
Le présidium lors de la clôture des travaux
Les lampions se sont
éteints, le week-end dernier au Centre international de conférences de Bamako,
sur les états généraux des secteurs de la culture, du tourisme et de l’artisanat.
La cérémonie de clôture était présidée par le ministre de l’Artisanat, de la
Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé. C’était en
présence du coordonnateur général des états généraux, Dr Salia Mallé, des
membres du Conseil national de Transition, de l’ambassadrice du Burkina Faso au
Mali, Mme Dembélé Sanon Julienne.
Dans la synthèse des
recommandations, les participants ont proposé d’institutionnaliser les états
généraux «Bamako Fugaba». Au titre de Maaya et Danbe, il a été requis
d’institutionnaliser un programme national de citoyenneté, la confrérie des
Donso, de valoriser les autorités et légitimités traditionnelle et la
communication traditionnelle, le concept transmetteur du savoir (Danbe donbaga)
et des espaces socioéducatifs à la citoyenneté et aux valeurs traditionnelles.
Mais aussi d’initier des cadres citoyens (Fasobara Kènè), créer des chaines de
télévision et radio pour la promotion des langues nationales.
Au titre de la
professionnalisation, les participants ont émis le vœu de voir créer une agence
pour la promotion culturelle et des plateformes numériques pour la vente des
musiques, mais aussi de structurer et professionnaliser les festivals. Au titre
du financement, ils ont souhaité instituer un
fonds pour la création et la diffusion. Un groupe de travail sera
constitué pour le suivi des recommandations, mais aussi pour assurer le
plaidoyer pour l’augmentation du budget de la
culture à 1% du budget national.
Au titre de la formation, il a été demandé de
créer une école supérieure du tourisme et un centre culturel dans toutes les
régions. Concernant la réforme, il a été préconisé de créer un centre de
formation pour l’artisanat et un théâtre à Bamako. La création des musées
régionaux, les bibliothèques régionales et le soutien de l’édition des livres
et au cinéma font également partie des recommandations. Au plan de la
gouvernance, les recommandations phares sont la création du Conseil supérieur
des arts et de la culture et le renouvellement du mandat de l’Assemblé
permanente des chambres des métiers du Mali, etc.
ORGANISATION RÉUSSIE-
C’était un moment de retrouvailles des grands artistes. De l’avis de plusieurs
d’entre eux, le challenge de l’organisation a été relevé et de nombreuses
recommandations ont été faites pour redorer le blason de la culture et remettre
le secteur au cœur de la refondation du pays. Le représentant des acteurs culturels, Benogo
Ouloguem, a remercié les autorités et salué le leadership du Président de la
Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, d’avoir décrété 2025 comme année
de la culture.
Le ministre Mamou Daffé, drapé dans un
boubou traditionnel, était visiblement très heureux de réussir ce premier grand
défi. Il a témoigné aussi de sa reconnaissance au Chef de l’État et à
l’ensemble de l’équipe gouvernementale. «Une rencontre périodique sera mise en
place pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations», a promis le
ministre Daffé. Il a souhaité la participation de tous à la refondation parce
que, selon lui, le Mali Kura se fera avec tous les acteurs culturels. Et de
dire que c’est ensemble que nous allons réussir à avoir un «Maliden Kura».
Le coordonnateur général
des états généraux a relevé l’engagement de la communauté de la culture, avant
de remercier les autorités pour la confiance placée en lui pour la coordination
des états généraux et particulièrement le ministre Daffé dont l’implication
personnelle a grandement contribué à la réussite de l’évènement.
Les travaux de groupes et les séances plénières ont permis aux participants de poser un diagnostic approfondi des préoccupations liées à la culture en vue d’élaborer et mettre en œuvrer une politique culturelle adaptée à nos réalités. Selon lui, l’objectif était d’ouvrir un débat national inclusif avec l’ensemble des parties prenantes, d’identifier les problèmes en vue de proposer des solutions à court et moyen termes pour la mise en œuvre d’une politique sectorielle sur 10 années. Certaines insuffisances ont été répertoriées comme la méconnaissance de la culture par les Maliens due à l’influence de la colonisation et de l’esclavage, les difficultés liées à la gouvernance, la problématique de financement de la culture, entre autres.
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Ils ont dit
Mme Dembélé Sanon Julienne,
ambassadrice du Burkina Faso au Mali. C’est une très belle initiative et nous
remercions les autorités maliennes pour avoir pris cette décision de consacrer
2025 comme année de la culture. Notre identité, c’est ce qui nous reste.
Félicitation au ministre chargé de la Culture et j’espère que nous allons
réussir, si nous nous inspirons de notre culture. Plein succès à la culture
malienne et à la Confédération des États du Sahel.
Mme Haïdara Aïchata Cissé dite Chato, membre du Conseil national de Transition
Pour qui connaît ma position par rapport à la
culture africaine et particulièrement malienne (elle est l’ambassadrice de la
culture africaine de l’Union africaine Ndlr), j’ai toujours plaidé pour une
mise en valeur de notre identité. La crise que nous avons connue aujourd’hui
s’explique en partie par la non mise en valeur de notre culture. Notre culture
nous apprend depuis notre enfance à vivre ensemble, à s’aimer, à se supporter
mutuellement quelque soit la situation, mais surtout à se pardonner. Et Si on
met en avant notre identité, nous allons réussir et je pense que le Chef de
l’État a compris que seule la culture peut nous sortir de ce marasme.
Cheick Diallo,
designer Ces états généraux des
secteurs de la culture, du tourisme et de l’artisanat ont suscité des
discussions intéressantes. Ce qui dénote de l’intérêt que les acteurs accordent
à la tenue de ces assises. On est en train de se projeter dans l’avenir, c’est
inhérent à mon activité de designer, c’est une nouvelle perspective d’avenir
qui se dresse avec la synthèse des travaux et j’approuve énormément ces
propositions intéressantes qui ont été faites par les acteurs eux-mêmes dans
leurs disciplines respectives. Les enjeux sont connus, maintenant, il nous
appartient de mieux préciser ce que sera demain.
Dr Fodé Moussa Sidibé,
traditionaliste et enseignant-chercheur à l’Université de Bamako Je suis personnellement très satisfait. Je
sais que nous avons travaillé nous aussi dans le même esprit que les autres
groupes au niveau de la commission patrimoine. Je vois que les gens sont
enthousiastes et sincères. C'est ça, la sincérité, le fait de pouvoir donner
quelque chose qui puisse être pris en charge par le gouvernement dès cette
année, c’est important. Je pense bien qu’avec les recommandations les lignes
peuvent bouger.
Mariam Koné, comédienne Je pense que ce qu’on a vu donne espoir, parce que tous les travaux menés durant ces assises ont porté des fruits. Chacun de nous doit prendre conscience de ce qu’on fait avec le Mali aujourd’hui et demain. Donc, si je prends l’exemple de notre atelier de théâtre, de marionnettes ou de contes où on se heurte des fois à de nombreuses difficultés, des réalités du terrain qui peuvent être réparties en quatre étapes. Si l’on prend en compte toutes ces étapes, cela nous permettra d’avancer dans le domaine de la culture.
Propos recueillis par A. S
Amadou SOW
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