
La native de Bamako nourrissait depuis son enfance une grande admiration pour les marionnettes et le métier du théâtre. Elle ne cessait de croire à son destin d’artiste de renom, car elle semblait être prédisposée à devenir créatrice. À peine âgée de 10 ans, elle avait déjà commencé à réaliser des petites œuvres pour faire passer son message. Ce qui l’a motivé davantage à prendre le chemin de l’Institut national des arts (INA) pour faire la section art dramatique, spécialité comédie.
Après quatre ans de formation, la comédienne décide d’approfondir ses connaissances au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté (Camm-BFK) de Bamako où elle décroche une Licence en théâtre. Cette formation lui a ouvert les portes du monde des arts et plusieurs autres événements culturels nationaux et internationaux. Ainsi, elle émerge dans la production et la conception des marionnettes. Bien avant sa formation supérieure, elle avait entamé une formation pratique de manipulation des marionnettes auprès du célèbre marionnettiste et promoteur de la Compagnie «Sokolon» Yaya Coulibaly.
Une somme d’expériences et de compétences qui lui a permis d’être recrutée au sein du groupe de danse dénommé «Massa». Ensuite, elle intègre la compagnie «Nama» pour se perfectionner en danse et marionnettistes en 2018. Et c’est à partir de cette année qu’elle s’est véritablement investie pour la fabrication et la manipulation des marionnettes. Deux années après, elle crée sa première œuvre intitulée : «Le chat pèlerin». Cette création fera le tour de plusieurs pays africains, notamment Côte d’Ivoire, Burkina Faso et Afrique du Sud. Cette œuvre sera suivie de plusieurs autres marionnettes telles que «La dernière du Niger», «Nyéleni» et «Le lièvre sauva le bouc» en 2024, «Les basketteuses de Bamako». Cette dernière production a été présentée une trentaine de fois en France.
«Je ne suis pas disposée à oublier comment fabriquer la tête d’une marionnette géante», dit notre créatrice, avant de soutenir que l’artiste peut bel et bien vivre de son art contrairement à la vision de plusieurs artistes. «Jai signé des contrats à l’extérieur et tissé des relations professionnelles très intéressantes avec beaucoup d’espoir de laisser mes empruntes dans le domaine», développe Ramata Koné. Et d’expliquer avoir pu remonter la pente grâce à l’art.
Le stéréotype derrière la fabrique des marionnettes vient d’être brisé, grâce à l’accompagnement des aînés comme Yacouba Magassouba. C’est le lieu de lui rendre hommage pour son esprit d’ouverture et son savoir-faire. Elle met également l’accent sur le désintérêt de la population pour les œuvres d’art en général. Elle dénonce le faible achat des œuvres des maliennes. Selon elle, il faut sensibiliser les femmes sur l’importance des marionnettes et les inciter à investir pour sa vulgarisation.
Les femmes ont été longtemps ignorées dans le domaine, mais elles demeurent le vrai indicateur pour évaluer la vision des autorités du pays, c’est-à-dire refonder le Mali sur la base de nos valeurs. Elle demande à ses sœurs de s’armer de courage et de persévérance en vue de redonner à l’art sa place dans le développement socio-économique et culturel de notre pays. Et cela n’est pas possible sans la communication.
Comme perspective, la jeune marionnettiste se propose de former les jeunes filles et les enfants dans son art.
Aïssata El Moctar TRAORÉ
Rédaction Lessor
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