
Le ministre de l’éducation nationale, Dr Amadou Sy Savané (c) s’apprêtant à poser la première pierre d’un lycée public
Plusieurs
études et évaluations ont montré que certains indicateurs d’éducation du Mali
restent parmi les plus bas de la région. Celles-ci se manifestent par l’accès
insuffisant et inéquitable à l’enseignement fondamental et secondaire pour les
populations défavorisées en général et les filles en particulier.
La faible
qualité de l’éducation, la bonne gouvernance dans le secteur de l’éducation et
les faibles résultats d’apprentissage sont autant de problèmes que connaît
l’école malienne. Face aux nombreux défis d’une éducation et d’une formation
professionnelle de masse inclusive et de qualité, le gouvernement a adopté en
2019, le Programme décennal de développement de l’éducation (Prodec 2) 2è
génération sur la période 2019-2028.
Conformément
au cadre de coopération des Nations-unies pour le développement durable
(UNSDCF) pour 2020-2024 et dans sa dimension «Développement du capital humain»,
la Banque mondiale (BM) et le partenaire mondial pour l’éducation (PME) ont
décidé de poursuivre leurs appuis au secteur à travers la préparation et le
financement du Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de
l’éducation pour tous.
Le présent
projet dénommé Miqra s’inscrit dans le cadre du Prodec 2 et de la volonté de la refondation de notre État
par les autorités de la Transition. Il s’agit de doter notre pays d’un système
éducatif de qualité, inclusif et équitable. Il s’agit aussi d’améliorer les
résultats d’apprentissage de la 1ère à la 6è année dans les régions du Nord
ciblées. Par ailleurs, le projet vise à promouvoir l’accès des filles aux
premier et second cycles de l’enseignement fondamental et au lycée dans les
zones mal desservies. L’autre objectif, c’est aussi d’améliorer la bonne
gouvernance de notre système éducatif.
LES
RÉALISATIONS DE MIQRA- Tiéoulé Diarra, spécialiste en suivi et évaluation du
Miqra explique que les filles abandonnent l’école fondamentale dans 167
localités, désertent le lycée dans 11 localités parce qu’elles ont des
difficultés pour continuer. Pour apporter des réponses à ces difficultés, le
Miqra a construit environ 48 écoles fondamentales à Bamako, Koulikoro et Kita.
Il envisage de bâtir un nouveau lycée public classique à Sénou,
Moribabougou, Molobala (région de Koutiala), Bèlèko (région de Dioïla) et
Kouralé (cercle de Kati). Les localités de Kignan (région de Sikasso), de Konna
(Mopti), de Bamba (région de Douentza) et Ningari (région de Bandiagara)
bénéficieront également chacune d’un lycée public. Entre autres, le Miqra
construira trois lycées publics d’excellence à Farako, Sanando et Sarro (région
de Ségou).
Des études
sont en cours, assure Tiéoulé Diarra. Selon lui, son projet prévoit la
construction de deux autres lycées publics d’excellence pour la promotion des
sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) à
Ségou et dans la commune rurale du Mandé. Dans le cadre de l’amélioration de la
qualité des apprentissages, le Miqra appuie le ministère de l’Éducation
nationale pour la mise en place d’un dispositif national d’évaluation des
apprentissages, ajoute-il.
Par
ailleurs, le projet soutient la formation continue des enseignants à travers
5.000 communautés d’apprentissages et la formation de 2.900 enseignants des
lycées publics dans les matières scientifiques. L’appui de l’enseignement à
distance, l’équipement des laboratoires des lycées et la distribution de plus
de 460.000 kits scolaires en février 2024 pour les élèves du fondamental des
zones d’insécurité du pays (Banamba, Nara, Niono, Macina, Djénné, Mopti,
Tenenkou, Youwarou, Bandiagara, Bankass, Douentza, Koro et les régions de
Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et de Taoudénit) sont d’autres œuvres du Miqra.
Toujours
pour l’amélioration de la qualité des apprentissages, le Miqra
prévoit l’acquisition des manuels scolaires au fondamental et dans les
lycées. Il va réhabiliter 37 salles de classe à Bandiagara, 33 à Djénné, 9 à
Gourma-Rharous, 15 à Kidal, 37 à Tombouctou, 45 à Douentza et Koro, 29 à Mopti
et 25 salles de classe à Gao.
Le projet doit construire 98 espaces
d’apprentissage temporaires (EAT). C’est-à-dire des salles de classe non
clôturées. Dans le cadre de la formation initiale des enseignants, il appuie
l’École normale supérieure (ENSup) de Bamako et les Instituts de formation des
maîtres (IFM). Il soutient aussi, dans le cadre de la bonne gouvernance et de
la décentralisation, les lycées publics à travers la mise en place et la
formation des Comités de gestion scolaire (CGS) et leur plan d’amélioration.
70
MILLIARDS DE FCFA- Entre autres, chaque année, le Miqra subventionne 815
enseignants volontaires dans le cadre de la solution à la fermeture des écoles.
Le Projet a bâti 11 lycées classiques pour la rétention des filles à l’école. À
cela s’ajoute son soutien au département en charge de l’éducation dans la mise
en place d’un système d’information, renchérit Tiéoulé Diara. C’est à
l’occasion d’une rencontre entre le président de la Transition, le colonel
Assimi Goïta et les gouverneurs de régions et du District de Bamako
tenue du 25 au 26 juillet 2022 à Koulouba, rappelle le secrétaire général
du ministère de l’Éducation nationale, Issoufi Dicko, que des préoccupations
autour d’infrastructures, du renforcement des ressources humaines, matérielles
et financières ont été évoquées.
Pour
améliorer l’accès à un enseignement de qualité, le département en charge de
l’Éducation nationale a retenu la construction du lycée public de Kayes N’Di et
du lycée professionnel de Nioro du Sahel. Dans le cadre du Miqra, il a été
aussi prévu la construction et l’équipement de 501 salles de classe au
fondamental 2 soit 3 salles de classe dans 167 écoles. La construction et
l’équipement de 30 salles de classe au niveau de 10 lycées existants, de 11
nouveaux lycées rappelle le 2è responsable du département de l’Éducation qui
annonce que les lycées publics «Dougoukolo Konaré» de Kayes, de
Diéma, de Kita, «Fayçal Ibn Abdel A» de Banamba, de Kalabancoro, Kalilou Fofana
de Bougouni seront chacun rénovés par la construction de trois 3 nouvelles
salles de classe.
Trois
nouvelles salles de classes sortiront également de terre dans les lycées
publics de Yanfolila, «Hamadoun Dicko» de Sévaré (Mopti) et Yacouba Traoré
de San. Dans le cadre de la sous-composante 2.2 «EHA
(Eau-Hygiène-Assainissement» dans les écoles et les centres de santé, latrines
domestiques et changement de comportement, il est prévu à travers
le projet de résilience urbaine de Bamako (Pruba), la construction et la
réhabilitation de 800 latrines et des installations de lavage de mains dans les
écoles publiques et les Centres de santé du District de Bamako. Notre équipe de
reportage a pu se rendre au Groupe scolaire «Ex-Niomi-Pont Richard» désormais
baptisé «Monzon Traoré».
L’école
fondamentale en insuffisance de salles de classe, de tables-bancs et
d’enseignants est située au quartier «Niomiyirambougou» en commune III du
District de Bamako. Elle a bénéficié de 3 nouvelles salles de classe
électrifiées et ventilées, d’une direction et deux blocs de 3 latrines
construits par le Miqra. L’établissement scolaire a besoin d’enseignants et
d’être équipée en tables-bancs, lance son directeur Ousmane A. Maïga.
Conçu par
le gouvernement à travers le ministère de l’Éducation nationale en collaboration
avec les Partenaires techniques et financiers (PTFs) du secteur de l’éducation,
le Miqra qui s’inscrit dans l’atteinte des objectifs du Prodec II est financé
par la BM et le PME. Cout total : 140,7 millions de dollar soit plus de 70
milliards de Fcfa.
Sidi WAGUE
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