![Culture : Retisser la conversation en utilisant le numérique](http://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1694159402.jpg)
Des étudiants des sections Art plastique et «Multimédia et design» ont travaillé durant 10 jours
Les nombreux ancrages locaux de l’Association culture en partage et
des partenaires contractants sont mis à profit pour faire rayonner
l’action à Bamako et hors de Bamako, grâce à des actions physiques ou
via le numérique
Le Numéri'Car est un bus équipé de casques VR
qui produisent et diffusent des films en réalité virtuelle et en 3D. Il possède
deux compartiments dont le premier est une bibliothèque numérique et le second
est constitué de 12 places assises pour voyageurs, explique Cheick Camara,
président de l’Association culture en partage.
À chaque arrêt, les jeunes et autres visiteurs
ont la possibilité de consulter des livres ou regarder des films à l’intérieur
du bus et assister des spectacles de danse, des jeux de marionnettes et du
théâtre en plus de diverses animations culturelles pour véhiculer des messages
de paix et de vivre ensemble entre les différentes communautés du Mali.
L’objectif est de contribuer à «retisser la
conversation». Dans le programme de la tournée, le bus a déjà assuré des
animations à Bamako et à Koulikoro. Le Numéri'Car compte ainsi retisser la
conversation entre notre passé et notre présent, entre les communautés de nos
grandes villes du centre et du nord, mais aussi entre la tradition et la
modernité afin de renforcer la paix et la cohésion sociale.
Dans le cadre de ce projet, l'Association
culture en partage et l'ONG APSN, en partenariat avec la Délégation de l'Union
européenne (UE) au Mali ont procédé au lancement officiel des travaux de
réalisation du Numéri'Car. C’était au début du mois d’août, dans la cour du
Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté. Ce qui a
été l’objet d’un atelier pour la décoration du bus VR aux couleurs du projet.
Des étudiants des sections Art plastique
et «Multimédia et design» ont travaillé durant 10 jours. Toute chose qui leur a
permis d’expérimenter leur savoir sur ce
type de support.
Selon le chef de projet, AllaDji Ismaïl Sy, il
était important de mettre en valeur le travail d’artistes sortants du
Conservatoire, au lieu d’aller travailler avec d’autres structures qui auraient
simplement pu procéder à une impression sur le bus.
«Pour nous, travailler avec ces sortants du
Conservatoire est une manière de montrer qu’ils sont capables de faire de
belles choses, montrer leur talent de designers qui malheureusement n’est pas
toujours mis en avant». Retisser la conversation est un projet qui vise à
favoriser l’émergence d’un imaginaire partagé entre Maliennes et Maliens de
toutes régions et de toutes conditions.
Il s’articule autour de trois événements
d’importance nationale au fort impact symbolique : shɔ̀ ɲɛ́najɛ ou la fête du
haricot, autour de la cohésion sociale; jiri ka hakè to qui signifie l’excuse
aux arbres, autour de la préservation de l’environnement; «macina gwa kurun» ou
les trois piliers du foyer de Macina, autour de la sécurité alimentaire et du
vivre ensemble.
Afin de permettre le franchissement des
barrières culturelles, géographiques, sécuritaires, le projet se dote d’outils
numériques d’avant-garde (édition numérique, usage documentaire de la réalité
virtuelle, usage raisonné des réseaux sociaux) et d’un équipement mobile (Bus
VR) permettant d’accompagner tout le programme partout où la sécurité le
permet.
Retisser la conversation bénéficie des riches
ressources culturelles réunies par l’Association culture en partage et ses
partenaires (spectacles, expositions, ressources numériques…), augmentées de
nouvelles réalisations produites dans le cadre du projet. Les nombreux ancrages
locaux de l’Association culture en partage et des partenaires contractants sont
mis à profit pour faire rayonner l’action à Bamako et hors de Bamako, grâce à
des actions physiques ou via le numérique.
Une offre culturelle multiforme- L’objectif de
l’action est de mobiliser les esprits à partir d’événements civiques et
culturels immédiatement lisibles par le plus large public, rural comme urbain,
masculin et féminin, jeune et plus âgé. Ces événements physiques seront
accompagnés et enrichis par une offre culturelle multiforme : spectacles,
édition numérique, documents en réalité virtuelle, large diffusion d’éléments
audiovisuels pédagogiques sur les réseaux, expérimentations en direction du
monde scolaire.
«L’activité évolue très bien jusqu’à présent, indique Cheick Camara, car la tournée nationale doit commencer au mois d’octobre prochain ». Le programme risque d’être confronté à des restrictions d’accès à certaines zones. Ainsi, certaines communautés de Ségou, San et Mopti risquent d’être délaissées. Ce qui représente un défi majeur.
Youssouf DOUMBIA
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