Échanges entre le colonel Assa Badiallo Touré et les représentants des malades, mercredi dernier dans son département
Sa rencontre, mercredi dernier dans son département,
avec les associations de lutte contre les maladies chroniques est une première
du genre qui a permis de recenser les différentes préoccupations de celles-ci.
La rencontre qui se voulait collaborative et instructive a enregistré la
présence de plusieurs associations et directeurs d’hôpitaux.
Pour la ministre en charge de la Santé, il était
essentiel d’avoir un cadre d’échanges avec les différentes associations de
lutte contre les maladies chroniques et les responsables des différentes
structures de santé. «Pour lutter contre les maladies, il faut communiquer avec
les malades et ceux qui s’occupent d’eux», a-t-elle dit. Et de rassurer
sur la détermination de son département et des différents directeurs des
structures de son ressort à accompagner. Elle a soutenu que tout est urgent en
matière de santé. La ministre veut que les présidents des différentes
associations soient chacun un porte-parole de son ministère auprès de leurs
associations.
Le président de la plateforme «Palissade», regroupant
des associations de lutte contre les maladies non transmissibles, Dr Bakary
Dembélé, a rappelé toute l’importance de cette rencontre, qui a permis
d’exposer les différents problèmes en vue d’y trouver des solutions. Il n’a pas
manqué de remercier le gouvernement pour son accompagnement dans la prise en
charge de ces maladies.
Cependant, il a rappelé quelques recommandations faites
par les associations. La plateforme désire avoir un correspondant au sein du
ministère, un siège et être reconnue comme association d’utilité publique.
L’Association de lutte contre l’hémophilie a demandé une unité à l’hôpital du
Mali. Les diabétiques réclament une prise en charge des médicaments et examens,
mais aussi leur représentativité dans les instances de prises de décisions. Les
albinos plaident pour la prise en charge de leurs problèmes de cancer et
troubles visuels.
Mais aussi pour la disponibilité de statistiques sur la
maladie. Les combattantes du cancer voudront un centre et une décentralisation
de la prise en charge de ce tueur
silencieux. Les drépanocytaires, eux, réclament une décentralisation au
niveau des Centres de santé de référence «Csref». Les malades atteints de la
trisomie 21 ont besoin d’un centre sur chacune des deux rives de Bamako et de
la logistique pour assurer le transport des enfants.
Goulou Moussa Traoré de l’Association de lutte
contre la lèpre a demandé une insertion socio-économique des malades de la
lèpre étant donné que la maladie est très handicapante. Salif Coulibaly qui prêchait
la parole des personnes atteintes de maladies rares, a requis la facilitation
du diagnostic, la recherche continue et l’accès aux soins.
La présidente du Réseau malien des
associations de personnes vivant avec le Vih/Sida (RMAP+) a souhaité une amélioration
de la prise en charge pédiatrique et de l’accessibilité aux antirétroviraux
(ARV) dans les zones de conflit et des déplacés.
Le porte-parole des directeurs d’hôpitaux,
Ousmane Attaher Dicko, a déclaré que leur mission est permanente. Les malades,
a-t-il dit, sont au cœur de leurs préoccupations au quotidien. «Notre souhait
est que tous les malades recouvrent la santé», a-t-il souligné, avant de
promettre qu’ils feront tout ce qui est possible pour satisfaire les malades.
Fatoumata NAPHO
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