Le redéploiement en cours des Forces armées maliennes permettre de cerner et de lutter efficacement contre le terrorisme
Aux premières heures de la journée d’hier, la
localité de Bamba (Région de Gao) a été le théâtre d’âpres combats entre les
Forces armées maliennes (FAMa) et des terroristes. Même si un bilan officiel n’était
toujours pas disponible au moment où nous mettions sous presse, cette attaque
n’est pas sans rappeler celles perpétrées, il y a quelques semaines contre la
ville de Bamba et le bateau «Tombouctou» aux environs de Gourma-Rharous, ôtant
la vie à 64 personnes. Dans sa riposte, l’armée neutralisera une cinquantaine
de terroristes.
La raclée ainsi infligée aux forces ennemies
comme d’autres victoires de nos hommes, a porté un sérieux coup à leur capacité
de nuisance. Propre aux actions de perfidie, ces forces du mal semblent avoir
adopté comme modus operandi les attaques contre les «cibles molles» et les
actes de harcèlement.
Tout cela est soutenu par une propagande savamment
orchestrée. En violation totale de toutes les conventions internationales régissant
les opérations de guerre. Voilà pourquoi le Mali, respectueux de ses
engagements internationaux, ne verse pas dans l’humiliation des prisonniers de
guerre, pour répondre aux actes abjectes et criminels des terroristes. Une Armée
nationale ne saurait se rabaisser à des pratiques contraires aux règles du
Droit international humanitaire.
En somme, la finalité de la stratégie de l’ennemi consiste à installer la psychose dans les esprits. C’est peine perdue. Aux hommes et femmes engagés sur les théâtres des opérations, au péril de leur vie, le soutien des Maliens ne faiblira pas. Rien ne fera douter les populations des capacités de nos soldats à défendre notre liberté et notre dignité.
SITUATION SOUS CONTRÔLE - L’enchainement des
actes de forfaiture illustre bien en effet la posture machiavélique de l’ennemi
dont le dessein funeste est de faire pousser les tentacules du «monstre» dans
toutes les parties du Mali. Ainsi, dans la foulée de l’attaque du bateau de la
Compagnie malienne de navigation (Comanav), l’aéroport de Tombouctou sera la
cible de plusieurs obus interrompant momentanément le trafic aérien dans la région.
Puis, les localités de Léré (Région de Tombouctou), Bourem (Région de Gao), la
ville de Gao et d’autres localités ne seront pas épargnées par la terreur.
Ce n’est pas tout : dans la matinée du 27
septembre dernier, les Forces armées maliennes ont repoussé une attaque
terroriste complexe d’envergure de l’emprise militaire d’Acharane à environ 35
km au sud-ouest de Tombouctou. Le même jour, aux environs de 20 heures, les
FAMa du poste de Mourdiah ont déjoué des tentatives d’attaques contre leur
position. Les terroristes ayant enregistré des pertes dans leur rang, selon le
site web de l’Armée «fama.ml», ont tenté de récupérer les victimes avec des
tirs de harcèlement. Au finish, la situation est passée sous le contrôle des nôtres.
Le 28 septembre dernier, une attaque complexe
a visé les camps des FAMa de Dioura, dans le Cercle de Ténenkou. Les combats
furent rudes. L’ennemi a dû battre en retraite sous la pression des moyens aériens
déployés par l’Armée. Coïncidence, hasard de calendrier ou possibles
connexions, force est de relever que la recrudescence de ces attaques
intervient au moment où la Minusma est en train de se retirer du Mali.
Ce
chronogramme de retrait coordonné, qui prendra fin le 31 décembre prochain,
doit être exécuté avec le concours des autorités maliennes. D’où la rétrocession
aux FAMa, somme toute logique, des camps occupés par la Mission onusienne. Le
triste épisode de la rétrocession de l’emprise de Ber, dans la Région de
Tombouctou, incline malheureusement à penser à l’existence de forces qui opèrent
dans l’ombre pour faire capoter le processus.
En tout cas, selon le président de la Transition, avec la mise en œuvre de la résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations unies, le Mali entend recouvrer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national et apportera les services sociaux de base à nos populations. Pour le colonel Assimi Goïta, ce redéploiement des Forces armées maliennes sur toute l’étendue du territoire national va nous permettre de cerner et de lutter efficacement contre le terrorisme.
Massa SIDIBE
Des sources concordantes ont annoncé hier la mort de plusieurs chefs terroristes qui semaient la terreur à Tinzawatène, une zone frontalière avec l’Algérie..
Composé de 41 membres, le directoire de la Convention pour la République (CR) est présidé par l’ancien Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga pour un mandat de quatre ans. C’est la principale information que l’on retient du premier congrès ordinaire de la Convention pour la République.
La mise en place du nouvel attelage gouvernemental dirigé par le Général de division Abdoulaye Maïga, le 1er anniversaire de la libération de Kidal par les Forces armées maliennes (FAMa), les enjeux et opportunités de la Confédération des États du Sahel sont, entre autres, sujets sur lesqu.
C’est au pas de charge que les choses sont allées hier. Nommé Premier ministre dans la matinée, il n’aura fallu que quelques heures au Général de division Abdoulaye Maïga pour former son gouvernement. Formellement, au Mali, il n’y a aucun délai pour un chef de gouvernement nouvellement .
C’est par Décret N° 2023-0363/PT-RM du 1er Juillet 2023 relatif à la composition du gouvernement que l’équipe gouvernementale sortante avait été mise en place..
Les hostilités ont commencé le 13 août 2023 lors de la prise du camp de la Minusma de Ber. La seconde étape du processus a vu le contrôle des bases de la mission onusienne de Tessalit, Aguelhoc, Ansongo, Kidal et Douentza par l’Armée malienne. Le 14 novembre 2023, nos militaires sont entrés.