
Des apprenants séance de démonstration lors de la 3è édition du Salon de l’ingénierie de l’apprentissage (Sita 2024)
L’inadéquation entre les
compétences des jeunes et les exigences du marché du travail est souvent
pointée du doigt comme l’une des principales causes du chômage dans nos pays.
C’est un défi que les Centres de formation professionnelle (CFP) essaient de
relever en proposant des formations adéquates aux jeunes dans l’objectif
d’augmenter leurs chances d’accès à un emploi stable.
Abou Sidibé est l’un des
modèles de réussite dans le domaine de la formation professionnelle.
Aujourd’hui entrepreneur, ce jeune homme de 28 ans devra son succès à ses
études en électricité, électromécanique et froid-climatisation.
«Après ma formation, j’ai eu la
chance d’obtenir une bourse pour étudier à l’étranger. À mon retour, j’ai monté
ma propre entreprise et je travaille dans plusieurs domaines, notamment les
énergies renouvelables, les panneaux solaires, le froid-climatisation,
l’électromécanique et les groupes électrogènes. J’offre également des formations
à certaines personnes», dit-il.
Selon Abou Sidibé, les CFP
jouent un rôle crucial dans la réduction du chômage des jeunes. «Un jeune bien
formé représente l’avenir du pays», soutient le jeune entrepreneur, qui estime
que le chômage est dû en partie à une mauvaise formation. Ce point de vue est
partagé par Mahamane Cissé.
Ce jeune diplômé, issu d’un CFP en
électricité bâtiment, travaille lui aussi à son propre compte. Passionné
d’électricité depuis son jeune âge et recalé du baccalauréat, Mahamane s’est
spécialisé dans ce domaine après avoir obtenu son Certificat d’aptitude
professionnelle (Cap) en dessin bâtiment au CFP. «Après trois ans de formation,
en 2023, j’ai ouvert mon entreprise, il y a neuf mois. Grâce à mon travail, je
m’en sors plutôt bien», confie-t-il, ajoutant que la quasi-totalité de sa
promotion est actuellement active dans divers domaines.
FORTE DEMANDE- L’Institut de
formation Niaré Froid fait partie de ces centres qui répondent aux besoins du
marché avec des formations dans des secteurs tels que froid-climatisation,
l'électricité, l’électronique, l’électromécanique, la construction métallique,
la maçonnerie, le dessin bâtiment. Son directeur général, Drissa Traoré,
indique que la demande en diplômés est forte.
En 2022, par exemple, les 84
diplômés en électricité étaient loin de suffire aux besoins des recruteurs. «En
plus du secteur privé, de nombreux diplômés sont recrutés dans la fonction
publique et les services parapublics», a-t-il ajouté, ajoutant que l’Institut a
élaboré un projet d’école quinquennal pour développer de nouvelles filières
comme la mécanique automobile et le photovoltaïque.
Le Centre de formation
professionnelle de Sénou (CFP-Sénou), construit avec l’appui de la Chine,
partage cette mission d’amélioration de l’emploi des jeunes. Avec une capacité
d’accueil de 350 apprenants par session, il propose des formations dans 11
filières prioritaires pour le développement du secteur du BTP au Mali, telles
que la menuiserie bois, la chaudronnerie, l’électricité bâtiment, la
maçonnerie, le staff-décoration, le froid-climatisation, la construction
métallique, la plomberie sanitaire, le carrelage et la peinture bâtiment. Ces
formations, d’une durée de 6 à 12 mois, sont sanctionnées par un Certificat de
qualification professionnelle (CQP).
Depuis son ouverture, le
CFP-Sénou a formé 750 apprenants, dont 12 femmes et sept personnes handicapées
physiques. Selon son directeur général, Djibrilla Moussa, le taux d’insertion
est estimé à 60%. Le Centre prévoit d’ici 2025, de renforcer la digitalisation
de la formation, de former davantage de formateurs et de lancer des programmes
de formation en entrepreneuriat.
À l’occasion de l’ouverture de la 3è édition du Salon de l’ingénierie de l’apprentissage (Sita 2024), tenu le 4 juillet dernier, la ministre chargée de la Formation professionnelle, Mme Bagayogo Aminata Traoré, a déclaré que son département, en collaboration avec les collectivités territoriales et les partenaires techniques et financiers, a initié la construction de 18 centres de formation professionnelle à travers le pays. L’objectif est de doter chaque cercle du Mali d’un Centre, conformément aux objectifs de la Politique nationale de formation professionnelle.
Amadou GUEGUERE
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