
C’est un dossier de meurtre et de détention
illégale d’arme à feu incriminant Kola Bocoum et son ami Aboubacar Sissoko qui
a été examiné, mercredi dernier, par les juges de la Cour d’assises de Bamako.
Ils ont tous la vingtaine d’années et sont accusés d’avoir tiré avec une arme à
feu sur Soumaïla Cissé entraînant la mort de celui-ci. Le drame s’est passé
dans la nuit du 30 mai 2021 à Bagadadji en Commune II du District de Bamako,
lorsque les inculpés rentraient d’une soirée.
De l’acte d’accusation, il est ressorti qu’à
la date sus-indiquée après une soirée récréative avec ses camarades au bar
Shanghai, sis au quartier Hippodrome, Aboubacar Sissoko sollicitait le véhicule
de sa mère pour raccompagner Kola Bocoum à son domicile, à Bagadadji. Sur le
trajet, il décidait de faire escale devant le bar Doufing pour rencontrer un
ami. Arrivé sur le lieu, il descend en laissant les clés de la voiture avec
Kola Bocoum, et lui indiquant notamment la présence d'un pistolet automatique à
l'intérieur.
Contre toute attente, Kola se saisissait de
l'arme et descendait du véhicule pour aller prendre de la cigarette auprès de
Soumaïla Cissé dit Bayini. Celui-ci, ayant aperçu l'arme, tentait de la
toucher. Kola protestait vigoureusement et pointait subitement le pistolet sur
Soumaïla et tira sur lui à bout portant. Alertée par la déflagration, une
patrouille de police, venue sur les lieux transportait d'urgence la victime à
l'hôpital Gabriel Touré où, elle rendait l'âme quelques instants après, des suites
de ses blessures.
Inculpés pour le crime d'homicide volontaire
sur Soumaïla Cissé et de détention illégale d'arme à feu, Kola Bocoum et
Aboubacar Sissoko ont entièrement reconnu les faits qui leur sont reprochés
tant à l’enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur. Le premier
pour homicide volontaire conformément aux dispositions des articles 199 et 201
du code pénal. Et le second est tombé sous le coup des articles 199 et 200 du
code pénal et la loi n°2021-028 du 31 mars 2021 régissant les armes et
munitions en République du Mali.
À la barre, les accusés n’ont pas varié dans
leurs déclarations. Ils ont indiqué que la mort du défunt n’était pas
intentionnelle. Ainsi, se sont-ils excusés en demandant la clémence de la Cour.
Le ministère public a, dans sa réquisition,
souligné la gravité des faits tout en indiquant que les inculpés n’ont pas
accordé de l’importance à la vie humaine. C’est pourquoi, le magistrat a requis
de les maintenir dans les liens de l’accusation sans aucune circonstance
atténuante.
Les conseils n’étaient pas de cet avis. Ils ont souligné que leurs clients
étaient encore utiles à la société. Toutefois, les défenseurs des inculpés ont
soulevé la responsabilité des parents dans de tels agissements de leurs enfants
livrés à eux-mêmes.
Partant de cela, les avocats ont invité les juges à faire
preuve de magnanimité en considérant leur jeune âge. Après avoir écouté les
différentes parties, la Cour les a reconnu coupables des faits et a condamné
Kola Bocoum à 7 ans de prison quand à Aboubacar, il a écopé de 5 ans assortis
d’une amende de 500.000 Fcfa.
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Il vol par «nécessité» et passe trois ans en détention
préventive
Adama Traoré a également comparu devant les
juges pour son implication dans une histoire de « vol qualifié » courant 2021
aux dépens de Malick Kelly, commerçant de son état. Des faits prévus et punis par les
dispositions des articles 252 et 255 du code pénal.
En janvier 2021, la boutique de Malick Kelly,
sise à N'Tabacoro fit l'objet de cambriolage et bon nombre de ses produits ont
été emportés. Il a entrepris de mener lui-même ses propres enquêtes pour mettre
la main sur son/ou ses voleurs.
Entre temps, Malick Kelly fut informé de
l'arrestation d’Adama Traoré par les agents de la Brigade de recherches de la
Rive droite de Bamako, en possession de plusieurs produits.
Immédiatement, il se rendit à ladite unité où il constata qu'Adama Traoré était en possession de certaines marchandises de sa boutique. Il décida donc de porter plainte contre ce dernier. Ainsi, Adama Traoré fut poursuivi puis inculpé pour des faits de vol qualifié.
Aussi bien à l’enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur,
l’inculpé a reconnu sans ambages les faits. Loquace à la barre, il a déclaré
que le jour des faits, il a opéré nuitamment en coupant à l’aide d’une cisaille
les cadenas de la boutique de Malick avant de dérober la somme 5.000 Fcfa en
plus de plusieurs marchandises dont un sac de sucre, un sac de riz, des sachets
de cube-Maggi, des sachets de lait en poudre, des sachets de thé, du savon, des
brosses à dents, des sachets détergents.
à ces marchandises, s’ajoutent des boîtes de
Spaghettis, celles de sardines, entre autres. Dans un ton pitoyable, l’inculpé
a manifesté son regret en déclarant avoir volé par nécessité.
Ses explications ont, à la limite, édifié le
parquet qui ne cherchait qu’à le charger. Ainsi, le ministère public, dans son
rôle de défenseur des citoyens a requis son maintien dans les liens de
l’accusation. Il a enfoncé le clou en requérant 3 ans de réclusion criminelle
pour l’accusé. L’avocat de la défense a plaidé coupable et a réclamé de larges
circonstances atténuantes au profit de son client.
La Cour a suivi le parquet dans sa logique. Elle a reconnu Adama coupable des faits et l’a condamné à 3 ans de prison que l’inculpé a déjà purgés durant sa détention préventive. Il devra recouvrer la liberté dans moins de deux semaines. En principe.
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L’accusé recouvre la liberté après trois ans passés derrière les barreaux
À la suite de ce voleur par « nécessité » Alou
Sow est passé à la barre pour vol
qualifié commis courant 2018. Les faits se sont passés alors qu’il officiait
comme ouvrier dans une boulangerie de la place. Courant 2018, Checkna Koïta,
propriétaire d’une boulangerie a engagé Alou Sow en qualité d’ouvrier
boulanger. Le jour des faits, vers 16 heures, ce dernier s’est fait accompagner par un de ses amis du nom de Namory Camara pour se rendre dans les locaux de la dite
boulangerie sise à Hamdallaye en Commune IV du District de Bamako.
Profitant de l'absence de monde sur les lieux,
ils se sont introduits à l’intérieur pour braquer le gérant dans son bureau
avec un pistolet de fabrication artisanale. Ils lui ont enjoint l’ordre de
vider sa caisse. Lorsque celui-ci a refusé d'obtempérer, l'un d'entre eux lui a
donné un coup de cross d'arme sur la tête lui causant une blessure à la
paupière et provoquant ainsi une hémorragie. Ils se sont ainsi emparés de la
somme de 1.400.000 Fcfa.
Après leur forfait, les deux voleurs ont pris
la fuite et se refugient en Algérie. Après un long séjour, Alou Sow est revenu
à Bamako. Il a été par la suite appréhendé par les riverains de la boulangerie
et conduit au commissariat de police. Par procès - verbal d'enquête
préliminaire n°0804 en date du 23 juillet 2020, le parquet a requis l'ouverture
d'une information judiciaire contre le fautif « Alou Sow et autres » pour vol
qualifié.
Tant à l’enquête préliminaire que chez le juge
d’instruction, l’accusé a reconnu les faits. Il en a été de même devant les
juges à la barre, où il a été seul à comparaître. Là, il s’est défendu avoir
commis l'infraction de vol en compagnie de Namory Camara, Baba Koné, et un
certain Blaky sans autres précision.
Ces derniers n’ont pas été retrouvés, et la cour a déclaré le « non lieu » en
leur encontre. Le parquet n’a pas traîné avec les débats et a juste chargé
l’accusé des faits à lui reprochés. La défense a plaidé coupable en demandant
aux jurés des circonstances atténuantes en faveur de son client. Après
délibération, la Cour a condamné Alou à 3 ans de prison déjà purgés. Il est
sorti libre du tribunal.
Tamba CAMARA
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