![#Mali : Festivals culturels : Des outils de développement](http://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1718042734.jpg)
Prestation d’artistes lors du Festival de Bélénitougou de Somasso
Les
festivals culturels dans notre pays semblent s’inscrire dans la même dynamique
de donner un coup d’accélérateur au développement régional voire local. à
défaut, se fondre dans un schéma destiné à mieux vendre les localités qui
abritent ces rendez-vous culturels. Qui ne se souvient pas de Segou’art-
Festival sur le Niger, Festival international didadi de Bougouni, Festival
Ogobagna, Festival international du Wassoulou (Fiwa), Festival de Markala (qui serait même le
premier festival dans notre pays) et Festival Bélénitugu de Somasso, entre
autres ? La liste est loin d’être exhaustive.
Ces
rencontres culturelles ont eu un impact sur les localités organisatrices. Même
si on dispose pas de statistiques précises pour étayer cette thèse, c’est loin
d’être une vue de l’esprit. Globalement, ces festivals culturels ont permis de
booster soit l’économie régionale, soit l’économie locale.
Mais depuis la crise multidimensionnelle,
c’est-à-dire sécuritaire, sanitaire et politique, les activités artistiques,
culturelles et touristiques dans notre pays ont ressenti le contre-coup parce
que cette situation a mis un coup d’arrêt à ces activités. Notre pays qui était
une destination touristique très prisée, a fini par laisser le champ libre à
d’autres pays qui, sans la crise,
n’auraient jamais boxé dans la même catégorie que nous.
La situation a poussé certains initiateurs de
ces rencontres culturelles à se réinventer. Certains d’entre eux se sont
reconvertis concessionnaires d’automobiles neuves ou d’occasion, espérant y
prospérer davantage dans ce secteur. Mais d’autres font toujours preuve de
résilience. Ils continuent de programmer annuellement leurs festivals culturels
qui résistent à l’épreuve du temps et des évènements. Ces activités contribuent
au développement des localités d’accueil.
C’est le
cas du Festival Segou’art-Festival sur le Niger, Festival arts-femmes de
Déguela (Kangaba), Festival international didadi de Bougouni, Festival de Bélénitugu de Somasso et Fiwa de
la diva Oumou Sangaré. Tous ces événements apportent
considérablement dans le développement des
localités qui les accueillent. à titre d’illustration, on peut rappeler
que grâce au Fiwa, la ville de Yanfolila a bénéficie d’un investissement de
plus de 40 millions de Fcfa pour la construction d’un campement culturel.
Selon
la promotrice de rendez-vous culturel,
cet investissement a permis de réduire le taux de chômage dans la localité et
d’enlever une vraie épine du pied des organisateurs de rencontres dans la
localité, notamment en termes d’hébergements et d’espace de rencontres dans le
Wassoulou. «L’objectif du festival est d’arriver à créer des emplois permanents
pour les jeunes de la localité et de les maintenir sur place dans le
Wassoulou», a expliqué la chanteuse Oumou Sangaré. En plus, le campement
demeure un centre d’informations utiles sur la ville de Yanfolila.
16
milliards de Fcfa- Selon le rapport de l’étude du Bureau d’expertise en
sciences sociales et culturelles (BESSC)
sur les 10 éditions du Festival
sur le Niger, les retombées économiques directes et indirectes de cette
rencontre culturelle sont estimées plus de 16 milliards de Fcfa à Ségou. Mais surtout que 49 % de ce montant
représentent la part des nationaux.
Sur la même durée, l’événement a drainé
140.262 festivaliers nationaux et internationaux et la direction du Festival
sur le Niger a directement engagé plus de
2 milliards de Fcfa à l’économie. Par édition, la moyenne des
dépenses des festivaliers dans l’économie de la cité des Balanzans a été
estimée à plus de 2,6 milliards de Fcfa.
Il ressort des informations fiables
que le festival crée aussi par édition
en moyenne 1.575 emplois, dont 83 permanents et 1.492 temporaires. Selon la
même source, le Festival injecte près de 50 millions de Fcfa dans les activités
sociales, notamment le tourisme solidaire (logement chez l’habitant) qui
apporte 12,6 millions de Fcfa aux ménages ségoviens. Les structures travaillant
avec le Festival Segou’art emploient en moyenne 1.622 personnes par édition.
La
promotrice du Festival arts-femmes de Déguela (Kangaba), Mama Koné, explique
que son rendez-vous culturel est une
action de développement qui éveille l’instinct d’entrepreneuriat et
artisanal des femmes du Mandé. Cette
rencontre culturelle a fait des femmes du Mandé des entrepreneures, mais aussi
des artisanes et femmes d’affaires. «Depuis la délocalisation, l’économie des
femmes a été relativement améliorée selon notre enquête après quelques
éditions», a soutenu la promotrice de ce festival.
Plus de 150 femmes ont bénéficié de notre
formation dans les métiers artistiques dans la sous-région de 2016 à nos jours,
notamment dans les domaines de
l’administration culturelle, de la dramaturgie, de la mise en scène, de la
régie lumière/son. Mais aussi de la scénographie et du recyclage. Pour ce qui
concerne l’artisanat, de 2020 à nos jours, un peu plus de 300 femmes ont pu
évoluer dans la saponification, le
bogolan, la transformation de beurre de Karité, la couture et le numérique. En
plus, ce festival coïncide avec la saison des mangues et beaucoup d’entres
elles réalisent un intéressant business dans ce domaine.
Pour ce
qui concerne le Festival de Bélénitugu de Somasso, il a permis l’installation
d’infrastructures socio-économiques dans la Commune rurale de Somasso. Selon le
patron de ce festival, Markatié Daou, l’événement a permis à la localité
d’amorcer le développement de la commune avec l’agrandissement de la voie
principale d’accès au village. Les femmes aussi ont pu bénéficier de plusieurs
formations et d’ouvertures vers d’autres rencontres culturelles. Aminata Djiré
explique que c’est grâce au festival qu’elle a pu créer son business pour
subvenir à ses besoins. «J’ai réalisé un chiffre d’affaires très important
pendant ces quelques jours à Somasso», a déclaré M. Dembélé.
Il explique ne cibler désormais que les festivals pour vendre ses produits et promouvoir son entreprise. à Samasso, le festival a aussi permis au plan environnemental, de créer plusieurs bosquets et de mener des actions de sensibilisation et de protection des forêts.
Le
directeur général du Palais de la culture Amadou Hampâté Ba, Abdoulaye
Diombana, soutient la même thèse. Ce responsable explique simplement qu’un
festival est un levier de développement pour les communautés et les
collectivités et diffère des journées culturelles par sa capacité d’accueil et ses installations
logistiques.
Abdoulaye Diombana rappelle
aussi qu’un festival peut accueillir entre 5.000 à 10.000 participants. Il
explique qu’un festival doit obéïr à des normes organisationnelles établies.
Malheureusement, beaucoup d’organisateurs de festivals ont du mal à se plier à
cette exigence. Ce qui justifie le projet d’organisation et de structuration
des festivals, initié par la direction nationale de l’Action culturelle.
Amadou SOW
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