Faits divers, Farako-Mountougoula : L’écolier échappe de justesse à la mort

Un forcené poursuit un groupe d’enfants dans la rue, puis il en prend un garçonnet et tente de l’égorger. Le pire a été évité par des passants

Publié jeudi 23 novembre 2023 à 11:35
Faits divers, Farako-Mountougoula : L’écolier échappe de justesse à la mort

«Seul Dieu sauve un enfant», dit-on. Cette assertion sied bien au fait du jour qui s’est déroulé à Farako-Mountougoula, dans la Commune de Kalabancoro. Dans cette localité rurale, un garçonnet âgé d’environ 6 ans a miraculeusement échappé à une mort atroce certaine. Un détraqué mental avait tenté de l’égorger lorsque la providence s’est manifestée pour lui donner une échappatoire.

Le garçonnet dont il s’agit était dans un groupe d’enfants de son âge. Tous écoliers, ils revenaient de leur école, lorsque leur chemin a croisé celui de « Kra », un forcené. Une arme blanche en main, cet individu s’est dirigé vers les enfants qui rentraient à la maison après l’école. Lorsque les enfants l’ont aperçu avec son couteau en main, les plus alertes des mômes ont vite compris et ont pris leurs jambes à leurs cous.

 

Réaction prompte- C’est ainsi que le forcené les a pourchassés et a fini par mettre la main sur celui qui allait être sa victime. Les autres enfants couraient dans un tumulte indescriptible pour alerter les passants. « Mogo Fagala, mogo fagala » (traduisez le tueur). Ils n’ont pas poussé ces cris au hasard. Ils avaient vu et compris que l’inconnu s’apprêtait à passer à l’acte en égorgeant leur camarade en pleine rue et sous leurs yeux. Les cris des bambins ont eu des échos auprès des passants qui ont été prompts à réagir.

 Ils se sont rapidement dirigés vers le malade mental et sont vigoureusement intervenus pour l’empêcher à commettre l’irréparable. Il s‘est trouvé que le père de l’enfant même était parmi le groupe d’hommes qui a intervenu pour empêcher le forcené de commettre l’irréparable. Celui-ci avait d’ailleurs agi sans savoir que le bambin rattrapé par le débile mental était son propre gosse. Dès qu’il a réalisé son acte, il s’est saisi du garçon, légèrement blessé, pour le conduire au Centre de santé le plus proche, afin qu’il y reçoive des soins appropriés. Entre-temps, la foule chauffée à blanc cherchait un moyen pour se débarrasser du criminel. Certains exigeaient qu’il soit brûlé vif, alors que d’autres proposaient de l’égorger avec son propre couteau.

 

Éviter de se rendre justice- Dans le tumulte ambiant, les plus raisonnables ont pesé sur la décision de se faire justice. Ils ont conduit le fou au domicile du chef de village. La foule qui ne faisait que grossir l’a poursuivi, jusque chez le vieux sage. Celui-ci a compris l’attitude jusqu’auboutiste de certains d’entre eux. Il a immédiatement fait appel aux policiers de Sirakoro Méguétana que dirige le commissaire principal, Mamoudou Sanogo pour conduire l’infortuné dans leurs locaux.

La foule s’est même transportée, jusqu’au commissariat de police avec la ferme intention de régler son compte à cet individu qui avait été pourtant sérieusement  molesté dans la rue. Heureusement, l’officier de policier Sanogo est parvenu à convaincre ses interlocuteurs très furieux. Il leur expliqua calmement de ne pas user de la force pour se faire justice.

Interrogé, l’homme n’est pas allé par le dos de la cuillère. Il a sans ambages reconnu qu’il voulait égorger le garçonnet. Il a raconté que des djinns (esprits ndlr) lui auraient ordonné de l’égorger pour la simple raison que celui-ci avait refusé de s’enfuir comme ses autres camarades lorsqu’ils l’ont aperçu dans la rue. Le forcené a affirmé avoir vu en cette attitude de sa victime, une sorte de défiance vis-à-vis de sa personne.

"C'est en ce moment que les esprits m'ont ordonné de le tuer", a-t-il déclaré aux policiers. Dans la foulée de ses déclarations, il a reconnu être un déficient mental qui aurait séjourné à la psychiatrie de l'hôpital du Point G. Il a ajouté avoir passé un bon moment à Marka-Coungo à 70 km de Bamako. Là aussi, se rappelle-t-il, les populations du secteur, où il résidait l’avaient traité de fou.

Néanmoins, pour tirer cette affaire de folie au clair, les limiers ont diligenté son dossier pour le renvoyer devant un juge.

Tamba CAMARA

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