
Les participants au terme de la rencontre, jeudi 29 août au siège du CNPM
Organisé par le CNPM en
partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud),
l’événement a enregistré la présence de la ministre chargée de l’Emploi, Mme
Bagayoko Aminata Traoré et du président du CNPM, Mossadeck Bally.
Les
échanges ont porté sur la question du financement du secteur privé malien pour
qu’il soit à la hauteur des enjeux du secteur minier. Ils ont également abordé
la question de la formation afin que le Mali dispose de ressources humaines de
qualité, permettant de réaliser les retombées attendues du contenu local,
notamment le remplacement des cadres étrangers par des cadres maliens
compétents. La question du recours aux biens et services locaux et celle du
développement local, ont également été discutées.
Dans sa
présentation, le ministre des mines a indiqué que le 29 août 2023, le Mali a
adopté la loi n°2023-040 portant Code minier et la loi n°2023-041 relative au
Contenu local dans le secteur minier. Selon le Pr Amadou Keita, le principe qui
a guidé cette réforme est une «exploitation minière intégrée à l’économie
malienne et qui contribue à la compétitivité des PME/ PMI et aux performances
nationales en matière de développement durable».
Selon les
données de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives
(Itie) 2022-2023, en 2023, les productions minérales restent dominées par l’or
avec 65,905 tonnes pour une valorisation de 1.926 milliards de Fcfa, soit près
de 96% de la production totale. Cette production reste concentrée dans les
Régions de Kayes et Sikasso. Sur la base des données déclarées par les régies
financières et les paiements sociaux déclarés par les sociétés extractives, les
revenus générés par le secteur extractif totalisent un montant de 566 milliards
Fcfa pour l’année 2022 et 637 milliards Fcfa pour l’année 2023.
Les
transactions avec les fournisseurs s’élèvent à 1.410 milliards de Fcfa pour
l’année 2022. Sur ce montant 963,51 milliards de Fcfa étaient destinés aux
fournisseurs étrangers, contre 446,69 milliards de Fcfa aux fournisseurs
locaux. Les transactions avec les fournisseurs s’élèvent à 1.243 milliards de
Fcfa pour l’année 2023. Sur les 1.243 milliards de Fcfa, 856 milliards de Fcfa
étaient destinés aux fournisseurs étrangers, contre 378 milliards de Fcfa pour
les fournisseurs locaux.
Pour le
ministre des Mines, ces chiffres ont conduit le gouvernement à adopter la nouvelle
loi, qui, dans son article 1, stipule que la loi relative au Contenu local
définit celui-ci comme l’ensemble des dispositions et mesures qui exigent des
entreprises minières qu’elles donnent la priorité aux nationaux, aux
communautés locales, aux entreprises nationales et aux matériaux produits
localement dans l’exécution de leurs activités.
Le chef du département des
Mines a, par ailleurs, souligné que l’État compte notamment sur l’engagement
des entreprises privées nationales, la responsabilité des entreprises
nationales pour améliorer la qualité des services et des prestations et
l’organisation du secteur de la sous-traitance.
À la fin
des échanges, le président du CNPM a souligné les défis soulevés lors des
discussions avec le ministre des Mines, tels que le défi du financement.
Mossadeck Bally a demandé au gouvernement la création d’une Caisse de dépôts et
consignations.
Cela permettrait, dira-t-il, de disposer de fonds souverains
pour financer le secteur privé malien, notamment pour des participations dans
les mines. «Une mine d’or industrielle, de l’exploration jusqu’à la production,
nécessite un minimum d’un milliard de dollars, soit 650 milliards de Fcfa.
Aucun opérateur économique malien ne peut mobiliser une telle somme.
Il nous
faut donc une Caisse pour financer les opérateurs maliens», a-t-il expliqué,
évoquant la question de la formation et la création d’une école des mines à
Kayes. Par ailleurs, le patron des patrons a sollicité le gouvernement pour
sévir contre l’orpaillage clandestin. «L’État du Mali ne connaît pas la
quantité d’or qui sort du pays. Ce sont donc des impôts et des taxes qui ne
sont pas payés. Nous pensons que la puissance publique doit mettre fin à cela
et que chaque gramme de tout minerai extrait de notre sous-sol et exporté soit
identifié aux cordons douaniers et soumis à l’impôt et aux taxes», a-t-il
déclaré.
Pour sa
part, le ministre a souligné l’importance du développement local expliquant
qu’il faut éviter que les sociétés minières deviennent des enclaves dans les localités
d’implantation. «Lorsqu’on arrive dans un village, il faut que les activités
des sociétés minières aient des retombées sur le développement du village»,
a-t-il affirmé. Pour lui, le contenu local signifie que l’entreprise minière
doit être totalement intégrée à l’économie nationale.
Cela implique le
renforcement des capacités des nationaux maliens, que les entreprises maliennes
soient capables de fournir tous les biens et services des sociétés minières. Le
«Petit déjeuner du CNPM» est un cadre d’échanges entre les acteurs de
l’administration publique et le secteur privé malien avec comme objectif de
contribuer à l’amélioration du climat des affaires au Mali.
Amadou GUEGUERE
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