La cérémonie d’ouverture
était présidée par le ministre de la Refondation de l’État, chargé des
Relations avec les institutions, Ibrahima Ikassa Maïga. C’était en présence du
représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement au
Mali (Pnud), Maleye Diop, et de la représentante de l’ambassade des Pays-Bas au
Mali, Willemijn Van Lelyveld.
Cet
atelier de trois jours a pour objectif, entre autres, de procéder à une analyse
approfondie de la version provisoire du document du plan d’action triennal et de
finaliser la réflexion sur le dispositif institutionnel (ancrage) et le
mécanisme de coordination à mettre en place au niveau national et si possible
déconcentré.
Le
ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les
institutions a indiqué qu’en se dotant d’une SNLC, notre pays aura désormais
toutes les cartes en main pour faire échec à l’opacité dans la gestion des
affaires publiques, la concussion (profit illicite que l’on tire de l’exercice
d’une fonction publique) et le népotisme. Y compris les pratiques illicites,
frauduleuses voire criminelles de gains de diverses natures pour un profit
personnel au détriment du Trésor public et de l’amélioration des conditions de
vie des populations. Selon Ibrahima Ikassa Maïga, l’élaboration et la mise en
œuvre d’une SNLC constituaient l’un des objectifs identifiés par l’axe 4 du
Plan d’action du gouvernement consacré à la promotion de la bonne gouvernance.
Aujourd’hui, dira-t-il, cet objectif est sur le point d’être atteint grâce à la
détermination des acteurs qui y travaillent depuis le 13 octobre 2021, date à
laquelle le comité de pilotage, composé des représentants des structures de
l’Etat, a été chargé de coordonner le processus d’élaboration de la SNLC. Le
ministre Ibrahima Ikassa Maïga a aussi indiqué que la mise en œuvre de la
future SNLC doit permettre la consolidation des efforts entrepris par le
gouvernement, les institutions, les acteurs privés et les organisations de la
société civile en faveur d’un modèle de citoyenneté qui ne laisse aucune place,
ni aucun répit à la corruption.
Et d’affirmer aussi que le gouvernement fera
de cet atelier, une lecture attentive et prendra les dispositions idoines,
suite à sa validation finale, pour l’ériger en cadre de référence unique pour
les politiques, programmes et projets de lutte contre la corruption au Mali.
Quant
au représentant résident du Pnud au Mali, il a souligné que la corruption est
un phénomène qui affecte beaucoup de pays avec un effet direct sur le
développement et le bien-être des populations. Selon Maleye Diop, cette
problématique est aussi bien présente au Mali et semble s’être renforcée
ultérieurement à cause de l’instabilité politique et de la crise
multidimensionnelle comme en témoignent les données des classements réalisées chaque
année par Transparency international et la Fondation Mo Ibrahim.
Cette
activité, dira-t-il, contribue à la réalisation des objectifs fixés par la
Charte de la Transition et figure d’ailleurs parmi les priorités du Plan
d’action gouvernemental de la Transition dans son axe dédié à la «gouvernance
et aux réformes politiques et institutionnelles». En outre, il a rappelé que
l’accompagnement de sa structure à ce processus s’inscrit dans le cadre du
Programme d’appui à la stabilisation du Mali à travers le renforcement de
l’État de droit (Prosmed).
La représentante de l’ambassadeur néerlandais a
rappelé que la corruption est une des causes de rupture du contrat social entre
les gouvernants et les gouvernés. «En l’absence de mesure efficace, la
corruption peut compromettre les efforts pour instauration de la bonne
gouvernance et réduire considérablement les ressources disponibles pour la
lutte contre la pauvreté», a indiqué Willemijn Van Lelyveld.
Amadou GUEGUERE
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