La liste des artistes retenus pour cette exposition internationale est connue depuis quelques semaines
Réunir le gotha de la photographie africaine n’est pas une chose simple. Même si par le passé notre pays a réussi l’exploit de relever ce défi avec de nombreux arguments qui plaident aujourd’hui en sa faveur pour demeurer la plaque tournante de la photo en Afrique. Trente ans après, «Les Rencontres africaines de la photographie», une biennale des professionnels de l’image, poursuit son petit bonhomme de chemin. Elle prend d’édition en édition toute la lumière des grandes rencontres culturelles.
La 14è édition doit se tenir du 16 novembre 2024 au16 janvier 2025 à Bamako dans un contexte difficile, marqué surtout par le retrait des partenaires historiques de l’événement (France et l’Union européenne) qui ont suspendu leurs contributions. Mais la participation du Maroc à la précédente édition a apporté un véritable bol d’air frais à l’organisation. Ce serait donc un immense défi de la tenir sans les partenaires traditionnels. Toujours est-il que de ce qui ressort des préparatifs, les autorités ambitionnent clairement d’envoyer un signal fort et de faire de l’organisation de la prochaine édition un moyen d’affirmation de notre souveraineté nationale et une expression du changement (Mali Kura).
D’ores et déjà, la liste des artistes retenus pour l’exposition internationale sous le thème «Kouma» est connue depuis quelques semaines. Malgré les contraintes, le département en charge de la Culture reste fidèle à sa vision. Un opérateur culturel malien, Lassana Igo Diarra, a été nommé commissaire général par la décision nº2023-0157/SG-MACIHT du 05 octobre 2023. Et un arrêté ministériel crée une commission nationale d’organisation.
Sur l’initiative d’une historienne d’art, Françoise Huguier, la première édition de l’événement a été organisée sur les archives des premiers photographes maliens (soudanais), notamment Mountaga Dembélé, Seydou Keïta, Malick Sidibé, Félix Diallo et Abdourahmane Sakaly. C’est ainsi que Les Rencontres africaines de la photographe ont été créées en 1994 sous l’égide du ministère de la Communication d’alors. Mais l’initiative a permis de révéler d’autres talents comme Alioune Ba, Youssouf Sogodogo, Racine Keïta, Mamadou Konaté, etc.
Cette première édition permettra à nos photographes d’inscrire leurs noms dans les grands événements culturels et d’intégrer le monde de l’art contemporain. Par consequent, Bamako devenait la capitale de la photographie et s’impose comme une plaque tournante de la photo à l’image du cinéma au pays des Hommes intégrés.
Les Rencontres africaines de la photographie ou Rencontres de Bamako restent l’un des événements culturels majeurs du contient africain. Elles réunissaient plus de 800 professionnels qui Faisaient le voyage de partout dans le monde pour y participer ou assister (selon les documents de presse des précédentes éditions).
Dix ans après sa création, le Mali érige en 2024 la Maison africaine de la photographie (Map) avec comme mission la collecte, la conservation, la promotion et la professionnalisation du secteur de la photographie et des acteurs concernés. La sentinelle a été dotée d’un budget conséquent pour soutenir les grands rendez-vous des professionnels de l’image.
à CÉsar ce qui lui appartient- L’organisation des Rencontres africaines de la photographie doit-elle être revenir à la Map pour lui permettre de jouer pleinement et entièrement sa mission de service public ? La question taraude les esprits et les analystes et autres observateurs avertis sont les premiers à répondre par l’affirmative. Pour eux, du moment que la Map dispose d’un nouveau siège, flambant neuf, qui a été bâti à la Cité Unicef à Niamakoro pour gérer le succès de la Biennale africaine de la photographie, il n’y a aucune raison qu’on ne rende pas à ce César ce qui est à lui.
La Map est un établissement public à caractère scientifique, technologique et culturel chargé de promouvoir, collecter, conserver et diffuser les œuvres photographiques d’artistes maliens et africains sans exclusive. De nos jours, l’institution est dotée de salles d’exposition, de réunion, mais aussi d’espaces de recréation, de laboratoires, et d’ateliers de montage des cadres et d’expositions. Toutes ces installations répondent aux normes internationales avec une capacité d’accueil de plus de plusieurs centaines de personnes. Ce qui lui offre tout naturellement le droit de présenter l’exposition panafricaine de la 14è édition des Rencontres de Bamako.
Elle permettra de confirmer son rôle sur l’échiquier africain et attester davantage notre place de Capitale africaine de la photographie. Bien avant la construction du siège de la Map, plusieurs éditions ont été organisées au Musée national du Mali. Longtemps restée dans l’ombre, faute d’un siège adéquat, la Map devrait accueillir cette 14è édition pour lui donner une visibilité à dimension internationale. Pour manque de local, les cérémonies officielles et l’exposition internationale étaient organisées au Musée national du Mali.
à l’époque, l’événement était co-organisé avec les partenaires techniques et financiers. Malgré un investissement de plusieurs milliards de Fcfa, entièrement fiancé par l’État, la Map reste sevrée de l’exposition panafricaine.
Selon plusieurs photographes maliens, la cérémonie officielle et l’exposition panafricaine ainsi que la remise des trophées doivent impérativement revenir au siège de l’institution pour donner une visibilité et permettre aux Maliens et ceux de la diaspora de découvrir l’immense investissement de notre pays qui traduit la ferme volonté d’un changement.
L’événement a connu un chamboulement dans l’organisation qui a conduit à la création d’une délégation générale sur insistance du partenaire principal après l’édition de 2007. Cela a été une première fausse note pour la réussite de l’événement, car le budget alloué pour les Rencontres était ordonné par le directeur général de la Map. Malgré cette contrainte, les partenaires ne voulaient rien entendre au risque de suspendre leurs contributions. La Biennale entend prendre un nouveau souffle avec le Mali Kura.
Amadou SOW
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