Yorodianbougou : Le commerçant victime de sa naïveté

Il fit connaissance avec un mécanicien auto venu faire ses achats dans sa boutique. Le courant passe et ils se lient d’amitié. Quelques temps après, le mécano le gruge et disparaît avec sa voiture

Publié jeudi 09 janvier 2025 à 07:37
Yorodianbougou : Le commerçant victime de sa naïveté

D est un jeune commerçant dont les affaires tournent relativement bien.  Il vit avec les siens à Yorodianbougou, un quartier périphérique de Bamako. L’homme est propriétaire de deux boutiques dont l’une, sise au Grand marché de la capitale est gérée par son fils aîné. Il s’occupe lui-même de la seconde dans son quartier,  pas loin de son domicile. C’est ici dans cette boutique qu’il rencontra  L, un jeune mécanicien garagiste qui travaille avec son père et ses deux frères dans ce qui ressemble à un garage auto familial.

Ce jour-là, le jeune  mécano était venu faire des achats dans la boutique du commerçant. Sans que rien ne puisse l’expliquer,  le courant est passé immédiatement entre eux. Ce fut comme si les deux se connaissaient déjà depuis des lustres, alors qu’il n’en était rien. La preuve, bien que le mécanicien garagiste avait déjà fait tous ses achats, il est resté dans la boutique, causant à bâtons rompus avec le commerçant. Les deux parlèrent de tout et de rien plusieurs dizaines de minutes autour d’un thé que le commerçant avait initié sous la grande véranda de  sa boutique. à un moment donné, le mécano décida de prendre congé de son hôte pour, aurait-il dit, une affaire de voiture qu’il devait régler avec un client. Avant de quitter la boutique, ils échangèrent leurs numéros de téléphone. Histoire de rester en contact et de raffermir leur relation amicale dans les jours à venir.

 

Commerçant relativement aisé- Visiblement le commerçant est un homme relativement aisé avec un certain confort matériel. Il possédait deux voitures, dont une « Mercédès 190 ». Cette dernière à laquelle il semblait tenir beaucoup n’était pas dans un état mécanique très satisfaisant pour lui. La rencontre avec le mécano a été une bonne occasion pour solliciter son aide afin de retaper cette voiture. Quelques jours plus tard, les deux amis échangèrent par téléphone. Le commerçant accepta que le mécano vienne prendre la « 190 » pour la réparer dans leur garage. L’homme  connaissait déjà les pièces défaillantes de son véhicule. C’est ainsi que, sur place, il s’acquitta d’une somme d’argent  pour l’achat de pièces de rechange. Et tout est allé vite entre les deux hommes.

Le mécano conduisit la «Mercédès 190 au garage» pour réparation. Dans la foulée, il contacta son ami commerçant pour lui demander de lui payer une avance des frais de travail. Sans y voir de difficulté, le commerçant lui envoya 50.000 Fcfa. Quelques jours plus tard, le mécano retourna avec la voiture chez son propriétaire pour le convaincre avec les résultats de son  travail.

Constatant que le bruit du moteur avait changé positivement, le commerçant accepta que le mécanicien reparte encore avec la voiture pour des réparations mineures. Avant de mettre le feu au moteur pour prendre la route, il demande et obtient encore un peu plus de 75.000 Fcfa en guise de reliquat et de cadeau. Le boutiquier n’a pas caché sa satisfaction quant au travail effectué par son mécano sur la voiture. D’où son accord que celui-ci retourne avec le véhicule pour réparer tous les défauts mineurs. Il en fut ainsi.

Des jours et des semaines passèrent. Le mécano qui contactait régulièrement par téléphone le commerçant, a subitement disparu des radars de celui-ci. Les appels téléphoniques commencèrent à se raréfier entre eux. Le commerçant connaissait où se trouvait le garage de son ami mécanicien. Donc pour lui, pas trop d’inquiétude, il peut s’y rendre n’importe quand pour récupérer sa voiture. Cette façon de voir de  l’homme  était erronée. Il venait de commettre une erreur grave, sans le savoir. Il passa ainsi près de deux mois sans chercher à reprendre sa « Mercédès 190 » chez le mécano. Il savait tout, sauf que ce jeune homme avait un côté sombre.

 Entre temps, ce dernier avait trouvé un client à qui il n’a pas hésité à vendre la « 190 » du commerçant. Puis, il a disparu sans que personne ne sache où il est parti. Même son père avec qui il travaillait pourtant au garage depuis des années ne savait où il  était passé. Plus le temps passait, moins le commerçant avait des nouvelles du mécano. Celui-ci avait d’ailleurs coupé tout contact téléphonique. Finalement, l’inquiétude commença à s’emparer de son esprit. C’est ainsi qu’un jour, il décida de se rendre au garage pour au moins avoir les nouvelles de sa voiture d’abord, et de son ami mécano ensuite. Arrivé sur place, il y trouvera le père de son mécano et l’un des frères de celui-ci dans le garage.

Après les salutations d’usage, le commerçant demanda les nouvelles de son ami L et de sa Mercédès 190. Le père lui répondit sèchement en ces termes : « Je ne sais pas où est passé cet imbécile qui m’a mis dans des problèmes. ». Le vieil homme expliqua au boutiquier que son fils a disparu depuis des semaines après avoir vendu les voitures de certains clients du garage. En l’absence du fautif, les victimes le soupçonnent d’être de connivence avec celui-ci. Pis, certaines menacent de le convoquer soit à la police ou à la gendarmerie  pour qu’il réponde à la place de son escroc de fils.

Après vérifications et recherches le commerçant apprendra avec amertume que sa « Mercédès 190 » fait partie des véhicules récemment vendus part le mécano. Aux dernières nouvelles, ce dernier se trouverait dans un pays de la sous région. Tout comme les autres victimes du mécano, son ami commerçant jure lui aussi qu’il le fera payer de son forfait dès qu’il mettra les pieds au Mali. En attendant, le boutiquier victime de sa naïveté rumine son chagrin, le temps de mettre la main sur le mécano escroc.

Mohamed TRAORE

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