L’on s’en souvient, ces drames ont endeuillé des dizaines de familles avec plusieurs victimes féminines. Parmi les mesures prises ce jour, on notait l’abrogation d’actes de nomination de responsables administratifs locaux, la suspension de permis d’exploitation de mines artisanales octroyés à des personnes étrangères ainsi que le lancement de la procédure de dissolution de la Commune de Dabia.
L’or, qui fait la gloire économique de notre pays, autant dans le passé qu’aujourd’hui, apporte également son lot de tristesse comme l’attestent les évènements évoqués plus haut. Pas que. Il y a les évènements qui font du bruit comme les éboulements de sites miniers aurifères, avec leur chapelet de morts et de blessés. Il y a aussi les conséquences silencieuses comme le montre notre reportage à Koflatié, à lire dans ce numéro. 
À Koflatié, dans le Cercle de Kangaba, où s’est rendue notre équipe de reportage, les responsables administratifs, scolaires, des notabilités et chefs de famille se désolent du poids de l’orpaillage sur le système éducatif. Ici, ce sont des salles de classes de plus en plus vides, des scolaires drainés par leurs familles sur les sites d’orpaillage qui pullulent le cercle. Les chiffres sont effarants : 29.465 élèves ont abandonné l’école au niveau premier cycle, avec un taux d’abandon scolaire qui atteint la moyenne de 65% depuis 2003 pour les enfants âgés de 11 à 16 ans.
L’orpaillage artisanal très faiblement règlementé dans notre pays n’apporte pas que le bonheur au rythme de quelques onces découvertes et tamisées avec les moyens du bord. Chaque pépite découverte apporte par la main gauche quelques francs dans la famille mais détruit par la main droite un bras valide ou un futur cerveau pour le terroir ou la nation. Ce que nous appellerons un éboulement social silencieux de l’orpaillage traditionnel mérite une main encore plus lourde par nos hautes autorités pour sauver l’école dans ces parties de notre pays. 
Car il s’agit des enfants, le Mali de demain, ceux pour qui la souveraineté est âprement défendue et qui vaut à notre Confédération AES de compter sur la carte diplomatique africaine et mondiale. L’on sait, le Président de la Transition soucieux de la condition des enfants et des jeunes. Ce signal de Koflatié mérite d’être vite capté, car en plus du manque chronique d’enseignants et de salles de classes pour lequel les solutions sont en train d’être recherchées chaque an, la déperdition scolaire par le fait de l’orpaillage, vient enfoncer le doigt dans la plaie.
Le Code minier malien définit l’orpaillage comme «l’activité à petite échelle consistant à récupérer l'or contenu dans les gîtes primaires, alluvionnaires et éluvionnaires à l'intérieur d'un couloir d'exploitation artisanale par les procédés manuels associant des équipements rudimentaires, sans utilisation de produits chimiques, qui peut être indifféremment appelée orpaillage traditionnel ou orpaillage artisanal ou manuel, le tout désignant la même activité exercée dans un couloir d'exploitation artisanale».
C’est dire que cette activité qui relève de la nuit des temps a évolué et donne lieu à l’utilisation de plus en plus de produits chimiques pour mimer l’exploitation industrielle, plus encadrée et plus maitrisée, qui protège le mineur. La réalité est amère : dans l’orpaillage, la mère et l’enfant allant chercher leur pitance finissent par trouver la potence. Cela se passe sous nos yeux. Au passage, l’on peut aussi évoquer le péril bleu de l’orpaillage sur nos cours d’eau à travers le dragage, comme l’a rappelé le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maiga, samedi dernier, lors de la cérémonie commémorative de la journée mondiale de l’Eau.
En dépit d’un Code minier assorti d’un Code du contenu local tous ambitieux et novateurs, l’orpaillage attend depuis des lustres à être encadré pour mieux profiter aux exploitants. Et pourtant les chiffres sont éloquents : la production nationale est estimée à 71 tonnes d’or, en 2019, dont 65,1 tonnes pour la production industrielle. En terme d’encadrement, la Chambre des mines attend toujours des pouvoirs publics un cadre réglementaire pouvant mener le secteur vers une organisation en coopératives comme c’est le cas au Pérou et dans d’autres pays où l’or compte parmi les ressources minières essentielles.
Il y a Koflatié, Danga, Bilalikoto et que dire des zones du Nord où une ruée vers l’or se développe au gré des sites découverts ? N’tahaka, Kidal, Tinzaoutène et leurs systèmes scolaires déjà en proie à l’hydre terroriste devraient être résilients pour éviter l’éboulement social silencieux de Koflatié. Dont ils doivent tirer tous les enseignements.
Alassane Souleymane
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