Le Comité de pilotage du Dialogue
inter-Maliens pour la paix et la réconciliation conduit par l’ancien Premier
ministre Ousmane Issoufi Maïga a élargi, vendredi dernier, son cercle
d’information aux membres du corps diplomatique et consulaire, ainsi qu’aux
représentants des organisations internationales accréditées dans notre pays. La rencontre s’est déroulée au
ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale sous la
présidence du chef de ce département, Abdoulaye Diop.
Le chef de la diplomatie malienne
a, dans son intervention, informé les ambassadeurs sur l’actualité, notamment
la suspension des activités des partis politiques et des activités à caractère
politique des associations. Affirmant que la paix et la stabilité du pays sont
essentielles pour tout processus politique, Abdoulaye Diop a informé que cette
mesure vise essentiellement à créer les conditions pour la tenue d’un dialogue
apaisé. Selon lui, cette suspension vise également à créer les conditions de
sérénité. «Le retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé demeure une
des priorités de la Transition», a-t-il indiqué, ajoutant que ce retour n’est
pas remis en cause.
«Il est déjà amorcé à deux étapes par l’adoption de la
Constitution et le réajustement du calendrier électoral», a insisté le ministre
des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Concernant le
calendrier électoral, le ministre Diop a rappelé les raisons techniques qui ont
conduit au report des échéances. «Ces difficultés sont en train d’être
surmontées», a-t-il assuré.
De son côté le président du
Comité de pilotage du dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation
a souligné l’importance des relations que le Mali entretient avec les
différents partenaires. «Tirant les leçons de plus d’une décennie de crise
cyclique et multidimensionnelle ainsi que des dérives, voire des échecs de
diverses tentatives de résolutions, le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta
annonçait l’initiative d’un Dialogue inter-Maliens pour la paix et la
réconciliation», a rappelé Ousmane Issoufi Maïga.
Les Maliens ont exprimé, a argumenté le président du Comité de pilotage, avec force leur envie de trouver des solutions définitives à une crise qui a entamé le tissu social. Qui plus, d’après lui, était en train de saper les fondements de la nation, de son unité et de son intégrité. D’où l’identité de vue entre le colonel Assimi Goïta, son gouvernement et son peuple. L’ancien Premier ministre a dit que l’annonce de ce dialogue préfigurait déjà les suites à donner à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
DUPLICITÉ- «Les dividendes de
l’Accord étaient toujours attendues alors que l’insécurité se rependait sur
l’ensemble du territoire avec son lot de désolations, d’enlèvements,
d’assassinats et de meurtres à grande échelle dont chacun des signataires se
rendait complice et coupable», a martelé Ousmane Issoufi Maïga. Selon lui, ces
mêmes signataires, soutenus visiblement par des mains étrangères, s’opposaient à toute tentative de règlement
de la crise sans une interférence étrangère. Pour le président du Comité, cette
rationalité reste toujours limitée et s’effrite dès que la 3è partie soutient
l’une des parties dans la gestion des zones d’incertitude.
«Ce qui a été le cas de la
médiation internationale dans la mise en œuvre de l’Accord dont elle s’est,
elle-même, portée garante», a déploré l’orateur, déclarant qu’elle s’est
disqualifiée par certaines de ses prises de position et les encouragements
clairs des acteurs dans leur défiance à l’État. C’est pourquoi, a révélé
Ousmane Issoufi Maïga, le chef de l’État s’est retourné sur les mécanismes
locaux de médiation. Le dialogue est un retour à l’arbre à palabres, sous le
«toguna» et dans le vestibule du chef de village pour laver les souillures du linge
commun, a soutenu le premier responsable du Comité de pilotage.
Dans la vision du président de la
Transition, a-t-il laissé entendre, les Maliens ne peuvent plus faire traiter
leurs problèmes par procuration. «Ils sont maîtres de leur destin», a déclaré
l’ancien Premier ministre. Ainsi, a-t-il espéré, les Maliens doivent se
retrouver entre eux, discuter, se quereller et au bout se pardonner et
poursuivre leur vie en commun. Le chef du Comité de pilotage a assuré que
l’idée d’un Dialogue direct entre les Maliens n’est dirigée contre aucun pays,
ni aucune organisation internationale. «À priori, le Mali ne rejette aucune
médiation qui respecte les intérêts de son peuple et l’intégrité de son
territoire», a clarifié le président Ousmane Issoufi Maïga
Pour sa part, Mme l’ambassadeur
de la République du Tchad au Mali a salué l’initiative du Comité d’échanger
avec le corps diplomatique sur la vision des autorités maliennes. Kalzeube
Neldikingar Madjimta a indiqué que les Africains ont leur façon de régler leurs
incompréhensions. «Ce Dialogue inter-Maliens mérite d’être soutenu et
encouragé», a-t-elle ajouté, avant de lancer un appel à l’union sacrée autour
du Mali.
Quant au coordonnateur du Système des Nations unies, il a qualifié la rencontre de très importante. Alain Noudehou s’est réjoui de l’inclusivité qui caractérise ce processus de dialogue. Enfin, l’ambassadeur de la Fédération de Russie a réitéré le soutien de son pays à ce dialogue tout en souhaitant que la paix, la sérénité et le calme reviennent au Mali. Igor Gromyko de conclure qu’il a reçu des éclaircissements à travers ce face à face.
Namory KOUYATE
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