![Spécial 22 septembre: Intelligence artificielle et robotique : Le Mali veut figurer dans la cour des grands](http://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1695235025.jpg)
Cérémonie de pose de la première pierre du centre robotique, juin dernier à Kati Sirakoro Niaré
Désormais le Mali sera au diapason des
bouleversements que l’évolution technologique ne manquera pas de provoquer dans
un avenir proche. Notre pays a décidé de compter parmi les faiseurs des génies
dans le domaine de l’Intelligence artificielle et de la robotique. C’est dans
cette dynamique que les autorités de la Transition ont initié la création du
Centre d’intelligence artificielle et de robotique (Ciar). Le président de la
Transition, le colonel Assimi Goïta, qui est à l’origine de ce projet, a procédé
à la pose de la première pierre de la nouvelle structure en juin dernier à Kati
Sirakoro Niaré, à une vingtaine de kilomètres de Bamako.
Le Ciar aura comme mission principale d’initier et développer des activités de recherche, de formation et d’initiation dans le domaine de l’Intelligence artificielle et de la robotique. Il se veut un véritable laboratoire scientifique, industriel et pédagogique en Intelligence artificielle et en robotique.
Le chef de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Yacouba Kébé, dira que ce projet repose sur des ambitions fortes des autorités du pays. «Depuis plus de deux décennies, le Mali s’est lancé dans une série de réformes structurelles en phase avec comme ambition de devenir un pays émergent. Ceci se traduit, au niveau de l’Enseignement supérieur par une série de réformes notamment au niveau de la recherche scientifique.
L’ambition
nationale est, selon la vision du Président de la Transition, de placer notre
pays sur l’orbite des technologies modernes. C’est pourquoi, il a instruit au département
en charge de l’enseignement supérieur de créer un pôle scientifique et
technologique», explique Yacouba Kébé
qui ajoute que le Ciar s’inscrit dans cette vision présidentielle et doit
permettre à notre pays de répondre à des préoccupations endogènes par la
recherche en Intelligence artificielle et en robotique.
Selon notre interlocuteur, le Ciar sera un pôle d’excellence qui aura la capacité d'accueillir des chercheurs et des enseignants-chercheurs du Mali, de la diaspora et d’Afrique. Le Centre ambitionne d’impacter plusieurs domaines prioritaires du pays. Ainsi, au niveau social, économique, sécuritaire, le Centre contribuera à améliorer l'efficacité du travail dans les secteurs productifs et augmenter la productivité. Il prendra en charge des questions médicales, environnementales et devra être à l’avant-garde de la création des opportunités d’emplois dans le domaine des technologies de pointe.
VASTE CHANTIER- La Coordinatrice des activités d’opérationnalisation du Centre d’intelligence artificielle et de la robotique du Mali (Ciar-Mali), Dr Sogoba Jacqueline Konaté précise que les premières cibles de cette nouvelle branche de la science sont les jeunes, susceptibles d’être des futurs chercheurs et savants.
La
chargée de l’opérationnalisation du Ciar-Mali soutient que notre pays a trouvé
son chemin pour amorcer les grandes idées de la création technologique. Parlant
de la robotique, notre scientifique fait remarquer que c’est un concept nouveau
dans notre pays et c’est un élément de la technologie qui traite de la
conception, de la construction, du fonctionnement et de l’application des
robots et des systèmes informatiques pour le contrôle, la rétroaction
sensorielle et le traitement de l’information. «Le robot est un dispositif qui
exécute des tâches humaines, soit automatiquement, soit par télécommande»,
explique l’universitaire, ajoutant que la robotique est un vaste chantier qui
intervient dans plusieurs secteurs de la vie socio-économique et de
l’environnement comme les missions spatiales, les recherches dans l’Arctique et
l’Antarctique, les missions sous-marines ou volcaniques.
Le travail des robots, explique-t-elle, peut être classé en trois grandes catégories : l’assemblage et la finition des produits, le déplacement des matériaux et objets, aussi bien que l’exécution des travaux dans des situations difficiles ou dangereuses. Ils sont généralement utilisés pour les tâches sales, répétitives, dangereuses, ou impossibles à exécuter pour l’homme, les aides aux personnes handicapées. Ils sont capables d’exécuter des tâches qui demandent une précision beaucoup plus élevée que celle dont sont capables les humains. «Avec l’évolution de la nouvelle technologie, la robotique est très présente dans les domaines de la médecine moderne, dans les assemblages des matériaux dans les usines et unités de réassemblage. Elle intervient également dans la manipulation des équipements militaires, de la sécurité et de la communication», développe Dr Sogoba Jacqueline Konaté.
Le président du Conseil d’administration de «l’Association Robots Mali» Michael Leventhal, expert en Intelligence artificielle et de robotique (IAR), soutient qu’aucun pays ne peut se développer sans l’IAR. Son association travaille en collaboration avec le gouvernement à travers le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et aussi avec d’autres partenaires extérieurs. Selon lui, l’IAR est à la base de toutes les recherches scientifiques technologiques d’où la création d’un laboratoire pédagogique «IA générative» au sein de son association qui identifie les meilleurs élèves pour les encadrer et orienter vers l’intelligence artificielle et robotique. Et d’expliquer que l’IAR est une opportunité pour les pays sous-développés de participer à la prise des grandes décisions de l’humanité. «C’est à travers les inventions qu’un pays va intégrer le cercle des grands», estime-t-il.
Le laboratoire pédagogique accueille les
jeunes scolaires doués qui souhaitent faire carrière dans la recherche,
l’innovation et la technologie. C’est aussi un laboratoire de production des
matériels didactiques qui restent incontournables pour la réussite du projet
IAR dans les pays comme le nôtre. L’un des problèmes pour un bon départ, selon
lui, c’est le manque des documents pour la base de la recherche.
Pour ce scientifique, le projet de l’IAR doit
obligatoirement s’appuyer sur l’éducation pour sa vulgarisation au niveau des
pays moins avancés. Mais cela, précise-t-il, doit se faire également dans les
langues maternelles en vue de faciliter l’apprentissage. D’où l’intérêt pour le
Bambara dans les matériels didactiques. «L’un des facteurs de l’émergence de
cette nouvelle discipline, c’est la langue qui handicape les recherches au
niveau des moteurs de recherches comme Google et autres qui, dans un premier
temps, n’avaient pas d’application pour transcrire certaines langues locales
comme le Bambara. Je pense que le gouvernement doit travailler dans un
consensus avec des laboratoires privés pour le développement de ce nouveau centre
en construction», souligne l’expert en l’IAR.
La réalisation du Centre d’intelligence
artificielle et de robotique au Mali nécessite un investissement à hauteur de
3,3 milliards de Fcfa par le budget national. Le complexe sera implanté sur un
espace de 50 hectares. Il sera constitué de huit blocs, dont des blocs
administratifs, des dortoirs, des installations pédagogiques, un restaurant, un
amphithéâtre, une maison d’accueil et une infirmerie. Ce Centre est le symbole
de la souveraineté scientifique et industrielle de notre pays. Et atteste
l’engagement des autorités de la Transition à la révolution scientifique et
technologique.
Selon les responsables en charge, ce Centre sera le noyau d’un
projet plus vaste, avec des projections diverses et des impacts multisectoriels
qui permettra d’accompagner et encourager les jeunes talents inscrits dans le
dynamisme de l’émergence de notre pays. Ce qui va favoriser l’accroissement des
productivités dans le secteur du développement. L’IAR demeure une véritable entreprise
de promotion du secteur de l’économie, de l’industrialisation et de la
communication.
Amadou SOW
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