Passer la vitesse supérieure

Nous ne sommes pas l’épigone des adeptes de la thérorie «tout marche mal dans ce pays» et qui par narcissisme outrancier jouent souvent aux professeurs de morale, encore moins de ceux qui par ironie utilisent un oxymore (la douce flambée) pour peindre le tableau épidémiologique de la pandémie du coronavirus dans notre pays, mais l’urgence de s’interroger sur la situation Covid-19 saute aux yeux.

Publié jeudi 06 janvier 2022 à 06:57
Passer la vitesse supérieure

Y a-t-il trop de trous dans la raquette ? Fonctionnerait-on en mode laisse-guidon dans la riposte contre ce démon planétaire ? La population continue-t-elle d’être dans le déni  de la pandémie ? La coordination de  la lutte contre la pandémie, confiée à l’Institut national de santé publique (INSP), serait-elle calamiteuse ? Le Conseil scientifique donne-t-il les orientations requises pour mieux circonscrire le phénomène ?

En tout cas, la situation sanitaire actuelle de notre pays préoccupe, à juste raison d’ailleurs. Et le rapport journalier sur la Covid-19, à la date du 4 janvier, qui fait froid dans le dos avec 577 cas positifs (un record de contamination en une seule journée dans notre pays), n’incite pas non plus à la sérénité.

Vraiment sans jouer aux alarmistes. Mais, si l’on ajoute le contexte d’invasion microbienne des pays par le nouveau variant (Omicron), dont la fulgurance est admise à l’échelle planétaire par tous les sachants, on peut s’accorder légitimement le droit de paniquer en citoyen normal et celui de revendiquer des certitudes des autorités compétentes. La menace se précise de plus en plus si l’on ne prend garde.

Aujourd’hui, le temps est venu de sortir la «grosse artillerie», c’est-à-dire de renforcer la lutte contre la pandémie par des décisions politiques fortes, mais aussi par la mise en application de l’obligation du port du masque et de l’interdiction des grands regroupements (à ce niveau, il faut du cran et de la suite dans les idées pour ne pas faire des exceptions), le respect de la distanciation sociale, le renforcement de l’arsenal thérapeutique au niveau des Centres hospitalo-universitaires (CHU) et autres établissements de santé en vue d’une prise en charge rapide et efficace d’éventuels cas de contamination au virus.

Il nous faut aussi convaincre la population à se faire vacciner par une «communication intelligente» et transcender les rumeurs qui font un procès d’intention aux fabricants de vaccins, parfois dans l’absurdité. On se souvient même une dissonance entre le département de la Santé et de l’Hygiène publique d’alors et la présidence de la République à travers les récriminations d’un ancien directeur de cabinet de la première institution du pays sur le vaccin AstraZeneca.

Arrêtons donc l’hypocrisie de croire que tout ce qui nous arrive, c’est par la faute des autres. Prenons notre destin en main et anticipons sur les éventuels écueils. C’est le temps de passer la vitesse supérieure, si  l’on veut être plus ou moins sûr de vivre des jours futurs agréables et éviter à notre pays le gouffre de la Covid-19.

 

Brehima DOUMBIA

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