Abdoulaye Koné, directeur du Cap de Kangaba
Pour ce faire, des séries de rencontres sont organisées avec les chefs de village, rassemblant les différentes sensibilités de la communauté. Selon le directeur, Abdoulaye Koné, ces échanges visent à faire comprendre l’impact délétère de l’orpaillage sur l’éducation dans le cercle. «Comme on le dit, l’instruction est un investissement», insiste-t-il. Cette démarche cherche à démontrer qu’une éducation solide offre à l’enfant les moyens de devenir autonome, de fonder une famille, d’incarner un modèle pour les autres et de contribuer de manière significative à la communauté et à la nation.
«Ce sont des campagnes que nous menons chaque année», explique Abdoulaye Koné. Malgré ces efforts répétés de sensibilisation auprès des parents et des élèves, l’attrait de l’orpaillage demeure irrésistible. Fascinés par les gains rapides et les motos de luxe affichées par leurs pairs, de nombreux enfants abandonnent les salles de classe, entraînant des fermetures d’écoles et un taux d’abandon scolaire alarmant. Ces initiatives de dialogue se heurtent souvent à un manque d’interlocuteurs véritablement impliqués, ce qui freine leur portée. Pour le directeur, une approche plus globale s’impose afin de s’attaquer aux causes profondes du problème. Il reste néanmoins optimiste : «Cette stratégie a porté ses fruits, car les populations y ont largement adhéré», souligne-t-il.
Il mentionne l’exemple du village de Tèkè, dans le cercle de Kangaba, où l’école a frôlé la fermeture faute d’élèves. Suite aux résultats du Diplôme d’études fondamentales (DEF) de 2023, le Cap a multiplié les rencontres avec le chef du village pour sensibiliser la population. «Le message a porté», assure Abdoulaye Koné. Lors de la rentrée scolaire 2023-2024, en seulement une semaine de mobilisation, Tèkè a vu plus de 200 élèves s’inscrire. «Les gens ont pris conscience que l’avenir de leurs enfants se construit à l’école», se félicite-t-il.
En parallèle, le Cap incite les élèves à se tourner vers des filières techniques et professionnelles. Pour y parvenir, il mobilise les directeurs d’école, les Comités de gestion scolaire (CGS) et les parents à travers des réunions spécifiquement dédiées. Ces échanges cherchent à orienter les enfants dans le choix de leurs fiches d’orientation, en mettant l’accent sur des formations techniques qui débouchent directement sur un emploi. Selon Abdoulaye Koné, cette approche propose une alternative tangible à l’orpaillage, répondant au besoin d’insertion rapide tout en renforçant la valeur de l’éducation.
À Kangaba, l’orpaillage piège les enfants dans un cercle vicieux : attirés par la promesse de richesses immédiates, ils désertent les bancs de l’école. Face à ce fléau, des campagnes de sensibilisation tentent de convaincre les parents de miser sur l’éducation et ses bénéfices à long terme. Souvent éclipsées par l’appât des gains rapides, ces initiatives portent leurs fruits. En valorisant les avantages durables d’une scolarité solide, elles cherchent à changer les mentalités et à offrir à la jeunesse un avenir stable. L’enjeu est crucial : investir dans l’éducation aujourd’hui, c’est garantir à ces enfants des perspectives bien plus solides que les illusions fugaces de l’or.
Rédaction Lessor
Dans le cadre de la surveillance du territoire, le 19 décembre 2025, une unité de surveillance offensive des Forces armées maliennes (FAMa) a neutralisé des terroristes et récupéré leurs matériels de guerre, une trentaine de motos, du matériel de communication et de vidéo, des dispositifs .
Pour l’exercice 2026, l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) prévoit un budget de plus de 2,510 milliards de Fcfa contre plus de 2,462 milliards de Fcfa en 2025, soit une augmentation de 1,01% pour un montant de près de 50 millions de Fcfa..
Hamadoun Ousmane Bocoum, expert en finance, développement économique et transformation stratégique, vient de publier chez L’Harmattan, son tout premier livre intitulé «Le système financier malien à l’épreuve des crises : une décennie de résistance». En prélude au lancement prévu dem.
L’Association pour le développement et l’appui aux communautés (ADAC), une ONG, a procédé, mardi dernier, au lancement de son projet Renforcer la résilience des populations vulnérables par le lien entre l’aide humanitaire, le développement durable et la consolidation de la paix (RPV-GRN.
Le Centre pour le développement du secteur agroalimentaire (CDA) a tenu, hier au ministère de l’Industrie et du Commerce, la 7è session ordinaire de son conseil d’administration. La réunion a été présidée par le chef de cabinet de ce département, Bréhima Féfé Koné, en présence du d.
Malgré les difficultés rencontrées en 2025, notamment le retrait de certains partenaires et l’insuffisance de financement de la recherche agricole, l’Institut d’économie rurale (IER) a su maintenir son dynamisme, grâce à la résilience et à l’engagement de ses chercheurs..