Projet de relèvement et de stabilisation du Sahel : booster la résilience

Le programme s’emploiera à répondre aux besoins prioritaires des communautés vulnérables dans la région du Liptako Gourma, notamment dans un contexte environnemental, social et sécuritaire difficile. Il mobilisera plus de 54 milliards de Fcfa sur une durée de cinq ans

Publié jeudi 24 novembre 2022 à 06:19
Projet de relèvement et de stabilisation du Sahel : booster la résilience

Une vue des participants à la rencontre


Pour répondre à la crise transfrontalière dans la région du Liptako Gourma et afin d’y apporter une réponse immédiate et durable, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, en partenariat avec la Banque mondiale, ont pris l’initiative de mettre en œuvre un Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel (PCRSS). Ce projet vise à renforcer la résilience et le relèvement des communautés touchées par les conflits dans la zone du Liptako Gourma.

Le comité d’orientation et de pilotage du PCRSS Mali a tenu, hier dans un hôtel de la place, sa première session sous la direction de son président et secrétaire général du ministère de l’économie et des Finances, Abdoulaye Traoré. C’était en présence des membres de la société civile et des délégués venus de l’intérieur du pays.

Les documents soumis à l’examen des participants au cours de cette rencontre portaient sur  l’état de démarrage des activités, le projet du plan de travail et budget 2022-2023, le manuel d’exécution du PCRSS Mali et sa charte d’audit. Financé à hauteur de 54,3 milliards de Fcfa pour une durée d’exécution de cinq ans, ce projet couvre les Régions de Mopti, Bandiagara, Douentza, Tombouctou, Gao et Ménaka. Il traduit l’engagement à long terme du gouvernement pour soutenir le relèvement et le renforcement de la résilience des communautés dans la région du Liptako Gourma.

Entré en vigueur le 31 mai dernier, le PCRSS Mali a ainsi connu un retard dans son démarrage en raison des sanctions de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), selon ses responsables. Cependant, ont-ils nuancé, l’Unité d’exécution du projet (UEP) a pu mener des activités essentielles de démarrage, notamment la préparation du manuel d’exécution du Projet (y compris les procédures de gestion administrative, financière et comptable). S’y ajoutent le recrutement et le déploiement de 22 des 39 agents de l’UEP et des antennes régionales, ainsi que l’identification des projets de la première année sur la base des Programmes de développement social, économique et culturel (Pdsec) des communes bénéficiaires de la zone d’intervention.

Il convient de souligner que le plan de travail, qui est soumis à l’examen des participants, porte sur une période de 18 mois allant du 1er juillet 2022 au 31 décembre 2023. Le budget proposé pour sa réalisation s’élève à 6,4 milliards de Fcfa. Ces prévisions engagent 11,8% des ressources du Projet et prévoient d’atteindre globalement 90.789 personnes, soit environ 10% de sa cible finale.

Selon le président du comité d’orientation et de pilotage du PCRSS Mali, à travers la mise en œuvre de ce plan, le programme ambitionne de répondre aux besoins prioritaires des communautés vulnérables de sa zone d’intervention dans un contexte environnemental, social et sécuritaire difficile.


Abdoulaye Traoré s’est ensuite dit convaincu qu’à l’issue des travaux sortiront des conclusions et propositions permettant au Projet d’amorcer de manière efficace et efficiente son démarrage, malgré le contexte sécuritaire très difficile dans les six régions de sa zone d’intervention. Il n’a pas manqué de remercier la Banque mondiale pour son appui multiforme à notre pays.

Selon le coordinateur du PCRSS Mali, c’est avec les communautés que le Projet décidera tout ce qu’il y a lieu de faire. Par exemple, dira Oumarou Camara, dans les zones où la situation sécuritaire est précaire et où, on ne peut pas faire perdurer les équipes sur le terrain, «nous allons nous atteler à apporter des solutions aux problèmes auxquels les gens sont confrontés». Et ce, a-t-il indiqué, en termes de fourniture d’intrants et de réhabilitation d’infrastructures de base pour qu’ils puissent continuer à bénéficier des services. 

Bembablin DOUMBIA

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