Ramata Koné : L’étoile montante de l’art de la marionnette

C’est l’histoire d’une femme initiée à l’art des marionnettes. Il s’agit de la meilleure actrice du théâtre malien en 2008, Ramata Koné, l’une des rares jeunes dames de sa génération à s’intéresser à l’art des marionnettes. Elle brise le mythe. L’art des marionnettes n’est pas l’apanage des seuls hommes, souligne l’artiste.

Publié mardi 18 mars 2025 à 08:25
Ramata Koné : L’étoile montante de l’art de la marionnette

La native de Bamako nourrissait depuis son enfance une grande admiration pour les  marionnettes et le métier du théâtre. Elle ne cessait de croire à son destin d’artiste de renom, car elle semblait être prédisposée à devenir créatrice. À peine âgée de 10 ans, elle avait déjà commencé à réaliser des petites Å“uvres pour faire passer son message. Ce qui l’a motivé davantage à prendre le chemin de l’Institut national des arts (INA) pour faire la section art dramatique, spécialité comédie.

Après quatre ans de formation, la comédienne décide d’approfondir ses connaissances au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté (Camm-BFK) de Bamako où elle décroche une Licence en théâtre. Cette formation lui a ouvert les portes du monde des arts et plusieurs autres événements culturels nationaux et internationaux. Ainsi, elle émerge dans la production et la conception des marionnettes. Bien avant sa formation supérieure, elle avait entamé une formation pratique de manipulation des marionnettes auprès du célèbre marionnettiste et promoteur de la Compagnie «Sokolon» Yaya Coulibaly.

Une somme d’expériences et de compétences qui lui a permis d’être  recrutée au sein du groupe de danse dénommé «Massa». Ensuite, elle intègre la compagnie «Nama» pour se perfectionner en danse et marionnettistes en 2018. Et c’est à partir de cette année qu’elle s’est  véritablement investie pour la fabrication et la manipulation des marionnettes. Deux années après, elle crée sa première Å“uvre intitulée : «Le chat pèlerin». Cette création fera le tour de plusieurs pays africains, notamment Côte d’Ivoire, Burkina Faso et Afrique du Sud. Cette Å“uvre sera suivie de plusieurs autres marionnettes telles que «La dernière du Niger», «Nyéleni» et «Le lièvre sauva le bouc» en 2024, «Les basketteuses de Bamako». Cette dernière production a été présentée une trentaine de fois en France.

«Je ne suis pas disposée à oublier comment fabriquer la tête d’une marionnette géante», dit notre créatrice, avant de soutenir que l’artiste peut bel et bien vivre de son art contrairement à la vision de plusieurs artistes. «Jai signé des contrats à l’extérieur et tissé des relations professionnelles très intéressantes avec beaucoup d’espoir de laisser mes empruntes dans le domaine», développe Ramata Koné. Et d’expliquer avoir pu remonter la pente grâce à l’art.

Le stéréotype derrière la fabrique des marionnettes vient d’être brisé, grâce à l’accompagnement des aînés comme Yacouba Magassouba. C’est le lieu de lui rendre hommage pour son esprit d’ouverture et son savoir-faire.  Elle met également l’accent sur le désintérêt de la population pour les Å“uvres d’art en général. Elle dénonce le faible achat des Å“uvres des maliennes. Selon elle, il faut sensibiliser les femmes sur l’importance des marionnettes et les inciter à investir pour sa vulgarisation.

 Les femmes ont été longtemps ignorées dans le domaine, mais elles demeurent le vrai indicateur pour évaluer la vision des autorités du pays, c’est-à-dire refonder le Mali sur la base de nos valeurs. Elle demande à ses sÅ“urs de s’armer de courage et de persévérance en vue de redonner à l’art sa place dans le développement socio-économique et culturel de notre pays. Et cela n’est pas possible sans la communication.

Comme perspective, la jeune marionnettiste se propose de former les jeunes filles et les enfants dans son art.

Aïssata El Moctar TRAORÉ

Rédaction Lessor

Lire aussi : Tombouctou : Les communautés pleurent la perte de l'imam de la grande mosquée de Djingareyber

De son vrai nom Abdrahmane Ben Esaayouti, le grand imam a tiré sa révérence ce mercredi 10 decembre 2025. Il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule nombreuse de fidèles, d'amis et de parents..

Lire aussi : Fonction publique d'État : Le recrutement de 926 agents contractuels lancé

Les autorités de la Transition ont décidé de combler au niveau de la Fonction publique d'État les insuffisances en termes de personnel de l'administration relevant du Code du travail..

Lire aussi : Abdoul Niang Journaliste, analyste politique et influenceur sur les réseaux sociaux : «L’ESSOR et L’ORTM gardent encore une place essentielle dans la communication d’État, la diffusion des politiques publiques et la valorisation des institutions»

Pour Abdoul Niang, il est évident pour tout le monde que ces deux médias publics ont marqué leur époque. L’ORTM est la principale source d’information audiovisuelle au Mali depuis plusieurs décennies. Quant à l’Essor, en tant que journal d’État, il est la référence écrite officiell.

Lire aussi : Kayes : La lutte contre le Sida ne faiblit pas

Le VIH/Sida représente un réel problème de santé publique à l’échelle planétaire.

Lire aussi : Sikasso : Réformes politiques, institutionnelles et électorales au cœur d’une rencontre

-.

Lire aussi : Université publique de Gao : Le ministre Kansaye entend accélérer son opérationnalisation

Dans le cadre de l’opérationnalisation effective de l’Université publique de Gao, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye a entamé, le week-end dernier, une visite dans la Cité des Askia qu’il bouclera aujourd’hui. Il est accompagnÃ.

Les articles de l'auteur

Livre : Le système financier malien à la loupe de Hamadoun Ousmane Bocoum

Hamadoun Ousmane Bocoum, expert en finance, développement économique et transformation stratégique, vient de publier chez L’Harmattan, son tout premier livre intitulé «Le système financier malien à l’épreuve des crises : une décennie de résistance». En prélude au lancement prévu demain, 20 décembre 2025 à 10 heures à Radisson Collection (Ex Sheraton), l’auteur lève un coin du voile sur cet ouvrage de référence dans l’entretien qui suit.

Par Rédaction Lessor


Publié vendredi 19 décembre 2025 à 09:07

Le message du ministre de la jeunesse et des sports, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba

Message.

Par Rédaction Lessor


Publié vendredi 19 décembre 2025 à 08:50

Projet minier de Kobada : Une matrice d’évaluation des prix adoptée

Les représentants du Projet minier de Kobada de la société Toubani Ressources et son bureau d’études ABCOM, représentant le groupement Insuco-ABCOM pour l’étude d’impact environnemental de ce projet, ont rencontré, mardi dernier à Kangaba, le Comité local de réinstallation du projet Kobada..

Par Rédaction Lessor


Publié jeudi 18 décembre 2025 à 08:33

Santé : Vers un repositionnement stratégique des SSP au Mali

La ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel-major Assa Badiallo Touré, a procédé ce mardi 16 décembre, à l’ouverture officielle des travaux de la table ronde consacrée aux Soins de santé primaires (SSP), en présence de nombreuses personnalités..

Par Rédaction Lessor


Publié jeudi 18 décembre 2025 à 08:23

Remise officielle de kits césariens pour renforcer la santé maternelle

Une cérémonie de remise officielle de kits césariens s’est tenue ce lundi 15 décembre, à la PPM, marquant une nouvelle étape dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale au Mali. Ces kits, contenant un assortiment complet de médicaments et de fournitures médicales indispensables à la prise en charge des complications obstétricales, y compris les césariennes, sont destinés à 60 districts sanitaires et 11 hôpitaux à travers le pays..

Par Rédaction Lessor


Publié jeudi 18 décembre 2025 à 08:22

Mandiakuy : Le So’o, un tissu emblématique de la culture Bwa

Le «So’o», un pagne traditionnel, est bien plus qu’un simple vêtement. Riche en couleurs, témoignage de la diversité et de la beauté de la communauté bwa. La beauté d’un tissu se reconnaît à partir de ses couleurs. Ce semble être exactement le cas du So’o..

Par Rédaction Lessor


Publié mercredi 17 décembre 2025 à 11:29

Bafoulabé : Alerte sur le fleuve Bakoye

Le fleuve Bakoye, autrefois fierté des populations riveraines et source de vie, est devenu aujourd’hui une source de danger, arborant une teinte beige, reflet des déversements chimiques continus, selon le constat des riverains..

Par Rédaction Lessor


Publié mercredi 17 décembre 2025 à 11:21

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner