Marché céréalier : Les prix baissent

Cette tendance est due, en grande partie, à la bonne campagne agricole dans plusieurs endroits du pays. Un soulagement pour les consommateurs

Publié mercredi 08 novembre 2023 à 07:17
Marché céréalier : Les prix baissent

Au marché de Banakambougou, le sac de 100 kilogrammes du riz Gambiaka est vendu à 41.000 Fcfa


Une nouvelle lueur brille sur le marché des vivres avec l’arrivée de nouvelles céréales sur le marché. Les prix de ces denrées de base connaissent une baisse notable.  Cette évolution longtemps attendue par les consommateurs pourrait avoir un impact majeur sur la vie quotidienne. Notre équipe de reportage a fait ce constat mardi dernier, après avoir sillonné quelques marchés de la capitale.  


En face de la Grande mosquée de Bamako, la vente des céréales (riz local, mil, maïs et haricot) bat son plein. Devant les magasins, les sacs remplis de céréales sont entreposés. Les étals débordent de céréales frais et colorées. Bandiougou Samaké, un homme du troisième âge, vêtu de blanc, est assis sur un banc devant son magasin. En face de lui, une dame, assise à même le sol, tamise le maïs. Des bourdonnements mêlés de conversation animent les lieux.  


Selon Bandiougou Samaké, les nouvelles céréales ont commencé à faire progressivement leur entrée sur le marché depuis environ plus d’un  mois. «Leur arrivée a permis de baisser les prix des produits. Le prix du riz Gambiaka se vend aujourd’hui entre 45.000 Fcfa à 50.000 Fcfa, selon la qualité contre 50.000 à 55.000 Fcfa auparavant. Le kilogramme coûtait 500 à 650 Fcfa contre 400 à 450 Fcfa, selon la qualité», confie celui dont le produit provient de Niono.
En ce qui concerne le maïs, le sac de 100 kilogrammes qui était monnayé entre 25.000 à plus de 30.000 Fcfa, est vendu maintenant entre 18.000 et 20.000 Fcfa. Le kilogramme est cédé à 250 Fcfa.  


S’agissant du mil, le prix a connu une baisse malgré l’absence des nouveaux produits sur le marché. Avant le sac de 100 kilogrammes était vendu entre 35.000 à 40.000 Fcfa. Maintenant, il est cédé entre 25.000 et 27.500 Fcfa, soit 350 Fcfa pour le kilogramme du mil pilé. Auparavant, il est allé jusqu’à 450 à 500 Fcfa. Pour le haricot qui était monnayé entre 65.000 à 70.000 Fcfa, aujourd’hui il est vendu à 45.000 Fcfa, contre 500 Fcfa le kilogramme et 700 Fcfa auparavant.
«J’ai bon espoir que les prix vont encore baisser. Selon nos estimations, les prix des céréales seront stables à partir du mois de janvier jusqu’au mois de mars», souligne celui qui à plus 40 ans d’expérience dans ce métier.


Pour Bandiougou Samaké, la situation de cette année est plus satisfaisante que celle de l’année dernière. « La bonne campagne agricole de cette année s’explique par le fait que la situation sécuritaires est un peu améliorée et que les producteurs ont eu les intrants à temps », explique-t-il.
Située à Niaréla, «Niono place» est l’un des plus grands marchés du riz local en provenance de Niono. Au moment du passage de notre équipe, quelques camions remorques déchargeaient leur cargaison de riz sous la supervision de Boureima Boiré, propriétaire de lieu. Ce dernier confirme qu’avec l’arrivée du nouveau riz, les prix ont baissé. Dans ce marché, le sac de 100 kilogramme du riz est cédé entre   32.500 et 40.000 Fcfa, contre 46.500 à 50. 000 Fcfa selon la qualité.


«Comparativement à l’année dernière, cette année s’annonce sous de bons auspices, parce que l’année dernière les prix ont baisé une à deux semaines seulement, mais pour cette année les prix ne font que baisser seulement», fait observer celui qui a plus de 30 dans ce métier.
Lassine Traoré, debout dernière une bascule, est en train de peser du riz. Tout en discutant avec ses collègues, il confie que pour le moment il y a un grand écart entre les prix de cette année et ceux de l’année précédente à la même période. «Cette année, beaucoup de paysans ont eu des engrais à temps et aux prix abordables grâce au gouvernement», témoigne-t-il tout en demandant aux autorités de chercher une solution au problème d’engrais parce que, dit-il, s’il n’y a pas de l’autosuffisance alimentaire, il n’y a pas de sécurité.


Cette baisse de prix se fait ressentir dans les autres marchés également. Par exemple, au marché de Banankabougou, le sac de 100 kilogrammes du riz Gambiaka est vendu à 41.000 Fcfa. Avant, c’était 44.000 Fcfa.  Le sac de 50 kilogrammes du mil pilé est cédé aujourd’hui à 13.000 Fcfa contre 12.500 Fcfa pour le mil non pilé. Avant, le kilogramme du mil pilé était vendu à 400 Fcfa et le mil non pilé à 350 Fcfa. Le prix du kilogramme du maïs non pilé n’a pas connu de changement sur ce marché, il est vendu à 250 Fcfa. Le sac de 50 kilogrammes est cédé aujourd’hui à 10.000 Fcfa contre 12.500 Fcfa auparavant.

Amadou GUEGUERE

Lire aussi : Disponibilité des hydrocarbures à Bamako : L’embellie se poursuit

Ah oui ! Tout indique, ce matin du mercredi 26 novembre 2025, que la situation s’est améliorée concernant l’approvisionnement en carburant dans la ville de Bamako. La circulation reprend son rythme habituel. Les embouteillages aussi..

Lire aussi : Marchandises maliennes bloquées à Dakar : Trois mois de répit accordés aux opérateurs

Le président du Conseil malien des chargeurs (CMC), Kissima dit Bakissima Sylla, a annoncé ce mercredi 26 novembre que des dérogations exceptionnelles ont été accordées aux marchandises maliennes bloquées au port de Dakar..

Lire aussi : Hamadou Fall Dianka, DG des Impôts : «Le montant des recettes électroniques a atteint 300 milliards de Fcfa en 2024»

Dans cet entretien exclusif, le directeur général des Impôts évoque, entre autres, les étapes franchies en termes de transformation numérique de ses services, les avantages concrets pour les citoyens et les entreprises, les défis rencontrés et les innovations à venir pour consolider cette d.

Lire aussi : Disponibilité du carburant à Bamako : Normalisation au niveau des transports en commun

Avec la pénurie de carburant, plusieurs véhicules de transport en commun avaient disparu de la circulation dans la capitale. Ils refont surface aujourd’hui avec la disponibilité du précieux liquide dans certaines stations-services. Et cela grâce aux efforts des autorités et des importateurs .

Lire aussi : Gestion de la crise des hydrocarbures : L’urgence de venir en aide aux régions affectées

La réunion du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes, tenue hier à la Primature sous la présidence du Premier ministre Abdoulaye Maïga, a aussi salué les effets immédiats du protocole d’accord ayant permis d’accélérer le dédouanement des camions citernes. Cepend.

Lire aussi : Dédouanement rapide des hydrocarbures : Sur 114 citernes, 110 sont sorties en moins de 24 heures

Un protocole d’accord a été signé vendredi dernier entre le gouvernement et les groupements des pétroliers pour accélérer les procédures de dédouanement des citernes d’hydrocarbures. Le ministre du Commerce et de l’industrie, Moussa Alassane Diallo, a pu constater l’effectivité sur .

Les articles de l'auteur

Gestion de la crise du carburant : Des progrès notables après le protocole d’accord entre gouvernement et pétroliers

Les mesures prises dans le cadre de ce protocole d’accord, notamment le dédouanement rapide des camions-citernes, ont permis, en une semaine, de casser les files d’attente dans les stations, a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce Moussa Alassane Diallo lors de sa rencontre hier avec les groupements des pétroliers.

Par Amadou GUEGUERE


Publié vendredi 28 novembre 2025 à 08:24

Hamadou Fall Dianka, DG des Impôts : «Le montant des recettes électroniques a atteint 300 milliards de Fcfa en 2024»

Dans cet entretien exclusif, le directeur général des Impôts évoque, entre autres, les étapes franchies en termes de transformation numérique de ses services, les avantages concrets pour les citoyens et les entreprises, les défis rencontrés et les innovations à venir pour consolider cette digitalisation.

Par Amadou GUEGUERE


Publié mercredi 26 novembre 2025 à 07:46

1ère édition du Salon international de l’entrepreneuriat-AES : un bilan flatteur

Du 18 au 21 novembre, Bamako a vibré au rythme de la toute 1ère édition du Salon international de l’entrepreneuriat-AES. Pendant quatre jours, l’événement a mobilisé plus de 164 exposants et 15.000 visiteurs.

Par Amadou GUEGUERE


Publié lundi 24 novembre 2025 à 09:19

Le Mali fédère les ambitions du Niger et du Burkina Faso

La 1ère édition du Salon international de l’entrepreneuriat de l’AES, ouverte à Bamako, marque une étape décisive pour l’intégration économique des pays du Sahel. Réunissant des délégations venues du Burkina Faso, du Niger et du Mali, ainsi que de jeunes porteurs de projets, l’événement se présente comme un cadre de coopération inédit où ambitions partagées, innovation et solidarité régionale se rencontrent..

Par Amadou GUEGUERE


Publié jeudi 20 novembre 2025 à 08:07

Salon international de l’entrepreneuriat - AES : La jeunesse sahélienne expose son savoir-faire

Au 2è jour du Salon, nous nous sommes intéressés aux jeunes entrepreneurs du Mali, du Burkina Faso et du Niger venus présenter leur savoir-faire, défendre le consommer local et tisser des partenariats avec d’autres participants.

Par Amadou GUEGUERE


Publié jeudi 20 novembre 2025 à 08:05

Salon international de l’entrepreneuriat-AES : Du beau monde à la cérémonie d’ouverture

Avec plus de 5.000 visiteurs attendus, ce Salon ambitionne de contribuer à la création d’emplois durables, d’offrir une plateforme régionale de valorisation de l’initiative privée et de mobiliser les partenaires techniques et les investisseurs autour de projets structurants.

Par Amadou GUEGUERE


Publié mercredi 19 novembre 2025 à 07:45

Dr Modibo Sacko, un magistrat au parcours exceptionnel

-.

Par Amadou GUEGUERE


Publié jeudi 13 novembre 2025 à 09:29

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner