
Le Président Goïta et son homologue russe au Kremlin, le 23 juin 2025
Le Président de la Transition s’est ensuite rendu au Tatarstan où il a pu visiter des unités industrielles dans le domaine de construction d’automobiles ou d’hélicoptères. À l’issue de la visite officielle, il a tiré un bilan satisfaisant, en répondant aux questions de la presse nationale qui l’accompagnait, dont nos envoyés spéciaux. Nous vous proposons les points saillants
L’INVITATION DU PRÉSIDENT VLADIMIR POUTINE
«Je tiens à saluer le Président Vladimir Poutine qui a bien voulu m’adresser cette invitation à effectuer une visite officielle en Fédération de Russie. Notre rencontre fait suite à une première, il y a deux ans à Saint Pétersbourg. Là-bas déjà, nous avions discuté de défense et sécurité, d’éducation et d’enseignement supérieur, de mines, de transports, d’énergie. À Moscou, nous avons eu l’opportunité de revisiter notre coopération. Deux ans après, nous nous devions de faire le point, d’évoquer les difficultés. J’ai eu un tête-à-tête avec le Président Poutine.
Il faut noter que cette phase s’est déroulée en deux séquences : la rencontre au format réduit et la rencontre élargie. Nous avons abordé tous les sujets de coopération. Après Saint-Pétersbourg, il y a eu un début d’exécution. Les projets de centrale solaire de Sanankoroba, l’usine de raffinage d’or, 290 bourses octroyées désormais à notre pays au lieu de 35 avant notre rencontre à Saint Pétersbourg, etc. Au cours de la rencontre élargie, nous avons évoqué les points d’accords à concrétiser, notamment les trois accords dont les documents ont été échangés entre les ministres des deux parties, en présence des deux Chefs d’État. Ces accords portent sur le nucléaire civil, le développement économique, les fondements de notre coopération. Une commission intergouvernementale a été mise en place. Avec le Président Vladimir Poutine, nous nous sommes entendus sur un mécanisme de suivi».
LA COOPÉRATION EN MATIÈRE DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ
«La sécurité, c’est le premier poste de coopération aujourd’hui entre le Mali et la Fédération de Russie. Il faut se souvenir qu’au démarrage de ce partenariat, nous venions de rompre avec les anciens partenaires qui avaient environ 5500 hommes chez nous. Cependant, nous n’avions pas les mêmes visions de l’ennemi. C’était difficile de continuer. Avec leur départ, nous avons mis en place un nouveau mécanisme.
Avec la Russie, nous avons pu nous équiper. Cela se fait tous les jours et tous mois. Pour nous Maliens, la première menace était la division du pays. Dieu merci, nous avons pu circonscrire cela avec des actions concrètes. Il y a tout de même des poches de résistance. Les difficultés ne manquent pas. Le terrorisme est un instrument politique de nouvelle colonisation». Pour nous les choses sont claires : le centre de gravité, c’est la population.
LA COOPÉRATION AVEC L’AES
«Nous avons évoqué les sujets concernant l’AES. En 2023 lorsque nous nous rencontrions, l’AES n’existait pas. Aujourd’hui, c’est une réalité. Nous en avons évoqué les grands enjeux, les trois piliers, à savoir la Diplomatie, la Défense et le Développement. Nous avons évoqué les acquis aussi : le passeport, la web TV, le drapeau, l’hymne, la banque de développement et d’investissement. Nous avons une convergence de vue sur les nombreuses possibilités de coopération entre l’AES et la Fédération de Russie. Le Président Vladimir Poutine a affiché sa volonté d’accompagner l’AES. Déjà nous avons une force unifiée de 5000 hommes sur le plan de la sécurité. Cela dit, chaque pays entretient également une coopération bilatérale avec la Fédération de Russie».
LES ÉCHANGES DE CADEAUX ET L’IMPRESSION GÉNÉRALE
«Comme vous le savez, les cadeaux parlent. Cela va au-delà des mots. C’est la preuve de la qualité de nos relations. Le Président Vladimir Poutine est un homme pragmatique et sincère. Nous avons vu à travers ses gestes, toute sa disponibilité.
Tous les projets abordés avec la Fédération de Russie sont inspirés des recommandations majeures des Assises nationales de la Refondation. Je quitte ce pays ami très satisfait. La coopération avec la Russie est efficace. Elle est sans démagogie, sans manipulation».
Propos recueillis par
nos envoyés
Alassane SOULEYMANE
et Oumar DIOP
Alassane Souleymane
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