
C’était à la faveur du voyage de Mamadou Madeira Keita, ministre de l’Intérieur et de l’Information du Mali, accompagné d’une forte délégation. Au terme d’une dizaine de jours de visite en Union soviétique, la délégation a procédé à la signature de plusieurs accords, les premiers entre les deux gouvernements depuis l’accession à l’indépendance de l’ex-Soudan français.
Comme avant lui le Ghana, la Guinée et les autres pays africains dont les responsables ont fait le voyage de Moscou, le Mali s’est vu octroyer un crédit à long terme dont le montant maximum a été fixé à 40 millions de roubles (s’il s’agit bien de roubles nouveaux cette somme équivaut à plus de 200 millions de NF), soit l’équivalent de 20 milliards de Fcfa.
Au terme de l’accord de coopération économique et technique signé au Kremlin, cette somme sera utilisée en premier lieu pour la prospection des richesses du sous-sol de la jeune République. En outre, les Soviétiques prendront part à la construction d’un stade et d’un centre d’enseignement à Bamako, ainsi qu’aux travaux préliminaires pour la construction d’une voie ferrée qui devrait relier Bamako à Conakry (Guinée).
Dans le domaine commercial, les deux pays s’accordent sur la clause de la nation la plus favorisée. L’URSS livrera au Mali des machines et des produits laminés, des dérivés du pétrole et des engrais chimiques en échange d’arachide, de coton et de produits d’artisanat. Un troisième accord, dont les termes n’ont pas été révélés, a été signé dans le domaine des échanges culturels.
Ces premiers accords sont donc en tous points analogues à ceux que l’URSS a signés à l’époque avec tous les pays afro-asiatiques d’importance moyenne qui ont fait appel à son aide. On note en particulier l’importance donnée aux travaux de prospection du sous-sol, chapitre classique de l’assistance soviétique. Néanmoins, l’arrivée de la délégation tombait à point nommé au moment où les événements du Congo incitaient encore davantage les dirigeants soviétiques à montrer aux peuples africains le visage d’un allié désintéressé.
C’est ainsi que le président Modibo Kéïta est invité en mai 1962, soit moins d’un an après celle de son ministre de l’Intérieur à une visite historique en URSS. Historique, parce que cette visite durera dix jours et c’est le président Kroutchev en personne qui est allé accueillir à l’aéroport le président malien et sa délégation, soulignent nos confrères du journal français Le Monde dans leur parution du 22 mai 1962.
Les accords ainsi signés par les parties malienne et soviétique ont permis à notre pays de bénéficier de nombreux équipements militaires, dont des avions de transport de troupe, des Mig de combat, des chars d’assaut, des armes collectives comme des canons de tout calibre et bien sûr des fusils de marque Kalachnikov. Last but not least, des milliers de cadres maliens seront formés, dans tous les domaines de l’ingénierie au sport en passant la médecine, l’aéronautique, l’agriculture, l’élevage, la pêche, la télécommunication, la philosophie, les langues, le journalisme, les arts, dans les Universités de l’URSS entre 1961 et 1993. En plus des cadres civils, il faut noter la présence de nos militaires dans les Académies de formation des officiers et du génie militaire.
L’aide soviétique s’est traduite également par la présence au Mali d’assez nombreux géologues, enseignants et techniciens, notamment dans la compagnie Air Mali et sur le tracé de la voie de chemin de fer qui devait relier Bamako à Conakry. On sait que tout cela n’a pas beaucoup affecté les traditionnelles relations économiques et culturelles avec la France, comme en témoignent les accords signés peu après à Paris par une mission du Mali.
Youssouf DOUMBIA
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