Les deux buts des locaux ont été marqués par Franck Késsié (62è mn) et
Sébastien Haller (81è mn), alors que
l’’unique but du Nigeria est l’oeuvre du capitaine William Paul Troost-Ekong
(38è mn). Le parcours réalisé par la sélection
ivoirienne rappelle un peu celui du Portugal, sacré champion d’Europe en 2016
en France. Cette année-là, la Seleçao (surnom de la sélection portugaise, ndlr)
avait concédé trois nuls en autant de matches lors de la phase de poules,
terminant 3è du classement avec 3 points, derrière la Hongrie et l’Islande (5
points chacune).
Mais grâce au nombre de buts marqués (4),
Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers avaient terminé parmi les meilleurs
troisièmes, synonyme de qualification pour les huitièmes de finale. On connaît
la suite : en huitièmes de finale, la sélection portugaise a battu la
Croatie 1-0 après prolongations, avant de dominer la Pologne 5-3 aux tirs au
but en quarts de finale (1-1 à l’issue du temps réglementaire et des
prolongations). Quelques jours plus tard (6 juillet 2016), les Portugais
l’emportent 2-0 en demi-finale face aux Pays de Galles (buts de Ronaldo et
Nani) avant de remettre ça en finale contre la France, battue 1-0 après
prolongations, grâce à une réalisation de Moutinho Eder. L’avant-centre de la
Seleçao, né le 22 décembre 1987 en Guinée-Bissau, évoluait alors dans le
championnat français de D1, précisément à Lille qu’il avait rejoint sous forme
de prêt en provenance de Swansea (Angleterre).
Le sacre de la Côte d’Ivoire rappelle aussi la
victoire historique du Danemark à l’Euro 1992 en Suède. Alors qu’ils avaient
été éliminés à l’issue des qualificatifs, les Danois ont été repêchés, suite à
la disqualification de la Yougoslavie pour son implication dans les guerres des
Balkans. Après un premier tour difficile, le Danemark accède en demi-finale où
elle élimine les Pays-Bas aux tirs au but, avant de remporter le titre de
champion d’Europe de son histoire face à l’Allemagne, défaite 2-0.
Cerise sur le gâteau pour les Vatreni (surnom de la sélection danoise qui
signifie les Ardents, ndlr), l’attaquant Henrik Larsen a terminé
co-meilleur buteur de l'Euro avec l’Allemand Karl-Heinz Riedle, le Néerlandais
Dennis Bergkamp et le Suédois Tomas Brolin (3 réalisations chacun).
La Côte d’Ivoire a-t-elle été inspirée par
l’exemple du Portugal et du Danemark ? Il est difficile de le dire, mais
on se souvient qu’après la victoire des Éléphants en huitièmes de finale contre
le Sénégal qui était jusque-là considéré comme le grandissime favori de la CAN,
le sélectionneur ivoirien, Emerse Faé avait dit : «la Côte d’Ivoire est
déjà morte et n’a plus peur de la mort». Et de marteler après la qualification
de ses joueurs en finale : «la Côte d’Ivoire a désormais l’obligation
d’aller au bout, elle ne peut se permettre de perdre cette coupe».
Le rêve est devenu réalité pour les Ivoiriens qui sont, depuis hier, les nouveaux champions d’Afrique. Après 1992 au Sénégal et 2015 en Guinée équatoriale, les Éléphants montent sur la plus haute marche du podium pour la troisième fois de leur histoire et deviennent, avec les Super Eagles du Nigeria, la quatrième sélection la plus titrée du continent derrière l’Égypte (7 sacres), le Cameroun (5) et le Ghana (4).
UNE REVANCHE SUR L’HISTOIRE- Avec cette
consécration, la Côte d’Ivoire se rachète de la grosse désillusion de 1984
lorsque les Éléphants, hôtes de la CAN, avaient été éliminés dès le premier
tour, suite à la double défaite contre l’Égypte et le Cameroun. Comme en 1984,
l’histoire aurait pu se répéter pour les Ivoiriens avec les deux revers subis
lors de la phase de poules face, respectivement au Nigeria (1-0) et à la Guinée
équatoriale (4-0), mais il y a eu ce match Maroc-Zambie ou plutôt ce succès 1-0
des Lions de l’Atlas contre les Chipolopolos zambiens qui a offert à l’hôte de
la CAN une place parmi les meilleurs troisièmes.
Il est clair que la Côte d’Ivoire n’allait pas
franchir le premier tour de sa CAN, à plus forte raison, devenir championne
d’Afrique cette année. Mais, disons-le sans ambages, le soi-disant coup de
pouce du Maroc n’enlève rien au mérite des Éléphants qui, après l’humiliation
subie lors de la phase initiale ont bien réagi et montré plus de caractère et
de détermination que tous les adversaires qu’ils ont rencontrés. On peut même
dire qu’à l’exception du Mali, défait 2-1 en quarts de finale après
prolongations, la sélection ivoirienne est apparue supérieure dans le jeu à
toutes les autres équipes qui se dressaient sur son chemin, notamment le Sénégal,
champion d’Afrique en titre et la RD Congo.
Les Aigles du Mali ont été sans doute l’équipe
la plus coriace pour les Éléphants et celle qui les a dominés dans tous les
compartiments de jeu. Mais comme indiqué plus haut, l’hôte de la CAN a eu le
mental plus fort que celui de la sélection nationale et cette force a été
déterminante dans le sacre de l’équipe. Si les Éléphants version Emerse Faé
n’ont pas donc pas été impressionnants dans le jeu, force est d’admettre que
l’équipe a fait montre de caractère et d’abnégation, forçant ainsi son destin.
C’est peut-être ce petit plus qui a manqué aux autres équipes qui étaient
présentées comme les favorites de cette 34è édition de la CAN.
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LE PALMARÈS DE LA CAN
1957 au Soudan, Égypte- Éthiopie : 4-0
1959 en Égypte, Égypte- Soudan : 2-1
1962 en Éthiopie, Éthiopie-Égypte : 4-2 (a.p.)
1965 en Tunisie, Ghana-Tunisie : 3-2 (a.p.)
1968 en Éthiopie, Zaïre-Ghana 1-0
1970 au Soudan, Soudan-Ghana : 1-0
1972 au Cameroun, Congo-Mali : 3-2
1974 en Égypte, Zaïre-Zambie : 2-2 et 2-0
1976 en Éthiopie, Maroc-Guinée : 1-1
1978 au Ghana, Ghana-Ouganda : 2-0
1980 au Nigeria, Nigéria-Algérie : 3-0
1982 en Libye, Ghana-Libye : 1-1 (5-4 t.a.b.)
1984 en Côte d’Ivoire, Cameroun-Nigeria : 3-1
1986 en Égypte, Égypte-Cameroun : 0-0 (5-4
t.a.b.)
1988 au Maroc, Cameroun-Nigeria : 1-0
1990 en Algérie, Algérie-Nigeria : 1-0
1992 au Sénégal, Côte d’Ivoire-Ghana : 0-0
(11-10 t.a.b.)
1994 en Tunisie, Nigeria-Zambie : 2-1
1996 en Afrique du Sud, Afrique du Sud-Tunisie : 2-0
1998 au Burkina Faso, Égypte-Afrique du Sud :
2-0
2000 au Nigeria-Ghana, Cameroun-Nigeria : 2-2 (4-3 tab)
2002 au Mali, Cameroun-Sénégal : 0-0 (4-3
t.a.b.)
2004 en Tunisie, Tunisie-Maroc : 2-1
2006 en Égypte, Égypte-Côte d’Ivoire : 0-0
(4-3 t.a.b.)
2008 au Ghana, Égypte-Cameroun : 1-0
2010 en Angola, Égypte-Ghana : 1-0
2012 au Gabon et en Guinée Équatoriale, Zambie-Côte
d’Ivoire : 0-0 (8-7 t.a.b.)
2013 en Afrique du Sud, Nigeria-Burkina
Faso : 1-0
2015 en Guinée Équatoriale, Côte
d’Ivoire-Ghana : 0-0 (9-8 t.a.b.)
2017 au Gabon, Cameroun-Égypte : 2-1
2019 en Égypte, Algérie-Sénégal : 1-0
2021 au Cameroun, Sénégal-Égypte :
0-0 (4-2 t.a.b.).
2023 en Côte d’Ivoire, Nigeria-Côte d’Ivoire : 1-2
Soulemane Bobo TOUNKARA
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