axe de production ou de développement économique de tout pays, où une ressource naturelle ou un produit agricole est transformé en un produit industrialisé avec une fabrication et une valeur ajoutée supérieures.

Aussi, passer d’une production artisanale à une production industrielle et fournir des produits agroalimentaires aux sociétés. Elle joue un rôle fondamental dans la création d'emplois, la diversification agricole et l’approvisionnement du marché en produits manufacturés. En plus de la monnaie d'exportation, elle stimule la production de biens intermédiaires, contribue au PIB, à la sécurité alimentaire, à la croissance économique et au développement rural.

QU’APPELLE-TON L’INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE ?

L’industrie agroalimentaire est l'ensemble des activités industrielles qui transforment des productions alimentaires issus de l’agriculture ou de la pêche en aliments industriels destinés essentiellement à la consommation humaine (secteur agroalimentaire au sein de l'industrie alimentaire). Ce secteur économique comprend les transformateurs de produits de grande consommation tels que Nestlé, Danone, Lactalis, Savencia Fromage & Dairy, Pernod Ricard, Unilever, le groupe Bel, Mondelēz International ou encore United Biscuits.

Il ne doit pas être confondu avec l’agro-industrie qui comprend, outre l’agroalimentaire, la transformation des productions issues de l’agriculture, de la pêche et de la foresterie en produits non alimentaires, comme les biocarburants, les biomatériaux et les biotechnologies industrielles («biotechnologies blanches»).

Les analystes de développement économique durable distinguent dix secteurs d’activités dans l’industrie agroalimentaire (hors tabac) :

1. La transformation et la conservation de la viande et la préparation de produits à base de viande :

2.         L’élevage, la transformation et la conservation de poisson, de crustacés et de mollusques

3.         La transformation et la conservation de fruits et légumes

4.         La fabrication d’huiles et graisses végétales et animales

5.         La fabrication de produits laitiers ;

6.         Le travail des grains ; la fabrication de produits amylacés maïs (Maïzena), riz (Amidon de riz), blé (Amidon de blé), manioc (Tapioca), pommes de terre (Fécule). Ce secteur permet l’installation ;

7.         La fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes alimentaires :

8.         La fabrication d'autres produits alimentaires ;

9.         La fabrication d’aliments pour animaux ;

10.  La fabrication de boissons.

Les économies des pays développés reposent sur ces secteurs clés. Cela se traduit avec de milliers d’usines et des millions d’emplois. Moins d’importations et plus de  produits manufacturés à forte valeur ajoutée exportés.

Rappelons que le Sénégal s’est doté d’un Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis). La société  Fonsis S.A. a été créée en juillet 2013, sous la forme d’une société anonyme de droit privé régie par l’Acte uniforme régissant les sociétés commerciales et les Groupements d’intérêt économique (GIE) de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires  (Ohada).

Le Fonds souverain a démarré ses activités en 2014. Dans le cadre de son «Plan Sénégal émergent 2035», le Fonds s’est doté d’un budget de 14.098 milliards de Fcfa. Pour sa phase I, 2014-2018 le Fonsis a acquis un financement de 9.414 milliards de Fcfa.

Abdou Karim DRAMÉ

Journaliste freelance

Analyste des enjeux, actions et

innovations du développement durable

Tél. +223 68 52 03 03

N’Tabacoro Bamako Mali

Rédaction Lessor

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